ANIN, Jacques (1751-1790 ap.)

D'enfant de chœur à "prêtre aux honneurs", en passant par la direction des enfants de chœur durant treize ans, c'est une carrière de vingt-neuf années au moins qu'effectue Jacques ANIN à la collégiale Saint-Pierre de Vienne.

• 3 mars 1751, paroisse de Saint-Martin, Vienne (Isère) : Fils de Claude, "commis à la fabrique", Jacques ANIN est baptisé.

• 31 octobre 1761, Vienne : Jacques ANIN est reçu enfant de chœur à la maîtrise de la collégiale Saint-Pierre.

• 30 juin 1775, Vienne : Jacques ANIN, à 24 ans, devient "prêtre aux honneurs" avec le revenu de la place, et le chapitre le charge de l'éducation des enfants de chœur de la collégiale Saint-Pierre (probablement pour le chant et le latin). Il se passionne pour cette charge éducative, déclarant en  1790 : "je puis prouver par des certificats de monsieur le principal du collège que, dans quatre ans, je poussai jusques en troisième des enfans qui savaient à peine lire lorsqu’on me les confiait". Cette action d'enseignant, il l'exerce au-delà de sa charge stricte. Il déclare en effet qu'il réalisait "l’éducation non seulement des enfans de chœur, mais encore de bien d’autres jeunes gens de la ville". Leçons données en ville, ou dans les locaux de l'église ? Il devait s'agir en ce cas d'une formation de base - grammaire, latin - et probablement sans dimension musicale.

• 1781, Vienne : Un changement intervient alors pour l'établissement qui emploie Jacques ANIN. De par la fusion, approuvée par le pape, avec la collégiale de Saint-Chef, la collégiale Saint-Pierre devient la collégiale "Saint-Pierre & Saint-Theudère".

• 1783, Vienne : À 32 ans seulement, Jacques ANIN est touché par une maladie - "un rhumatisme gouteux" - qui s'aggrave au fil des ans, gênant de plus en plus son activité.

• 1788, Vienne : À 37 ans, Jacques ANIN perd successivement son père et sa mère. Les "embarras" qui surviennent, s'ajoutant à sa maladie, le conduisent à abandonner la direction des enfants du chœur qu'il mena treize années durant, laissant cet office à François COINDOZ ; à la place, il prend en charge la sacristie.

Mise à jour : 14 mars 2022