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BEAUMONT, Claude François (1727-1804)
Autre(s) forme(s) du nom : BAUMONT
BEAUMOND
BOMONT
Date(s) : 1727-1-7 / 1804-1-1
Claude-François [ou François tout court] BEAUMONT est en 1790 organiste à Ornans, en Franche-Comté, exerçant à la fois chez les Minimes et à l'église paroissiale Saint-Laurent.
• 7 janvier 1727, Ornans [Doubs] : Claude-François BEAUMONT, fils d’Étienne Beaumont et d’Anne-Claude Chalon, naît et est baptisé ledit jour. Il est un jeune frère de Jean-Jacques BEAUMONT qui serait né vers 1720 et qui deviendra lui aussi organiste. Ils ont un autre frère, prénommé Jean-Baptiste, qui deviendra bourrelier, ou marchand-bourrelier, comme leur père.
• 1740, Ornans : Selon Jacques Gardien (L’Orgue et les Organistes en Bourgogne et Franche-Comté au XVIIIe siècle, 1943), ce serait un certain Étienne Beaumont qui aurait été l'organiste de l'église paroissiale d'Ornans à partir de 1740. Il est cependant plus probable qu'il s'agisse de Jean-Jacques BEAUMONT, qui a alors vingt ans et qui est peu après attesté comme organiste à Ornans.
• 27 décembre 1748, Pesmes [Haute-Saône] : Dans cette petite ville située à quelque soixante kilomètres au nord-ouest d'Ornans, Pierre-Nicolas PARISIS, l'organiste précédent, est décédé le 30 novembre. La ville traite avec Claude-François BEAUMONT, d’Ornans, pour jouer et entretenir l’orgue pendant un an aux gages de 200 livres. L'orgue de l'église Saint-Hilaire a alors vingt ans puisqu'il avait été reçu le 9 mai 1727. Il est de la facture de Guillaume MOUREZ, facteur et organiste à Auxonne, en Bourgogne.
• [1749-1750], Pesmes : Claude-François BEAUMONT a théoriquement exercé à Pesmes durant toute l'année 1749. L'organiste suivant repéré à Pesmes est Jacques-Henry VERNIER, engagé le 3 mai 1751. Cela pourrait signifier que Claude-François BEAUMONT est resté à la tribune de Pesmes un an de plus que prévu au départ.
• [1750-1769] : Durant presque vingt ans on perd de vue Claude-François BEAUMONT.
• 5 février 1766, Besançon : Les Affiches de Franche Comté annoncent la mise en vente par "le sieur BEAUMONT, organiste à Ornans" d'un cabinet de physique garni de nombreuses machines, et d'un billard. Il profite de son annonce pour réclamer "une montre à boëte d’argent", perdue il y a environ deux ans "depuis Besançon jusqu’à Tarcenay", localité située à moins de 15 km au sud de Besançon, et à 9 km d'Ornans. Duquel des sieurs Beaumont s'agit-il ? Théoriquement plutôt de Jean-Jacques puisque Claude-François semble résider à Baume-les-Dames (voir ci-après au 13 septembre 1769).
• 23 septembre 1766, Ornans : Décédé la veille à l'âge de 80 ans, son père Étienne Beaumont, marchand bourrelier, est inhumé en présence de Denis-Alphonse Trouillet, prêtre familier, et de Jean-François Dote, clerc tonsuré et sacristain.
• [Jusqu'en août 1769], Baume-les-Dames [Doubs] : Claude-François BEAUMONT est peut-être organiste, soit à l'abbaye (sécularisée), soit à l'église paroissiale, puisque le curé de Baume le dit "de cette paroisse" lors de son mariage (voir ci-après au 13 septembre 1769).
• 4 septembre 1769, Ornans : François BEAUMONT devient organiste à l'église du couvent des Minimes d'Ornans. Cette date figure explicitement dans le résumé d'une requête déposée par BEAUMONT en 1792. Il est précisé que cet engagement a été convenu "au gage annuel de 48 livres". Une autre requête (sd, vers fin 1790) ajoute que cet engagement prévoyait aussi de la part des Minimes "la promesse expresse de prendre soin de lui lorsque sa santé ou les infirmités de l'âge ne lui permettront plus de leur être utile".
• 13 septembre 1769, Baume-les-Dames : Claude-François BEAUMONT, "organiste d'Ornans, âgé d'environ 40 ans" [en réalité bientôt 43], et Jeanne-Claude Jeanningros, "âgée d'environ 30 ans", se marient. Aucun autre détail n'est livré au sujet de la jeune femme, si ce n'est qu'elle est dite "de la paroisse d'Ornans". Les métiers ou états des quatre témoins ne sont pas non plus indiqués. D'après leurs noms, aucun ne semble issu des familles des mariés. On remarque que ce mariage a lieu moins de dix jours après l'engagement de l'organiste chez les Minimes d'Ornans. Jusqu'alors il demeurait sans doute à Baume-les-Dames puisqu'il est dit "de cette paroisse" par le curé de Baume.
• 5 septembre 1770 et 5 août 1772, Baume-les-Dames : Jeanne-Claude Jeanningros donne le jour à deux fils, Jean-Marie-Bonaventure puis Charles-Melchior-Joseph. Le second meurt le 25 septembre 1772, à l'âge de six semaines. Son père est présent et signe le lendemain à son enterrement. Jamais le curé n'indique aucun métier ni état le concernant, ni concernant aucun des parrains et marraines (qui savent tous signer). Environ 40 km séparent Ornans de Baume-les-Dames. Il n'est donc pas possible d'exercer dans les deux villes en même temps. Ces deux naissances et ce décès à Baume, à un moment où l'organiste est censé exercer chez les Minimes d'Ornans, posent donc un problème difficile à résoudre et ouvre de multiples hypothèses.
Après septembre 1772, le couple Beaumont/Jeanningros semble s'installer solidement à Ornans.
• 21 juillet 1773, Ornans : Dlle Jeanne-Claude Jeanningros, épouse du sieur Claude-François BAUMONT, "organiste", met au monde des jumelles, Jeanne-Hyacinte et Marie-Anne. Le parrain de la première est Jean-Jacques BAUMONT "aussi organiste et oncle paternel", tandis que la marraine de la seconde est dlle Marie-Anne Madoz, "épouse du sieur Jean-Jacques BAUMONT et tante paternelle de l’enfant". Les deux frères sont donc bien tous les deux organistes en même temps à Ornans, mais rien ne permet de discerner à quelles tribunes.
L'une des jumelles, Jeanne-Hyacinte, meurt un mois plus tard.
• 26 mai 1775, 17 septembre 1776, 29 octobre 1778, Ornans : Trois filles naissent chez les Beaumont/Jeanningros. Deux d'entre elles mourront très jeunes, Jeanne-Marie-Françoise le 1er novembre 1779, à l'âge d'un an, et Jeanne-Marie-Élisabeth le 22 février 1781 à l'âge de 5 ans et 9 mois. Dans chacun de ces actes, Claude-François BAUMONT est dit "organiste" et, une fois, "musicien". Son lieu d'exercice n'est jamais précisé.
• 1776, Ornans : Selon Gardien (ouvrage cité) et antérieurement J.-H.-M Meynier (Essai historique sur Ornans, 1894), c'est cette année-là que François BEAUMONT serait devenu organiste de la paroisse d'Ornans. Il aurait succédé à Étienne Beaumont, ce qui semble douteux, aucun décès d'Étienne Beaumont n'ayant été enregistré cette année-là. Peut-être a-t-il plutôt succédé à son frère, Jean-Jacques BEAUMONT, qu'on peut imaginer malade ou fatigué.
• 17 décembre 1784, Ornans : Décédé la veille à l'âge de 64 ans, son frère le sieur Jean-Jacques BEAUMONT, "maitre organiste", est inhumé en présence des sieurs Jean-François Dotte sacristain, et Claude-Hubert Brocard, "servant domestiquement".
• 1790, Ornans : François BEAUMONT est toujours organiste des Minimes d'Ornans, où il dit avoir "touché de l'orgue pendant 22 ans" [soit depuis 1767 ou 1768 environ], pour 48 livres de gages annuels.
Il rappelle l'engagement des Minimes de lui assurer une retraite et estime qu'il "étoit au moment d'obtenir sa retraite, il avoit pour lui le tems de service suffisant, mais il ne cessoit de donner des preuves de son zèle et de son exactitude pour retarder une retraite qu'il n'ambitionnoit pas au moment de la suppression des ordres religieux". Son service chez les Minimes s'achève le 11 décembre 1790.
Il était en même temps organiste de l'église paroissiale Saint-Laurent d'Ornans. Mais seul son poste chez les Minimes lui ouvre droit à pension éventuelle, et donc c'est au nom de ce seul poste qu'il dépose une requête auprès du Comité ecclésiastique.
• 29 juin 1792, Ornans : Le sieur François BEAUMONT fait une demande de pension au directoire du district de Besançon, rappelant les dates de son service d'organiste chez les Minimes. Là encore, il se garde bien d'évoquer son service à la paroisse.
• 12 septembre 1792 : Le directoire du district de Besançon délibère sur sa demande et décide "qu'il n'échet de faire droit sur la demande de l'exposant", puisqu'il est rémunéré 150 livres par an au service de la paroisse d'Ornans.
• 1eravril 1793, Ornans : Claude-François BAUMONT, "organiste à Ornans", 67 ans, sert de témoin – avec un cordonnier – pour l'acte de décès d'une femme célibataire, morte à l'âge de 72 ans à l'hôpital d'Ornans, acte dressé "d'après la déclaration de la supérieure du dit hôpital". Il signe sobrement "Beaumont".
• 1er jour complémentaire an VI (17 septembre 1798), Ornans : Claude-François BEAUMONT est toujours dit "organiste" lorsque sa fille Marie-Joseph-Alexandrine Beaumont, âgée de 22 ans, épouse un ex-militaire pensionné âgé de 47 ans, Claude-François Loye. Il est donné comme ayant 71 ans, ce qui correspond bien à la réalité, et son épouse Jeanne-Claude Jeannin Gros, comme ayant 63 ans, ce qui la fait naître vers 1735.
• 11 nivôse an XII (2 janvier 1804), Ornans : En présence de deux voisins, l'officier d'état civil établit l'acte de décès de Claude-François BEAUMONT, "décédé le jour d'hier à onze heures du soir". On découvre que Claude-François BEAUMONT s'était reconverti en instituteur. Il est dit par ailleurs "âgé de 76 ans, né à Ornans, y demeurant, fils d’Étienne Baumont et d’Anne-Claude Chalon", ce qui correspond à ce que nous savons de lui.
Son fils aîné, Jean-Marie-Bonaventure, né à Baume-les-Dames le 5 septembre 1770, vivra une longue et riche vie, où il exerce comme sculpteur, restaurateur des monuments d'art des résidences royales, conservateur au musée de Versailles. Il décède le 7 janvier 1852 au palais de Versailles, à l'âge de 81 ans. Il s'était marié le 25 avril 1818, paroisse Saint-Nicolas-des-Champs à Paris, avec Jeanne-Françoise-Louise Fromentin.
Mise à jour : 1er mars 2022