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ENON, Jean [François] (1731 av.-1781)
État civil
NOM : ENON     Prénom(s) : Jean [François]     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ESNON
HENON
AINON
Date(s) : 1731 av.  / 1781-1-5
Notes biographiques

Depuis Angers, 13 lieues sont à parcourir pour rejoindre Cholet sise dans les Mauges en Vendée angevine, cœur de la guerre entre "Bleus et Blancs". Célestin Port, archiviste érudit du XIXe siècle, permet de cibler les sources documentaires lacunaires. En effet, ainsi que l’a souligné l’historien Jacques Maillard, les guerres révolutionnaires ont détruit Cholet, son industrie florissante, ses femmes et ses hommes. La population est passée de plus de 8.400 habitants à 2.000 en 1798. L’église paroissiale principale, Saint-Pierre est réduite à l’état de cendres alors que Notre-Dame, épargnée, sert de prison.
Le parcours de Jean ENON bien qu'antérieur à l'objet de l'enquête Muséfrem est significatif des itinérances d'un chantre maître d'école sous l'Ancien Régime. ENON, natif de la région de Bressuire [Deux-Sèvres], alors du diocèse de La Rochelle [Vendée], va mettre sa voix au service de plusieurs bourgs avant de se fixer à Cholet. La fréquence du patronyme ENON dans cette région rurale constitue un handicap pour retracer sa biographie.

• [1731], [Deux-Sèvres] : Jean [François] ENON est selon toute probabilité originaire de Bressuire [Deux-Sèvres] ou de villages voisins ainsi que le rapporte l'acte de sépulture de René Esnon âgé de deux mois, le 16 août 1755 à Courlay [Deux-Sèvres].

• 16 août 1755, Courlay [Deux-Sèvres] : Lieux et dates de formation, mariage et premières naissances restent lacunaires. Tout juste est-il possible de déduire du décès enregistré en 1755 que la naissance a eu lieu dans un autre bourg car d'une part, les ESNON sont dits résidant à Courlay, et, d'autre part, le baptême n'est pas mentionné dans les registres. Il en est de même pour le mariage de Jean ENON et Marie Berton/Breton/Berthault. L'orthographe des patronymes fluctue d'un acte à l'autre compliquant les recherches.

• 1er novembre 1755, Vezins [M&L] : Les ENON demeurent à Vezins où un autre enfant est inhumé, Jean-Baptiste. En moins de trois mois deux de leurs enfants décèdent sans que l'âge de Jean-Baptiste soit connu.

• 9 octobre 1756, Vezins [M&L] : La famille accueille un nouvel enfant, Jean Marie. La baptême atteste des qualités du père Régent et Chantre de la paroisse Saint-Pierre. Quant à l'épouse, elle se nomme Marie et son patronyme est réduit à "..." Jean ENON est intégré au village car le parrain est négociant et fabriqueur, la marraine signe également le registre. Le ci-devant Jean Marie, qui abrègera sa signature en Jean, est un des marqueurs de la biographie de son père.

• 19 février 1759, Cholet : Jean ENON est installé à Cholet dans la principale église paroissiale Saint-Pierre où il est maître d'école [et chantre]. ENON a proposé à Marie Gabard d'être marraine de Joseph Sulpice qui décèdera le 5 décembre 1764. Cette dernière est maîtresse d'école des filles ainsi que l'a noté Célestin Port. Des relations se sont nouées dans la paroisse.

• 1759-1774, Cholet : Pendant ces vingt années, Jean ENON exerce comme chantre et maître des petites écoles de la paroisse Saint-Pierre ainsi que le rappellent les naissances et décès successifs de ses enfants. Augustin Joseph baptisé le 31 janvier 1761 décède le 15 décembre 1764 ; puis une fille naît le 31 janvier 1761 la petite Marie suivie de Louis François le 29 janvier 1764, de Gabriel Augustin le 29 octobre 1765 et de Renée le 24 mars 1769, inhumée le 25 juillet 1769. Les baptêmes choletais ont tous lieu à Saint-Pierre.

• 1774-1781, Cholet : Le changement de paroisse de Jean ENON correspond avec la création de l'école Notre-Dame en 1774 où il sera désormais cité comme maître d'école. Par ailleurs à partir de cette date Jean ENON père apparaît lors des sépultures de l'église paroissiale. Sa signature a évolué avec des signes de notabilité tels ruche et escargot. Le 5 mai 1778, son fils Jean Marie va épouser Madeleine Perrine Guérin, fille de Jean Guérin en présence de la famille.

• 5 janvier 1781, Cholet : Jean ENON est inhumé paroisse Notre-Dame. Les quelques lignes de l'acte de décès reprennent ses activités de Maître d'école et chantre de la paroisse ainsi que celle de concierge des prisons de la ville.

Le paysage cantoral de Cholet semblait difficile à appréhender compte tenu des sources lacunaires. Les registres paroissiaux ont permis de mettre à jour une succession de chantres-maîtres d'écoles dans chacune des paroisses importantes, soit les SICARD père et fils et ENON sur Saint-Pierre, et ENON, DUCHAINAY, MACÉ paroisse Notre-Dame.

Mise à jour : 26 janvier 2019

Sources
C. Port, Dictionnaire historique,... éd. rév. 1965 ; F-Ad49/ Affiches d'Angers ; F-Ad49/ BMS Cholet ; J.L. Ménard, Les peties écoles..., 1976

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