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BOËLY, Jean François (1739-1814)
Date(s) : 1739-6-3 / 1814-1-24
Le chanteur et harpiste Jean François BOËLY est surtout connu pour être le père du fameux organiste du XIXe siècle. Né dans un village du diocèse d'Amiens, il a vraisemblablement reçu son éducation musicale à la cathédrale de ce lieu. Dès 23 ans, il est recruté comme chanteur à la Sainte-Chapelle de Paris, avant de gagner la Musique du roi à Versailles au début du règne de Louis XVI. Il y reste jusqu'à la Révolution, exerçant parallèlement les fonctions de maître de harpe pour la belle-sœur et la sœur du roi. Lors du déménagement aux Tuileries, BOËLY semble avoir remplacé son beau-père Pierre LÉVESQUE comme gouverneur des pages. Ses dernières années sont assombries par une surdité croissante, la perte de son épouse et une relative indigence.
• 3 juin 1739, Croissy-sur-Celle [Oise] : Naissance de Jean François, fils d'Antoine BOËLY, baptisé le même jour en l'église paroissiale Saint-Léger.
• [vers 1750], Amiens [Somme] : Jean François BOËLY aurait été enfant de chœur à la cathédrale.
• mars 1762, Paris : Jean François BOËLY est reçu clerc à la Sainte-Chapelle. Le 6 mars 1762, il obtient un logement. Le 12 mars 1774, Jean François BOËLY quitte la Sainte-Chapelle.
• avril-mai 1762, Paris : le motet à grand chœur Beatus vir de Jean François BOËLY est exécuté à trois reprises au Concert spirituel.
• 1774-1792, Versailles, puis Paris : Jean François BOËLY est taille à la Musique du roi. En 1790, son traitement est de 2 000 livres par an. Par ailleurs, il est maître de harpe de la comtesse d’Artois de 1776 à 1789 et, de 1779 à 1789, de Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI.
• 10 juin 1776, Versailles : Jean François BOËLY épouse Catherine Lévesque, fille de son collègue de la Musique (et ancien chantre de la Sainte-Chapelle), Pierre LÉVESQUE. Ce dernier est également gouverneur des pages de la Musique depuis 1770, fonction dans laquelle Jean François BOËLY l'aide de plus en plus, au point de se dire lui-même gouverneur des pages en octobre 1791. Les jeunes garçons semblent avoir déménagé à Paris, puisqu'ils n'apparaissent plus dans le recensement du foyer de Lévesque, rue des Bourdonnais à Versailles, en 1792.
De ce mariage naissent quatre filles et, en 1785, un garçon qui est le futur organiste Alexandre Pierre François BOËLY. Dès l'âge de 5 ans, ce dernier aurait profité des leçons données aux pages de la Musique du roi logés chez son grand-père, tout près de la maison paternelle. C'est Jean Jacques LE BOURGEOIS qui lui aurait donné ses première leçons au clavier.
• 1806, Chaillot (aujourd'hui quartier de Paris) : Jean François BOËLY, veuf depuis deux ans, entre à l'institution Sainte-Perrine où il prépare un traité d'harmonie qui attaque celui publié par CATEL en 1802. La surdité qui le gagne depuis quelque temps a sans doute contribué à le rendre aigri.
• 24 janvier 1814, Chaillot : Jean François BOËLY, devenu sourd et pauvre, meurt à Sainte-Perrine.
Mise à jour : 15 juillet 2020
