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BOISSEAU, Philibert (1754-1839)
État civil
NOM : BOISSEAU     Prénom(s) : Philibert     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOISSEAUX
BOISSAUX
Date(s) : 1754-4-11  / 1839-11-26 
Notes biographiques

Tout en exerçant comme son père et son frère François le métier de tisserand ou de "tissier en toile", Philibert BOISSEAU est chantre d'au moins trois paroisses successivement dans la ville d'Autun.

• 11 avril 1754, Autun : Né le jour même au faubourg Saint-Jean, Philibert BOISSEAU est baptisé à Saint-Jean-Saint-Pancrace. Il est un fils de Lazare Boisseau et de Marie Guénot  / Guéneau et donc, par le fait, un frère de François, qui naît peu d'années après lui et deviendra lui aussi chantre paroissial à Autun.

• On ignore tout de son enfance, de sa jeunesse, de son apprentissage du chant d'Église.

• 4 février 1777, Saint-Forgeot [Saône-et-Loire] : Dans ce village situé à 6 km en droite ligne au nord d’Autun, Philibert BOISSEAU et Jeanne Philibert se marient. Le jeune homme est "fils mineur de Lazare Boisseau, tissier en toile sur la paroisse de St-Jean Legrand les Autun, et de Marie Guénot". Le père de la jeune fille est "garde de Madame la Comtesse de St-Fargeau" [ou Forgeot ?]. Le marié est venu d'Autun en compagnie de son père et d'Émiland Roy, son cousin. Il signe "philber boissaux". Sa signature va ensuite évoluer vers plus d'aisance, et vers l'adoption de la graphie "Boisseau".

• Jusqu'à la date du 3 janvier 1782, le chantre régulier de Saint-André était Claude LEGROS qui, après cette date, cesse d'exercer à Saint-André. À partir de l'été qui suit, on voit apparaître la signature d'un autre chantre, François BOISSEAU.

• De 1783 à 1785, Autun : Philibert BOISSEAU apparaît de loin en loin dans le registre paroissial de Saint-André, en alternance avec son frère François. Par exemple, les 10 novembre 1784 et 3 janvier 1785, Philibert BOISSEAU assiste (et sans doute chante) à des sépultures, puis signe le registre en tant que témoin. Il est dit soit "chantre de St-André" soit "chantre de cette paroisse". François signe en ajoutant (souvent) le mot "chantre" à son nom, ce que ne fait jamais Philibert.

• [Vers le printemps 1785], Autun : Philibert BOISSEAU quitte le service de l'église Saint-André – où il est remplacé par Jean OUDOT. C'est à ce moment-là qu'il devient chantre de Saint-Jean-le-Grand, poste qu'il occupe toujours en 1790. Le 12 août 1785, à l'occasion d'une sépulture, on voit apparaître dans le registre de Saint-Jean-le-Grand ce qui semble être non pas sa toute première signature, mais sa première mention en tant que chantre. Il est ensuite très régulièrement témoin aux sépultures de la paroisse. Sa signature évolue peu à peu, passant de "Boissaux" à "Boissau" puis "Boisseau". Le curé précisant la plupart du temps son prénom, et son titre de chantre, on est sûr qu'il s'agit du même homme.

• 20 mars 1790 : Philibert BOISSEAU a accompagné à l'église Saint-André Mtre Gaspard Marandon, curé de Saint-Jean-le-Grand, qui préside la cérémonie de sépulture de la demoiselle Anne Riambourg, de la famille du curé de Saint-André. Philibert BOISSEAU est dit "chantre de la même paroisse", c'est-à-dire chantre de Saint-Jean-le-Grand. La formulation confirme ici qu'il est bien chantre de la paroisse Saint-Jean-le-Grand et non pas de l'abbaye du même nom. Il signe le registre de Saint-André aux côtés de "Oudot chantre", c'est-à-dire Jean OUDOT, le chantre en exercice à Saint-André. En cette même année 1790, son frère François est quant à lui chantre de la paroisse St-Pierre-St-Andoche.
• 31 octobre 1790, Autun : Paroisse Saint-Jean-le-Grand, Léonard POIZEAU et Philibert BOISSEAU signent ensemble un acte de sépulture. Sans doute Léonard POIZEAU occupe-t-il le rang de second chantre de la paroisse.

• 4 avril 1791, Autun : La sépulture d'une veuve de 76 ans, "décédée subitement" paroisse Saint-André, se fait en grandes pompes, en présence de quatre chantres. Autour de Jean OUDOT, "chantre de ladite église de saint André", sont réunis et signent tous soigneusement ès qualité : "Boisseau chantre de St jean legrand", "Demangeot chantre" et "Boisseau chantre de St pierre".
• 25 septembre 1791 : À Saint–Jean-le-Grand, Philibert BOISSEAU assiste et signe à la sépulture de Reine Thébault, veuve de Pierre Oudot. C'est la mère de son collègue Jean OUDOT qui est présent et signe également le registre.
• 9 octobre 1791 : La sépulture de Léonard Robin, grammairien à Autun, à  Saint–Jean-le-Grand, réunit les deux frères BOISSEAUX, qui signent "françois Boisseau" et "Philibert Boisseau".

• Au milieu de l'année 1791, les paroisses d'Autun sont redessinées et regroupées. Les frères BOISSEAU réussissent à être conservés comme chantres au service de la grande paroisse Saint-Louis nouvellement créée à partir de la fusion de plusieurs anciennes paroisses.

• Tout au long de l'année 1792, la signature "Boisseau" se lit au bas de la plupart des actes de décès de la paroisse Saint-Louis, sans qu'il soit aisé de discerner s'il s'agit de François ou de Philibert. Parfois le rédacteur de l'acte prend la peine de le préciser : ainsi les cérémonies des 7 et 14 janvier 1792, ou celle du 1er février, se font-elles en présence de Philibert Boisseau. En février puis en juin, le prénom François est plusieurs fois mentionné.
• 9 décembre 1792 : Lorsqu'il vient déclarer le décès de son fils Jean-Baptiste, mort la veille à environ 22 mois, Philibert BOISSEAU, est clairement dit "chantre de la paroisse Saint-Louis dudit Autun, demeurant au faubourg Saint-Jean-le-Grand". Ses deux témoins sont Mathieu Renault, "marguillier de la dite paroisse Saint-Louis", et François Renault, vannier, "qui se sont trouvés au domicille du défunt"… Le cercle relationnel premier du chantre est le personnel de l'église où il exerce.

• 20 juin 1793, Autun : Le citoyen Philibert BOISSEAU, fils du défunt, déclare le décès de son père, Lazare Boisseau, tisserand au faubourg St-Jean, dont on apprend qu'il était natif de la paroisse de St-Féréol, et lui-même fils d'un charron. Quant à Philibert, sa fonction de chantre n'est plus ici mentionnée : il est dit "aussi tisserand au même lieu".

• 25 novembre 1817, Autun : Philibert BOISSEAU a 64 ans et est dit "garde à Autun" lorsque, avec son neveu Lazare, "tisserand sergier à Autun", il déclare le décès, survenu la veille, de son frère François BOISSEAU, tisserand, mort là où il demeurait, faubourg d'Arroux.

• 21 juin 1818, Autun : Son épouse Jeanne Philibert décède à l'âge de 66 ans "au domicile de son mari", Philibert BOISSEAU, "tisserand", à Autun faubourg Saint-Jean.

• 24 novembre 1819, Dracy-Saint-Loup [Saône-et-Loire] : Dans ce village situé à moins de dix km au nord d'Autun, Philibert BOISSEAU, âgé de 65 ans, épouse une jeune veuve de 45 ans, Charlette [ou Charlotte] Lacroute. Il est toujours tisserand au faubourg Saint-Jean-le-Grand d'Autun.

• 26 novembre 1839, Autun : À huit heures du matin, Philibert BOISSEAU s'éteint à l'âge de 85 ans en son domicile faubourg Saint-Jean. Il est "garde particulier et propriétaire" et "époux en secondes noces de Charlotte Croutot" [sic]. Son gendre, Étienne Graillot, tisserand âgé de 49 ans, qui effectue les démarches à la mairie, déclare ignorer l'identité des parents du défunt.

Mise à jour : 29 mai 2021

Sources
F-Ad71/ BMS Autun, St-André ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-St-Pancrace ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-le-Grand ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Louis ; F-Ad71/ BMS Saint-Forgeot ; F-Ad71/ NMD Autun ; F-Ad71/ NMD Dracy-Saint-Loup

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