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AGRAMONT, François (1747-1827)
État civil
NOM : AGRAMONT     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Francisco
AGRAMON
Date(s) : 1747-10-22   / 1827-3-9 
Notes biographiques

François AGRAMONT, organiste de la cathédrale de Mirepoix, venait de l'extrême nord-est de la Catalogne. Et, c'est avec femme et enfants qu'il descendit l'Espagne jusqu'à Murcia [Murcie], qu'il remonta vers le nord, traversa les Pyrénées et qu'il se fixa définitivement à Mirepoix, petite ville épiscopale située à la sortie de la chaîne pyrénéenne. Nous ignorons  les raisons de ce grand départ et surtout de ce long périple accompli en quelques années.

• 22 octobre 1747, Castelló d'Empúries [province de Girona, Espagne] : Francisco Jacintho Joseph AGRAMONT, fils de Jacinto (ou Jacint) et d'Anna Roca, naît et est baptisé à l'église Santa Maria (ou de l'Assumpció). Il aura deux frères qui seront aussi musiciens mais qui resteront en Catalogne : Miquel AGRAMONT (1756-1824), sous-chantre et violoncelle à la cathédrale de Girona entre 1794 et 1797, puis à l'église paroissiale Santa Maria de Castelló d'Empúries de 1798 à son décès en 1824, et Anton AGRAMONT, entre 1791 et 1806 organiste de l'église paroissiale Santa Maria de Badalona, village côtier très proche de Barcelone. Les Agramont avaient par ailleurs une parenté avec Miquel JUNYER (ou SUNYER), dit Castelló, lui aussi natif de Castelló d'Empúries, compositeur et premier violon de la chapelle de musique de l'église privée du Palau de la Comtessa de Barcelone. 

• 25 octobre 1774, Gérone : Ignacia de Loyola Rosa Madalena Agramont, fille de Francisco AGRAMONT et de son épouse Madalena Bruzi, naît à Gérone et est baptisée à l'église San Feliu. Peu après, le couple donne naissance à Jean-Baptiste AGRAMONT qui sera plus tard enfant de chœur

• 9 décembre 1779, Murcie : C'est dans cette ville du sud de l'Espagne que Madalena Bruzi met au monde Françoise, leur troisième enfant.

• 1782, Mirepoix [Ariège] : François AGRAMONT est engagé comme organiste par le chapitre cathédral, avec cinq cents livres de gages annuels. Il succède à Jacques BASTRIES qui est décédé le 6 février 1781.

• 2 mai 1782, Mirepoix : François AGRAMONT et sa femme font baptiser leur fils prénommé Sauveur Joseph et qui est né le 28 avril. Un enfant de chœur du chapitre de Mirepoix, Sauveur Joseph ASTRÉ, représente le parrain absent, Me Sauveur NEGRÉ, prêtre organiste de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse. Marie Félicia remplace la marraine également absente et de Toulouse, demoiselle Marie Delpuech. Cet acte de baptême confirme que François AGRAMONT a déjà installé sa famille à Mirepoix, mais il nous apprend qu'il avait auparavant tissé des liens à Toulouse. En effet, Sauveur NEGRÉ, organiste de Saint-Étienne depuis 1777, était aussi appelé le "Dominicain espagnol" et avait vécu au couvent des Augustins.

• 2 mars 1783, Mirepoix : Madeleine Brusi, son épouse, meurt à l'âge de 30 ans. Sept mois après, son fils Jean-Baptiste décède à son tour. Le garçon était un tout jeune enfant de chœur qui allait sur ses huit ans. Aussi est-ce l'archidiacre de l'église cathédrale qui conduit la sépulture, en présence du chapitre et de deux prêtres témoins.

• 17 novembre 1784, Toulouse : L'organiste AGRAMONT épouse Marie Delpuech à la cathédrale. Cette habitante de la paroisse Saint-Étienne n'est autre que la marraine de Salvador Joseph baptisé deux ans et demi plus tôt. L’acte précise que le marié, lui, habite Mirepoix. La veille, un contrat a été établi devant Me Daubert, notaire de Toulouse. Cet accord porte essentiellement sur la dot apportée par la future épouse. Sa mère Catherine Bourdeil, veuve de Hiacinthe Delpuech, donne mille cinq cents livres: un tiers est déjà versé en espèces, les deux autres tiers représentent le mobilier ainsi que le linge de maison et seront remis le jour du mariage. Trois des quatre témoins, deux négociants et un bourgeois, résident à Toulouse. Mais le dernier est venu de Mirepoix. Il s'agit de Pierre Boudouresque, clerc tonsuré et bénéficier de ce diocèse.

• [1790], Mirepoix : François AGRAMONT poursuit son service d'organiste et perçoit le revenu d'une "prebistera" évalué à 500 livres. Pierre CAVAGNOL joue du serpent et Sébastien ARNAUD est "chantre à gages". Mais nous ignorons qui assure la mission de maître de musique des quatre enfants de chœur, Pierre MARIS, Jean-Baptiste AUTHIER, Raymond SIMORRE et Antoine PAPI. Après la suppression du chapitre, il adresse au directoire du département de l'Ariège une demande de pension "proportionnée à son emploi" d'organiste de la cathédrale pendant neuf années. Cette sollicitation est justifiée puisque, d'une part, il est chargé de femme et enfants, et d'autre part, "il est hors d'état d'entreprendre une autre activité que celle d'organiste". Le 21 décembre, le directoire du département délibère et décide de lui accorder une pension de trois cents livres, à condition qu'il réside en France.

• 1 octobre 1794, Mirepoix : François AGRAMONT épouse en troisièmes noces Adélaïde Brustier, une jeune femme de Mirepoix dont le père, de son vivant, était négociant. L'acte nous apprend que l'ancien organiste est maintenant "instituteur des écoles". Il date aussi sa domiciliation "dans cette commune depuis environ douze ans", c'est-à-dire vers 1782, ce qui correspond à son arrivée à la tribune de la cathédrale Saint-Maurice.   

• 25 septembre 1803, Mirepoix : Une promesse de mariage est publiée à la mairie de la ville entre, d'une part, Françoise Agramont, la plus jeune des deux filles de François AGRAMONT et de Madeleine Bruzi, et d'autre part, avec Jean-Ambroise Brustier, un cultivateur de Mirepoix. Les deux futurs sont unis le 6 octobre. L'épouse approche alors de ses 24 ans car elle est née en décembre 1779 lorsque sa famille résidait dans le sud de l'Espagne. Son époux, âgé de 42 ans passés, est tout simplement le frère d’Adélaïde Brustier, la troisième épouse de son père. À l'occasion du mariage de sa fille, François AGRAMONT est qualifié de musicien, et non plus de maître des écoles.

• 9 mars 1827, Mirepoix : François AGRAMONT décède dans sa maison située sous les grands couverts de Mirepoix. Il est dans sa quatre-vingtième année. L’acte ne lui accorde que 69 ans, mais en revanche, il le qualifie d'organiste de la paroisse de Mirepoix. 

• 7 févier 1831 : Jacques-Genest-Vincent-Elphège BRUSTIER, né en 1808 du mariage de Françoise Agramont avec Jean-Ambroise Brustier et Âdonc petit-fils de François AGRAMONT, est dit "organiste" lors de son mariage à la mairie de Mirepoix. Âgé de 19 ans à la mort de son grand-père, il est permis de penser qu'il fut formé par l'aïeul et qu'il lui succéda sur ce même orgue.

29 octobre 2019

Sources
F-Ad09/ 3 L 33 ; F-Ad09/ BMS St-Maurice, Mirepoix ; F-Ad09/ BMS, Mirepoix ; F-Ad09/ F-Ad09/ 1NUM4/5MI665 ; F-Ad09/ NMD Mirepoix en ligne ; F-Ad09/ État civil, Pamiers ; F-Ad09/ État-civil, Mirepoix ; F-Ad09/ État-civil, Pamiers ; F-Ad11/ BMS Fanjeaux ; F-Ad31/ 2 E IM 8448 ; F-Ad31/ 3 E 13907 ; F-Ad31/2 C 3044 ; F-An/ DXIX/092/797/07

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