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BLIN, Jacques Alexis (1749-1816)
État civil
NOM : BLIN     Prénom(s) : Jacques Alexis     Sexe : M
Date(s) : 1749-7-22  / 1816-8-9
Notes biographiques

Issu d'un milieu modeste, Jacques Alexis BLIN trouve les appuis nécessaires lui permettant de recevoir une éducation. De ce fait, il ne contente pas longtemps  de son état initial de tourneur sur bois. Grâce à la qualifié de sa voix, il devient choriste à la petite collégiale Sainte-Croix d’Étampes, établissement dans lequel on le repère dès ses douze ans sans qu'on puisse savoir s'il y a été enfant de chœur. En 1782, il est reçu premier chantre et maître des quatre enfants de chœur de la collégiale Notre-Dame de la même ville. Il reste en poste, au delà de la suppression du chapitre jusq'à la fin de l'année 1791. On ne sait s'il retourne à sa première activité professionnelle pendant la période révolutionnaire. Sous l'Empire, il est devenu instituteur.

• 22 juillet 1749, Étampes [Essonne] : Jacques Alexis BLIN vient au monde et il est baptisé le lendemain paroisse Notre-Dame. Il est le fils d'Alexis, maitre portefaix de cette paroisse et de Jeanne Le Maire. Son parrain est le fils d'un marchand drapier et sa marraine la fille d'un  marchand; ils savent tous les deux signer. Ce milieu a-t-il pu favoriser l'éducation du jeune garçon, du moins son entrée à la paroisse [familles de fabriciers?].

• [1761]-1768, Étampes : Il est le jeune porte-croix du chapitre de la collégiale Sainte-Croix. Porter une croix de procession dès l'âge de 12 ans semble peu fréquent, la date est-elle correcte? A cet âge-là, n'est-on pas surtout enfant de chœur?

• 4 mai 1768, Étampes : Jacques Alexis BLIN est reçu second choriste [chantre] par le chapitre de la petite collégiale Sainte-Croix.

• 30 janvier 1769, Étampes : On découvre à l'occasion de son mariage qu'il est maître tourneur [sur bois]. Il épouse paroisse Saint-Basile Marie Anne Barillet, la fille majeure d'un maître cordonnier. Il signe au bas de l'acte de mariage.

• 5 octobre 1770, Étampes : Leur fils Jacques François est baptisé même paroisse par un chanoine de la collégiale Notre-Dame. Sa marraine est l'épouse d'un maître orfèvre, marguiller de la paroisse.

• 28 mars 1773, Étampes : Remarié à Françoise Marguerite Barillet, leur fils François Alexis est baptisé même paroisse par un autre chanoine de la collégiale Notre-Dame. Sa marraine st l'épouse d'un maître orfèvre, marguiller de la paroisse. Jacques Alexis est toujours présenté comme maître tourneur, jamais comme chantre. Ce second mariage n'a pas encore été repéré en dépit d'investigations dans les registres des paroisses Notre-Dame et Saint-Basile.

• Ier juillet 1774, Étampes : Il est également reçu comme chantre  présent à l'église paroissiale Saint-Basile tout en conservant son poste à Notre-Dame.

• 10 novembre 1780, Étampes : Il est nommé premier choriste [premier chantre] du chapitre de la collégiale Sainte-Croix.

• 19 janvier 1782 : Les chanoines de la collégiale Notre-Dame le reçoivent comme maître et régent des enfants de chœur, mais il reste premier choriste. Il réside avec son épouse et ses enfants dans la maîtrise. Il signe à plusieurs reprises dans les registres de sépulture du chapitre à l'occasion des funérailles de bénéficiers du chapitre auxquelles il assiste avec le second chantre.
• 4 sept 1782, Étampes : Jacques François, fils mineur du sieur Alexis BLIN, maître des enfants de chœur de cette église, est parrain d’une enfant naturelle née à l’hôtel-Dieu.

• Novembre 1790 , Étampes: Il est toujours en poste comme maître des enfants de chœur et premier choriste du chapitre de Notre-Dame d'Étampes. Son traitement est de 1308 livres 4 sols, sur laquelle somme il doit l'entretien et la nourriture de quatre enfants de chœur, qu'il évalue à 460 livres. Parmi, ces enfants, un est entrée en 1786, Louis LÉPINAY, deux sont entrés en 1787 sur la présentation qu'il en a fait au chapitre : Alexis Charles DORGES et son frère Frédéric Jean-Baptiste DORGES. Le dernier est entré en 1789, il s'agit de François LANGLOIS. On trouve également un second choriste est Jean Nicolas CLAVIER; un serpent, Paul CHARPENTIER et c'est Étienne Jérôme GAUTRIN qui touche l'orgue.
• 11 juin 1790 au 31 décembre 1791, Étampes : Il est toujours en fonction dans la seule structure paroissiale Notre-Dame, après la suppression du chapitre. Il a touché pour cette période 362 livres 2 sols comme premier choriste.

• 4 juin 1791, Versailles : Le directoire du département des Yvelines estime que BLIN "est dans le cas aux termes de l'art. 13 du Décret du 24 Juillet 1790 d'obtenir une pension annuelle de 100#"; le 14 avril précédent, le district d’Étampes lui avait accordé la somme de 200 livres de pension viagère à compter du premier janvier.

• [1792], Étampes : Il demande un traitement. Dans sa supplique, rédigée à une date antérieure, sans doute en 1791, il explique que ses "longs services et les peines et fatigues continuelles pour le chant au choeur, ou il y a prés de deux milles officies pour chaque année, n'étant que deux choristes, lui ont causé plusieurs maladies considérables ayant été plusieurs fois en péril de mort, dont la derniere au mois de juin dernier, qui a duré 62 jours, il a été obligé de prendre quantité de medicamens, ce avec le chant, lui ont tellement affoibli la poitrine, ce qui l'oblige à passer plusieurs nuits sur son sean[t], et l'empéche de faire aucun etat. Il prie ses messieurs d'observer qu'il à son logement avec son epouse et ses enfants dans la ditte maitrise".
• 5 décembre 1792, Étampes : Le directoire du district lui reconnaît 29 années de service et propose de lui accorder une pension de 400 livres à compter du 1er janvier 1792.

• 14 janvier 1793, Versailles [Yvelines] : Le directoire du département de Seine-et-Oise rectifie l'erreur du district d'Étampes en n'accordant que 200 livres de pension au citoyen Blin car c'est le maximum autorisé par la loi. En réalité, il perçoit 243 livres 11 sols (somme touchée rétroactivement pour 1791 et 1792).

• 24 juin 1796, Étampes : En compagnie d’Étienne Jérôme GAUTRIN, il procède à la visite et à l'estimation de l'orgue de l'église Notre-Dame. "Avons reconnu que le magasin du Blé de la commune de Paris est établi dans ladite Eglise, et que le travail qui s'y fait journellement a produit une poussière qui l'avait entièrement mis hors d'état de servir et la porte en étant ouveret à tous les ouvriers du dit magasin". L'instrument est estimé à 400 francs, "valeur fixe".

• 11 septembre 1797, Morigny-Champigny [Essonne] : Son fils Jacques François, menuisier, se marie avec la fille d'un cultivateur. Jacques Alexis habite toujours le "cloître Notre Dame".

• [1801], Versailles : : On trouve son nom dans un "Tableau général des pensionnaires ecclésiastiques de la préfecture du Département de Seine-et-Oise, et du montant de la pension à laquelle chacun d’eux a droit". Il perçoit 50 livres de pension par trimestre. Afin de la toucher, il a dû présenter son "acte de naissance, certificat de vie, serments à la liberté et de haine à la royauté, déclaration de non-rétractation".

• 28 octobre 1804, Gommerville, à quelques kilomètres au sud-ouest d’Étampes [Eure-et-Loir] : Son fils François Alexis, menuisier, se marie avec Angélique Samson. Jacques Alexis exerce alors la profession d'instituteur à Étampes.

• 14 octobre 1813, Étampes : Françoise Marguerite Barillet, sa seconde épouse, meurt à leur domicile de la rue Monconseil.

• 9 août 1816, Étampes : Jacques Alexis BLIN, ancien instituteur, meurt à une heure du matin a son domicile du 2, rue Monconseil. Jacques François Blin, menuisier, son fils, déclare le décès.

Mise à jour : 3 juin 2018

Sources
F-Ad28/ ; F-Ad78/ 1 L 57 ; F-Ad78/ 1 L 58 ; F-Ad78/ 1 L 759 ; F-Ad78/ 1V 136 ; F-Ad78/ 3 Q 25 ; F-Ad91/ 4 E_1129 ; F-Ad91/ 4 E_1136 ; F-Ad91/ 4E81105 ; F-Ad91/ 4E_1125 ; F-Ad91/ 4E_1127 ; F-Ad91/ 4E_1136 ; F-Ad91/ 4E_1353 ; F-Ad91/ 4E_1356 ; F-An/ DXIX/091/763/1-2 ; F-Paris/ CNAM/Bibl. 43 ; F. Raugel, « Les anciens buffets d’orgues du pays de Hurepoix », 1952

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