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BONSERGENT, Madeleine Thérèse Nicole, épouse AUGER (1774-1844)

BONSERGENT, Madeleine Thérèse Nicole, épouse AUGER (1774-1844)

Portrait
Portrait

Portrait de Madeleine Thérèse Nicole Bonsergent, organiste, par Bonnard, vers 1841 (cl. Maria Angela Salas, Société historique et archéologique de Pontoise, avec l’aimable autorisation de la Société)

État civil
NOM : BONSERGENT     Prénom(s) : Madeleine Thérèse Nicole     Sexe : F
Complément de nom : épouse AUGER
Date(s) : 1774-10-2  / 1844-4-24
Notes biographiques

Madeleine Thérèse Nicole (qui semble avoir utilisé le prénom Thérèse) BONSERGENT, fille d'un chantre-maître d'école, devient organiste de la paroisse Saint-Pierre de Pontoise [Val-d'Oise] vers 1787, alors qu'elle n'a guère plus de 13 ans. Elle occupe le poste jusqu'à la fermeture de l'église fin 1793. Mariée à un curé défroqué promu à la direction des hospices de la ville, elle se consacre dans les années qui suivent à sa vie de famille. La mort de l'autre grande figure féminine de l'orgue sur la scène locale, Marie Marguerite Geneviève DUBACQ, la pousse à sortir de sa retraite : de 1808 à sa mort en 1844, elle est organiste de la plus importante église de la ville, Saint-Maclou.

• 2 octobre 1774 : Madeleine Thérèse Nicole BONSERGENT, fille de Pierre BONSERGENT, clerc de la paroisse Saint-Pierre, et de Marie Louise Thérèse Fleuret, naît à Pontoise.

• [début des années 1780], Pontoise : Marguerite Mollier indique que l'enfant aurait été formée à l'orgue par son père, faussement qualifié d'organiste de la paroisse Saint-André. Si celui-ci, qui avait l'oreille musicale et des talents de pédagogue, a sans doute joué un rôle dans son éducation, il est plus probable qu'elle a appris à toucher l'orgue auprès de Marie Marguerite Geneviève DUBACQ, dont on sait qu'elle prenait des élèves. Le goût de Thérèse pour les Noëls de BALBASTRE constitue un indice : la demoiselle DUBACQ avait elle-même bénéficié des leçons du maître parisien, et peut-être l'a-t-elle ensuite fait découvrir à sa jeune élève. On remarque aussi que Pierre BONSERGENT et sa fille signent en octobre 1808 l'acte de décès de l'organiste titulaire de l'église Saint-Maclou, à laquelle ils étaient visiblement liés.

• 12 décembre 1789, Pontoise : Marie Louise Zoé, née le 10, fille de Pierre BONSERGENT, clerc de l'église paroissiale Saint-Pierre, a pour marraine Madeleine Nicole Thérèse BONSERGENT, organiste de la même église, sœur de l'enfant. L'adolescente semble avoir succédé à ce poste à François Marie MIROIR, mort en 1787. 

• 1790, Pontoise : Madeleine Thérèse Nicole BONSERGENT est toujours organiste de l'église paroissiale Saint-Pierre. D'après Marguerite Mollier, "elle était célèbre par la façon artistique et originale dont elle interprétait les [...] Noëls du compositeur Balbastre. On venait des environs et de Cergy pour l'écouter".

• 29 septembre 1793, Pontoise : La municipalité délivre un passeport à la citoyenne Thérèse Bonsergent, fille du citoyen BONSERGENT (qui en obtient un à son nom le même jour), âgée de 19 ans. La jeune femme mesure 5 pieds 2 pouces, a les cheveux et les sourcils châtains, les yeux gris, la bouche moyenne, le nez ordinaire, le menton rond, le front haut, le visage plein et coloré. Elle signe "Therese Bonsergent".

• [fin 1793 ?], Pontoise : D'après une tradition, elle aurait sauvé l'orgue de Saint-Maclou en accourant à l'église alors que des exaltés commençaient à en démonter les tuyaux, et en jouant la Marseillaise.

• 9 janvier 1794, Pontoise : Thérèse BONSERGENT, "ex-organiste de Saint-Pierre", prête serment d'être fidèle à la Nation et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant, entre les mains du maire.
• 17 mars 1794, Pontoise : Le directoire du District reçoit une pétition des citoyens BONSERGENT, ci-devant clerc et chantre de Saint-Pierre, Charles GOSSUIN, deuxième chantre, et Thérèse BONSERGENT, organiste, qui demandent "la continuation de leur traitement à titre de pension viagère, attendu qu'ils ont été reçus à vie", et ce à compter du premier janvier, date à partir de laquelle ils ont cessé de percevoir leurs gages, le culte catholique ayant été interdit. La jeune organiste réclame à titre personnel la somme de 300 livres.
• 29 vendémiaire an III (20 octobre 1794), Pontoise : Madeleine Thérèse Nicole BONSERGENT, 20 ans, épouse Louis Auger, "citoyen français" domicilié rue de la Coutellerie, section de la Fraternité, 33 ans et demi, fils de feu Louis et de Louise Delacour. Louis Auger est l'ancien curé défroqué de la paroisse du Perchay [Val-d'Oise].

• 24 juillet 1796, Pontoise : Le recensement indique que Madeleine Thérèse BONSERGENT, 22 ans, exerce la profession d'organiste.

• 1798-1799, Pontoise : Thérèse Nicole BONSERGENT, 24 ans, réside rue de la Concorde avec son mari Louis Auger, 36 ans, ex-curé, et leur fils Louis Auger, 3 ans.

• Octobre 1808, Pontoise : Elle prend la suite de Marie Marguerite Geneviève DUBACQ à l'orgue de Saint-Maclou.

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• 24 avril 1844, Pontoise : Madeleine Thérèse Nicole BONSERGENT, organiste de la paroisse Saint-Maclou, âgée de 69 ans passés, décède à son domicile, rue de la Coutellerie. Elle était veuve de Louis Auger, ancien économe des hospices de la ville. Le couple a eu trois filles : Élise, qui devint organiste de Notre-Dame, Mathilde, mariée au médecin Deslions, et Jenny, de santé fragile, qui succéda pour peu de temps à sa mère à la tribune de Saint-Maclou.

Mise à jour : 2 janvier 2018

Sources
F-Ad78/ 1Q 583 ; F-Ad95/ 5 Mi 294 ; F-Ad95/ 5 Mi 295 ; F-AmPontoise/ 1E231 ; F-AmPontoise/ 1F44 ; F-AmPontoise/ 1F7 ; F-AmPontoise/ 2J12 ; F-AmPontoise/ 2J2 ; F-AmPontoise/ GG69 ; F-AmPontoise/ GG70 ; F-AmPontoise/ HH1 ; J-M. Baffert, Les orgues de Pontoise..., 2005 ; Mémoires de la Société (...) de Pontoise et du Vexin

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