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NERBREUN, Julien Louis, fils (1713-1759)
État civil
NOM : NERBREUN     Prénom(s) : Julien Louis     Sexe : M
Complément de nom : fils
Autre(s) forme(s) du nom : NERBRUN
Date(s) : 1713-8-14   / 1759-4-8
Notes biographiques

Quoique hors 1790, cette éphémère dynastie père / fils d'organistes est bien documentée et se révèle utile pour éclairer l'exercice du métier d'organiste dans une petite ville du Bas-Maine : successivement le père puis le fils ont en effet été employés par les moines bénédictins d'Évron [Mayenne].

•  14 août 1713, Évron [Mayenne] : Julien Louis, fils de Julien NERBREUN et de Jeanne Martin, est porté sur les fonts baptismaux par Louis Bouge, "marchand cirier". Tous les présents sont bien alphabétisés : huit signatures sont apposées en bas de l'acte de baptême.
Il faut remarquer que tous les scripteurs extérieurs (curés, notaires…) choisissent l'orthographe "Nerbrun", alors que les membres de la famille sachant signer écrivent systématiquement "Nerbreun", graphie qui a donc été retenue comme autorité. 

• [Avant juillet 1737], Évron : Son père, Julien NERBREUN, est organiste de l'abbaye mauriste.

• 31 août 1737, Évron : Devant notaire, au sein de l'abbaye, Julien NERBREUN fils signe un contrat d'engagement pour 7 ans comme organiste chez les bénédictins, contrat qui prend effet dès le 1er juillet précédent. Il devra aussi entretenir et accorder l'orgue. Ses gages seront de 100 livres par an, payés par moitié au 1er janvier et par moitié au 1er juillet. Il pourra "disner au réfectoire après la communaulté toutes les festes du premier ordre, et six fois par an lorsqu'il accordera ledit orgue". Il signe "julien nerbreun le jeune". 
Son père est présent à la signature du contrat et promet de "suppléer son dit fils en cas d'absence ou maladie", condition imposée par les moines ("sans quoy les dits sieurs Religieux n'auroient consenti ces présentes"). Le père est en quelque sorte caution de son fils.
• 7 octobre 1737 : Une fois son avenir professionnel stabilisé, le jeune organiste se marie. Il épouse Jeanne Bruneau, fille d’un marchand tissier d'Évron. Le marié et son père sont tous les deux qualifiés d'organistes.

• Curieusement, on n'observe pas de baptême avant octobre 1740 (soit 3 ans pleins après le mariage). Puis deux enfants naissent de cette union, les 4 octobre 1740 et 20 juillet 1742.
• Le 23 octobre 1743, Jeanne Bruneau, la jeune épouse de l'organiste, passe de vie à trépas durant une période où de très nombreux décès sont enregistrés à Évron (épidémie ?). Son acte de décès, peut-être erroné, la dit âgée de vingt ans environ.

• 21 août 1745, Évron : L'organiste se remarie, avec Jeanne Renard. Il est alors qualifié de "rouettier".
• Durant les années qui suivent, le couple Nerbreun/Renard offre un dramatique cas de démographie à l'ancienne, avec 11 naissances et 9 décès ! Sauf erreur (et sauf décès hors de la paroisse, mais la mère semble élever elle-même ses enfants et non les envoyer en nourrice), seuls 2 fils survivent, Julien, né le 19 février 1747 et Joseph Pierre, né le 25 octobre 1754. Sur ces 20 actes relatifs à ses enfants, le père, Julien NERBRUN, est dit 11 fois organiste (dont une fois "maître organiste"), une fois "marchand" et une fois "marchand rouettier". Dans les autres actes, aucun état ni métier ne lui est accolé. Son identité d'organiste est donc bien installée, même si au quotidien elle cohabite à l'évidence avec une autre activité, artisanale, autour du tournage du bois.

• Le 28 mars 1755, Julien NERBREUN assiste à l'inhumation de son père, qui était âgé de 75 ans.

• Le 8 avril 1759, Julien NERBRUN, organiste, âgé de 45 ans, succombe à son tour.

• • • Bibliographie :
         Jean-Yves RUBLON, « Orgues d'Évron », La Province du Maine, Le Mans, 1989, p. 279-305, et 1990, p. 55-62.

Mise à jour : 23 janvier 2016

Sources
F-Ad53/ 3 E 5/95 ; F-Ad53/ BMS Évron

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