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Pour citer Muséfrem
FLÉCHARD, Tibère Isaïe Louis (1771-1815)
Autre(s) forme(s) du nom : FLESCHARD
Date(s) : 1771-7-16 / 1815-1-16
Malgré ses trois prénoms qui le différencient fortement de la population environnante, l'enfant de chœur Tibère Isaïe Louis FLÉCHARD disparaît des sources mayennaises juste avant la Révolution et on ignore s'il chantait encore quelque part ou non en 1790. Lorsqu'on le retrouve un peu plus tard, il est devenu perruquier. Puis il termine son existence comme "porteur de contraintes et perruquier" dans un village situé à douze km au nord de la ville de son enfance.
• 17 juillet 1771, Mayenne : Ce jour-là est baptisé dans l'église paroissiale Notre-Dame un enfant né la veille de Louis Fléchard et de Renée Marteau. Trois prénoms lui sont conférés : Tibère Isaïe Louis.
Il faut enquêter en amont et en aval pour situer un peu mieux la famille. Ses parents s'étaient mariés le 11 février 1768 à Notre-Dame de Mayenne. Le jeune marié, âgé de 27 ans, était alors dit tisserand. Originaire de la paroisse de Cheveigné, il demeurait "depuis 6 ans environ en cette ville". La jeune mariée, 22 ans, orpheline d'un huissier, était soeur d'un huissier. Ils avaient fait un contrat de mariage devant le sieur de la Bécanière, notaire royal.
Louis Fléchard et Renée Marteau auront 8 enfants (au moins). Dans les actes de baptême successifs, le père est dit d’abord tisserand, puis marchand (en 1775), puis huissier à partir de novembre 1777. Il a donc adopté le métier de feu son beau-père et de son beau-frère.
• [Vers 1778 ou 1779] : Tibère Isaïe Louis FLÉCHARD devient enfant de chœur de la paroisse Notre-Dame.
• De 1783 à 1786 on l'entrevoit parfois dans des actes du registre paroissial, sans précisions. Le 15 avril 1786 il est parrain du 8ème enfant de ses parents. Il sait signer.
• 6 février 1787, Saint-Baudelle (tout près de Mayenne) : Tibère Isaïe Louis FLÉCHARD assiste au mariage de Pierre Nicolas JACOB chantre de l’église paroissiale Notre-Dame de Mayenne et de demoiselle Perrine Huet, veuve de Guillaume Brunet. Il est dit "enfant de chœur dudit Mayenne". Il signe "Fléchard" d'une écriture très penchée vers la droite, avec amorce de ruche et paraphe.
• Deux ans plus tard, les comptes de la fabrique de Notre-Dame de Mayenne mentionnent 24 livres pour les gages 1789 de Fléchard, "sergent qui garde l'entrée de la tribune et empêche d'y monter les personnes qui n'y ont pas loué de places". Il pourrait s'agir du père de l'enfant de chœur : le rôle de sergent de l'église paroissiale est peut être une déclinaison de son métier d'huissier (huis = porte). Il pourrait aussi s'agir de l'ancien enfant de chœur lui même, resté au service de son église, mais à un poste qui ne semble plus avoir de rapport direct avec le chant ecclésiastique...
• 1790 : Toute information sur le statut du jeune homme à cette date manque actuellement.
• 27 fructidor an 6 (18 septembre 1798), Mayenne : Le citoyen "Thibere Louis Isay" FLÉCHARD, devenu perruquier, demeure toujours commune de Mayenne. Il épouse la citoyenne Françoise-Jeanne Benoist, fille d'un tisserand d'Ambrières, où elle est née. Les parents du marié sont présents, son père est dit "huissier public".
• 18 novembre 1813, Mayenne : Son père Louis-François Fléchard, "huissier public", meurt à son domicile, rue de Beaudais [sic]. Il était âgé de 73 ans, natif de Chevaigné, et toujours mari de Renée Marteau. Les déclarants du décès sont deux voisins, Tibère Isaïe Louis n'est pas mentionné dans l'acte de décès.
• 16 janvier 1815, Ambrières[-les-Vallées, département de la Mayenne] : Tibère Isaïe Louis FLÉCHARD, devenu "porteur de contraintes" et toujours perruquier meurt à son domicile, dans ce village situé à environ 12 km au nord de la ville de Mayenne. L'ancien enfant de chœur avait donc en partie au moins adopté le métier de ses grand-père et oncle maternels, comme l'avait aussi adopté finalement son propre père.
De son épouse Jeanne Benoist il avait eu plusieurs enfants, dont un fils qui se mariera à Ambrières le 20 octobre 1834.
Mise à jour : 31 mars 2017