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BAILLY, Joseph Hyacinthe (1754-1796)
État civil
NOM : BAILLY     Prénom(s) : Joseph Hyacinthe     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BAILLI
Hyacinte
Hiacinte
Date(s) : 1754-6-2   / 1796-5-21 
Notes biographiques

Né dans un village de Franche-Comté, Joseph-Hyacinthe BAILLY est d'abord repéré comme maître d'école – et chantre paroissial – dans plusieurs localités franc-comtoises, avant de devenir "musicien basse contre" à la cathédrale de Mâcon, en Bourgogne.

• 2 juin 1754, Froidevaux [Doubs] : Dans ce village franc-comtois situé à 30 km au sud de Montbeliard naît Joseph-Hyacinthe BAILLY, fils de Jean-Jacques Bailly et de Jeanne-Brigitte Becoulet. Cette naissance correspond bien à l'âge donné à son décès (42 ans en 1796). En revanche elle est de deux ans plus tardive par rapport à ce qui était recherché au vu de l'âge (39 ans) indiqué en 1791. On peut soupçonner une tentative de vieillissement pour se rapprocher des critères d'éligibilité aux procédures de secours.

• [1761-1771] : A-t-il été enfant de chœur dans une maîtrise ? Et si oui, laquelle ? Ses démarches des années 1790-1791 n'y faisant aucune allusion, on peut penser qu'au contraire il fait partie de ces hommes dotés d'une belle et forte voix qui, après avoir fait leurs armes au sein de plusieurs lutrins paroissiaux, finissent par accéder à un poste dans une cathédrale. Son itinéraire se rapproche fortement de celui de son collègue Jean-François-Xavier MOTET, lui aussi en poste à Mâcon en 1790.

•  5 juin 1775, Cour-Saint-Maurice, [Doubs] : Joseph-Hyacinte BAILLY et Marie-Françoise Bercot/Berceot, qui ont tous les deux 21 ans, se marient dans ce village situé à 7 km au sud de la paroisse natale du jeune homme, qui y exerce comme "recteur d'école". Sans doute y chante-t-il aussi au lutrin paroissial, fonction associée à celle de maître d'école. Il déclarera plus tard avoir été "Musicien basse-contre pendant neuf ans dans différentes églises de la Franche-Comté", avant d'arriver à Mâcon en 1785. Cour-Saint-Maurice doit sans doute être compté dans ces "différentes églises".
Le couple Bailly /Bercot vit toujours à Cour-Saint-Maurice le 17 avril 1777 lorsque leur fils Claude-François y est baptisé.

• Entre le printemps 1777 et début 1779, la famille déménage pour Verne [Doubs], à 40 km au nord-ouest. Le 17 avril 1779, lorsque sa fille Jeanne-Gabrielle y est baptisée, Joseph-Hyacinthe BAILLY y exerce comme recteur d'école – et donc à nouveau comme chantre paroissial.

• 3 mars 1783 et 10 mai 1785, Morteau [Doubs] : C'est dans la petite ville de Morteau, à un peu moins de 60 km au sud de son poste précédent, que Joseph-Hyacinthe BAILLY est attesté comme recteur d'école lorsque sa fille Claudine-Françoise et son fils Marie-Antoine y sont successivement baptisés.

• [1785], Mâcon [Saône-et-Loire] : La famille Bailly-Bercot effectue une nouvelle migration en direction du sud-ouest, d'une ampleur supérieure aux précédentes (environ 180 km par les itinéraires pédestres les plus directs). Joseph-Hyacinthe BAILLY devient musicien basse-contre du chapitre cathédral Saint-Vincent de Mâcon.

• 4 janvier 1787, Mâcon : Marie-Françoise Berceot, épouse de Joseph-Hyacinte BAILLY, chantre de la cathédrale Saint-Vincent, est marraine d'un fils de Pierre Joseph Alexandre FEUVRIER lui aussi chantre dans la même église. Le parrain est Jean François Xavier MOTTET, autre chantre de la cathédrale. L'enfant meurt deux mois et demi après, il est inhumé en présence de son père et des deux autres chantres.
• 8 novembre 1787 : Les époux BAILLY / Berceot, qui demeurent rue Sigonnière, donnent le jour à un fils, qui meurt quatorze mois plus tard et est inhumé le 12 décembre 1788 en présence de MOTTET et FEUVRIER, chantres habitués de la cathédrale.

• 10 octobre 1789 : À l'occasion du baptême de son fils Philibert, Joseph-Hyacinte BAILLY est désigné comme "chantre et habitué de cette église", la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon. Les parrain et marraine sont un couple de "marchands négociants".

1790, Mâcon : Joseph-Hyacinte BAILLY est depuis cinq ans musicien basse-contre du chapitre cathédral Saint-Vincent, aux gages de 852 livres par an.
Il chante sous la conduite du prêtre Claude GADOIS, maître de musique. Le corps de musique de la cathédrale en 1790 mêle ecclésiastiques (comme Pierre COINDARD, "distributaire et maître de chœur", Jean-Baptiste FAURE VINCENT, "distributaire et habitué", et Claude CHATENAY, ex-enfant de chœur devenu "thuriféraire") et laïcs comme l’organiste Lazare RAMEAU, un serpent et basson nommé Pierre DUBIEF, deux basse-contre originaires de Franche-Comté, Joseph-Hyacinthe BAILLY et Jean-François-Xavier MOTET, et un "musicien" sans précision, Jean-Baptiste-Marie JARNAGE.
• 16 novembre 1790 : Une pétition de M. BAILLY, chantre du chapitre de Saint-Vincent, est examinée par le directoire du district de Mâcon. Celui-ci renvoie à plus tard son avis, il lui faut davantage de renseignements pour savoir s'il faut accorder une pension ou une gratification à M. Bailly. Le 21 novembre la municipalité de Mâcon émet un avis favorable.

• 1791 : Les décisions administratives se succèdent. Le directoire du district de Mâcon, en considération de "la longueur de ses services, sa nombreuse famille et sa situation mal aisée", propose de lui accorder une gratification équivalente à quatre années du traitement qu'il recevait, soit une somme de 3 400 livres (ce qui paraît tout à fait étonnant, et non conforme à la pratique habituellement observée). Le directoire du département préfère lui accorder une pension de 300 livres (ce qui sans doute correspond à son ancienneté…).
• 18 juillet 1791 : Le directoire du département de Saône-et-Loire envoie au comité ecclésiastique un tableau récapitulatif de l'état des ecclésiastiques et laïcs attachés aux chapitres des églises de Mâcon.
BAILLY est dit peu riche et chargé d'une nombreuse famille – ce qui indique que malgré la mortalité infantile, plusieurs enfants ont survécu.

• 2 prairial an IV (21 mai 1796), Mâcon : À deux heures du matin, Joseph-Hyacinthe BAILLY meurt en son domicile. L'acte établi le jour même ne fait aucune allusion à son statut matrimonial mais le dit "marchand horloger" et âgé de 42 ans. Son double prénom et son âge confirment qu'il s'agit bien de l'ex basse-contre de la cathédrale. Sa reconversion vers l'horlogerie est également cohérente avec ses origines franc-comtoises, même si l'on peut s'étonner qu'il n'ait pas repris son ancien métier de maître d'école...

Mise à jour : 5 février 2021

Sources
F-Ad71/ 2 L 677 ; F-Ad71/ BMS Mâcon St-Vincent ; F-Ad71/ Mâcon St-Vincent ; F-Ad71/ NMD Mâcon ; F-An/ DXIX/090/747/09 ; F-Filaé et Généanet

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