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BONNESSET, Jean-Baptiste, [le père] (ca 1747-1821)

BONNESSET, Jean-Baptiste, [le père] (ca 1747-1821)

État civil
NOM : BONNESSET     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Complément de nom : [le père]
Autre(s) forme(s) du nom : BENESSAT
BENESSET
Date(s) : 1747 ca  / 1821-2-8 
Notes biographiques

Le chantre Jean-Baptiste BONNESSET, de la ville du Dorat en Haut-Limousin, est issu d'une famille de maçons. Il exerce parallèlement à son activité de chantre d'église le métier de cordonnier mais c'est toujours désigné comme "coriste" qu'il rend son dernier souflfe.

• [1747], [Le Dorat] [Haute-Vienne] : Selon l'âge indiqué à son décès, Jean-Baptiste BONNESSET serait né vers 1747, c'est-à-dire après environ 23 ans de mariage entre Joseph Bonnesset maître maçon et Marie Moreau. Les parents de Jean-Baptiste se sont en effet mariés en 1724 au Dorat.

• [1755] : Alors que certains de ses frères et sœurs sont en âge de se marier, Jean-Baptiste BONNESSET commence probablement son temps d'enfant de chœur. Aucun élément ne permet d'affirmer le lieu dans lequel il reçut sa formation au chant d'Église, peut-être est-ce tout simplement à la collégiale du Dorat. Aucune mention n'est faite sur cette période dans ses différentes suppliques des années 1790. En revanche, l'année 1755 est déduite de la durée de service de 35 ans qu'il affirme avoir effectuée en 1790-1791. Elle est cohérente avec le fait d'être devenu enfant de chœur vers l'âge de 7 ou 8 ans, âge habituellement observé.

•  29 décembre 1759, Le Dorat : Jean-Baptiste BONNESSET est reçu chantre et choriste à la collégiale Saint-Pierre du Dorat, en même temps que  Joseph COUDAMY qui exerce les mêmes fonctions. Il n'aurait alors que 12 ou 13 ans, ce qui est surprenant. Le chapitre décide de rétribuer le nouveau chantre une fois par an, le 1er août de chaque année. Il ne perçoit donc rien entre sa réception et août 1760.  Le maître de psallette est à ce moment François CHAZELAS de LAFOREST.

• 16 janvier 1770, Le Dorat : BONNESSET "musicien et choriste" épouse Anne Poirier, elle aussi issue d'une famille de maçons. Jean-Baptiste MARCHADIER et Hubert FANCHON, tous deux choristes, signent l'acte de mariage comme témoins. L'on trouve également deux maçons, cousins de la mariée dont l'un est le tuteur de l'époux (ses parents étant tous deux décédés et lui-même étant mineur).
• 12 décembre 1770, Le Dorat : Jacques, futur enfant de chœur, est la première naissance dans le foyer des jeunes époux. Seule l'activité de cordonnier de son père est mentionnée sur l'acte de baptême, aucune référence n'est faite à sa participation au chant de la collégiale Saint-Pierre. Le parrain choisi, maréchal ferrant, ne sait pas signer, sa marraine non plus. 

•  28 avril 1779 et 16 février 1783, Le Dorat : Deux autres fils Bonnesset viennent au monde, Jean-Barnabé et Claude-Barnabé. Lors des baptêmes, leur père est dit "choriste". Seule une des marraines sait signer. L'alphabétisation semble fragile dans le milieu fréquenté par la famille Bonnesset.

 • 1790, Le Dorat : Jean-Baptiste BONNESSET a 43 ans, il est toujours musicien choriste de la collégiale Saint-Pierre, cela fait plus de trente ans qu'il prête sa voix au  chapitre. Son traitement lui donne 12 septiers de grains (seigle) et 98 francs [sic] par an. François AUDIGUET dirige la psallette alors que Joseph COUDAMY et Joseph CORDEAU l'accompagnent au chant. Quant aux enfants de chœur, ils sont quatre : son fils Jacques BONNESSET âgé de presque 20 ans, (qui joue aussi du serpent), ainsi que par Léonard COUDAMYJoseph BOUCQUET et Antoine DUPEYROUX.  
Dans une supplique collective, datant du 5 décembre 1790, Jean-Baptiste BONNESSET précise que ''Son métier de cordonnier dans lequel il lui a été impossible de se perfectionner ni se ménager les pratiques qui le rende lucratif est insuffisant pour l'alimenter ainsi que sa famille''. Il a une femme et deux enfants.  
Le directoire du département lui accorde 100 livres de pension. 

• 1791: BONNESSET demande à recevoir une pension viagère de la somme de 20 pistoles bien qu'il n'ait pas 50 ans comme l'exige la loi. Il espère que les 35 années de service qu'il affirme avoir (ce qui le ferait débuter dès 1755 environ)suppléeront aux quatre années manquantes prévues par la loi, stipulant qu'il pensait garder son poste à vie comme ses prédécesseurs.
 • 11 mai 1791 : Le directoire du district du Dorat enregistre une supplique de Joseph COUDAMY et Jean-Baptiste BONNESSET. Ces derniers déclarent ne pas avoir reçu du chapitre leur année de gages le 1er août 1790.
• 20 mai 1791 : Le syndic du chapitre, Cornette, assure qu'ils ont été payés d'avance et qu'ils ont ensuite reçu leurs gages par trimestre pour le reste de l'année.

• 5 janvier 1792 : Le directoire du district enregistre une supplique de Jean-Baptiste BONNESSET réclamant une pension de 100 livres à laquelle devraient s'ajouter 60 livres que le chapitre avait l'habitude d'allouer aux enfants de chœur à la fin de leur service.
• 13 janvier 1792 : Les administrateurs du district du Dorat, par arrêté du département, lui accordent la somme de 100 livres.

• 1792-1793 : BONNESSET dépose une réclamation auprès des administrateurs du district du Dorat. Il n'a qu'une gratification de 200 livres, alors qu'il demandait une pension viagère de 200 livres par an. Il demande donc une révision, du fait de la loi du 1er juillet 1792. Il joint à sa réclamation  une attestation du chapitre de Saint-Pierre justifiant ses années de service.
Le directoire du district valide la demande, le pétitionnaire étant  bon citoyen : Bonnesset a un fils qui sert dans le 9ème bataillon de la Haute-Vienne. Le conseil est d'avis qu'il reçoive une pension de 200 livres et qu'elle lui soit payée depuis le 1er janvier 1792.

• 19 avril 1799, Le Dorat : Son fils aîné, Jacques, qui fut un temps enfant de chœur au chapitre épouse Louise Deroche. Le jeune homme a désormais 28 ans, il est devenu tailleur d'habits. Jean-Baptiste est quant à lui toujours qualifié de cordonnier, il signe l'acte de mariage avec les autres témoins. 

• 22 février 1808, Le Dorat : Son plus jeune fils, Claude-Barnabé, également tailleur d'habits, épouse une jeune fille de la ville, Anne Pion. Le père de l'époux est qualifié de choriste sur l'acte de mariage, ce qui indique qu'il avait repris du service à l'église à la reprise du culte, ou peut-être depuis le Concordat. L'on retrouve parmi les témoins, Jacques BONNESSET, frère du marié, ancien enfant de chœur devenu tailleur d'habits. 

• 8 février 1821, Le Dorat : Jean-Baptiste BONNESSET décède à l'âge de 74 ans, "dans sa maison rue des bonetiers de cette ville". Il est qualifié de "coriste" sur son acte de décès : son identité de chantre au service de l'Église a perduré et l'a finalement emporté sur son métier de cordonnier. 

Mise à jour : 15 septembre 2018

Sources
F-Ad87/ BMS Le Dorat ; F-Ad87/ BMS St-Pierre du Dorat ; F-Ad87/ L 363 (1792) ; F-Ad87/ L 363 (1793) ; F-Ad87/ L 559 ; F-Ad87/ NMD Le Dorat ; F-Ad87/ NMD le Dorat ; F-An/ DXIX/091/776/02,04 ; F-An/ DXIX/103/776/05

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