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BONVILLE, Joseph Marie Simon (1758-1828)
État civil
NOM : BONVILLE     Prénom(s) : Joseph Marie Simon     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BONNEVILLE
BONEVILLE
BOUVILLE
Date(s) : 1758-4-3   / 1828-5-15 
Notes biographiques

 Joseph Marie Simon BONVILLE est né à Morlaix mais il s'implante à quelque 35 km de là, au nord-est, en épousant Marie-Jacquette COURTIN à Lannion. Tous les deux sont organistes et deviennent instituteurs après la Révolution. Ils semblent se déplacer en fonction des postes se libérant pour l'un ou l'autre. Bonville a été aussi longtemps officier public/secrétaire de mairie.

• 3 avril 1758, Morlaix [Finistère actuel] : Joseph Marie Simon BONVILLE naît dans la paroisse de Sainte-Mélaine. Ses parrain et marraine signent ainsi que son père avec une magnifique signature. Aucune indication sur leur statut ou profession n'est donnée dans l'acte. Il s'avère que le parrain, Joseph Louis Brichet, sera lieutenant de la garde nationale de Morlaix.

• Où et avec qui Joseph Simon BONVILLE s'est-il formé à la musique ? Aucune information ne nous l'indique à ce jour.

• 23 novembre 1779, Lannion [Côtes d'Armor actuelles]: L'organiste épouse une organiste de huit ans son aînée, issue d'une dynastie vouée à l'orgue depuis plusieurs générations, Marie Jacquette COURTIN.

Ils ont 6 enfants entre 1780 et 1791. Certains deviennent-ils organistes à leur tour ?

• 6 mai 1781, Brélévenez : L'épouse de Joseph Marie Simon BONVILLE "a été depuis longtemps nommée pour desservir les orgues de cette paroisse" avec son conjoint sur le poste de son père Pierre COURTIN. Toucher les orgues était une affaire de famille chez les COURTIN, qui se transmet à la génération suivante : les deux époux Bonville touchent conjointement les orgues.

• 18 janvier 1789 : Encore en poste officiellement lors d'une quittance, BONVILLE perçoit [personnellement avec sa seule signature] 60 livres par année [souvent en deux fois]. C'est la dernière quittance à son nom qui ait été retrouvée. Est-il encore en poste en 1790 et avec son épouse ? Il est très probable que les époux Bonville touchent l'orgue jusqu'à la suspension du culte, vers la fin de 1793.

• [29 janvier 1794-12 février 1795], Pluzunet : Le couple BONVILLE-COURTIN a quitté Brélévenez, à 15 km, pour se rendre à Pluzunet où J. BONVILLE est devenu officier public. Il semble rejoindre son épouse Marie-Jacquette COURTIN qui est qualifiée d'organiste les 11 février et 10 avril 1794.
Depuis combien de temps sont-ils à Pluzunet et donc depuis combien de temps Marie-Jacquette touche-t-elle les orgues de Pluzunet ? Cette musicienne reste assez invisible. Elle est reconnue officiellement organiste de la main de son conjoint alors officier public et donc rédacteur du même acte. Auparavant, les orgues ont été tenues par la dynastie des organistes-chirurgiens qu'étaient les PIRIOU.

• [22 février 1795-3 février 1796], Pluzunet : Établi dans la section du bourg, l'officier public devient instituteur.

• 15 août 1799, Plouaret : Le couple BONVILLE-COURTIN semble déménager à Plouaret (à 11 km) pour s'installer dans le quartier du "Vieux Marché". À cette date, BONVILLE est toujours instituteur. Il est ensuite qualifié de secrétaire adjoint (6 septembre 1799) puis à nouveau d'instituteur (12 octobre 1799). Il est donc plus que probable qu'il cumule les deux fonctions durant cette période. Le couple semble se déplacer en fonction des opportunités de postes dans un secteur assez restreint.

11 novembre 1799 : Après avoir été un couple d'organistes, BONVILLE-COURTIN sont officiellement tous les deux instituteurs : elle, dans "la commune de Plouaret" et lui, par contre, dans celle de "Lanvellec". Les deux communes sont situées à 6 km l'une de l'autre. Il peut donc continuer de résider avec son épouse à Plouaret tout en exerçant à Lanvellec.

[mai 1813-janvier 1819] : BONVILLE est essentiellement qualifié de "secrétaire de mairie" dans les actes de l'état civil, ce qui ne veut pas dire qu'il n'exerce plus en tant qu'instituteur.

• 26 juin 1818, Plouaret : Joseph Marie Simon BONVILLE devient veuf de Marie-Jacquette COURTIN qui décède à 68 ans, qualifiée de "ménagère" (retraitée de sa fonction d'institutrice ?). À 60 ans, il est qualifié de "secrétaire de mairie de Plouaret".
Est-il encore organiste ? Est-ce que le couple touchait toujours les orgues "conjointement" comme c'était le cas à Brélévenez ou est-ce que seul l'un des deux s'en chargeait ? BONVILLE prenait-il encore le temps de jouer alors qu'il était instituteur et secrétaire de mairie ?  

• 15 mai 1828 : Joseph Marie Simon BONVILLE décède à son tour, dix ans après Marie-Jacquette COURTIN. Il est alors qualifié d'"instituteur".

     Il ressort de ce relevé d'actes que BONVILLE semble avoir laissé les orgues à son épouse pour ne se consacrer qu'à la profession plus rémunératrice qu'est l'enseignement. Le couple d'organistes devient un couple d'instituteurs. Le maître d'école se consacre en plus à son activité complémentaire qui est celle de secrétaire de mairie. Malgré tout, à son décès à 70 ans, il est toujours qualifié d'instituteur, fonction qui l'a donc emporté sous la plume du rédacteur de l'acte sur les autres fonctions qu'avait exercées le défunt.

Mise à jour : 2 février 2017

Sources
F-Ad22/  ; F-Ad22/ 20 G 734 ; F-Ad22/ BMS Lannion ; F-Ad22/ N,M et S de Pluzunet et Plouaret ; F-Ad22/ NMD Brélévenez ; F-Ad22/ NMD Plouaret ; F-Ad22/BMS Brélévenez ; F-Ad22/BMS Lannion ; F-Ad22/D Plouaret ; F-Ad29/ BMS St-Melaine de Morlaix

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