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DUBOIS, François (1702-1775)
État civil
NOM : DUBOIS     Prénom(s) : François     Sexe : M
Date(s) : 1702-10-6   / 1775-4-19 
Notes biographiques

François DUBOIS (1702-1775), basson d'origine picarde, est au service du chapitre métropolitain de Tours [Indre-et-Loire] dès 1757. Il meurt en exercice.

• 6 octobre 1702, Montigny [aujourd'hui Maignelay-Montigny], au sud de Montdidier, en Picardie, actuel département de l'Oise : François DUBOIS, fils de Charles [prénom incertain], "tisserand en soierie", et de Jeanne Dive [nom incertain], vient au monde.

• 19 janvier 1757, Tours : François DUBOIS fait partie des vicaires [musiciens] de la cathédrale Saint-Gatien mentionnés sur la table de distributions manuelles "pour la procession, enterrement et service funéraire" de l'ancien maître de musique Charles Louis COIFFIER. Les registres capitulaires antérieurs à l'année 1771 ayant disparu, nous ne savons pas quand il a été reçu. Il demeure paroisse Saint-Vincent. Il achète à la vente à l'encan des effets de COIFFIER le "portrait noir en cadre représentant un muzitien battant mezure" (estimé 5 sols, vendu 49 sols), un bonnet carré et une chemise (6 sols), un manteau de drap violet (estimé 3 livres, vendu 4 livres 12 sols), une petite armoire (24 sols), un manchon, une canne... Notre musicien monte-t-il son ménage parce qu'il vient d'arriver en Touraine ?

• 30 janvier 1764, Tours : François DUBOIS, "bénéficier de St Gatien", signe comme témoin au mariage, paroisse Saint-Venant, de Jacques François Fougeau, maître passementier, et Marie Durand.

• 4 mai 1771, Tours : Dans l'évocation des bénéficiers et gagistes effectuée au chapitre général, il est mentionné au deuxième rang des onze musiciens en place, c'est-à-dire qu'il est le second plus ancien des musiciens au service de la cathédrale.

• 18 avril 1775, Tours : François DUBOIS, malade, dicte son testament à deux notaires venus à son chevet. Il les reçoit dans une chambre qu'il occupe rue du Petit-Saint-Jean, paroisse Saint-Pierre-de-Boile. Il "demande d'être enterré conformément à sa place et suivant l'usage de l'église de Tours" et fait de sa domestique Anne Louise Beauvais, veuve d'un homme de peine, qui le "gouverne" depuis trois ans sans avoir été payée, sa légataire universelle. C'est un autre musicien de la cathédrale, son ami Jules Nicolas MOLLET, qui est chargé de faire exécuter ce testament, "et pour reconnoitre la peine que l'exécution pourra luy donner, il le prie d'accepter quatre tableaux dont trois grands qui sont le portrait de feu Madame l'abbesse de Beaumont, le sien et celuy de deffunct son frère et un plus petit représentant sainte cécile, tous quatre à cadre doré". On apprend dans l'inventaire après décès que le frère de Dubois était officier de l'abbesse de Beaumont, la princesse de Vermandois.
• 19 avril 1775, Tours : Le corps de François DUBOIS, musicien basson de l'Église, décédé la veille à l'âge de 72 ans environ, a été inhumé [à l'issue des vêpres] dans le préau de la cathédrale par ordre et en présence du chapitre.
• 12 mai 1775, Tours : On procède à son inventaire après décès devant maître René Thenon puis à la vente à l'encan de ses meubles et effets le 22 mai. François DUBOIS vivait en célibataire et occupait le premier étage d'une petite maison, rue du Petit-Saint-Jean, paroisse Saint-Pierre-de-Boile, pas très loin de la cathédrale (deux chambres, une petite chambre mansardée où couchait sa domestique et un cabinet, une cave). L'inventaire monte à 399 livres 18 sols. Trois personnes "habiles à succéder" au défunt sont venues de Picardie et logent dans la maison. Il s'agit de ses neveux Jean Claude Dubois, cordier en chanvre, Pierre Boquet, cabaretier, et Jean Dejardin, tailleur de pierres "demeurant paroisse de Montigny, diocèse de Beauvais, élection de Montdidier". À la fin de l'inventaire, la domestique se désiste "purement et simplement" car elle constate que le legs "se trouveroit reduit a très peu de choses et qu'elle se trouveroit obligée d'acuitter les dettes et charges de la succession".
Peu d'objets de valeur sont à distinguer dans cet inventaire. MOLLET présente "six cuillères, six fourchettes et une cuillère à café d'argent", le tout estimé 199 livres 18 sols et "une montre à boîte d'or", estimée 96 livres ; on ne relève que douze volumes de livres égrenés. La garde-robe est peu fournie et assez usée, il n'y a qu'une paire de chaussures. Parmi les vêtements à l'usage du service aux offices liturgiques, on note trois soutanes de ras de castor, une aumusse, deux rochets et un surplis, un surplis, un camail, une chape. MOLLET précise aussi que le défunt "resseroit dans un coffre placé dans une chapelle de l'Eglise de st Gatien le basson dont il se servoit dans la même eglise, led. sr mollet a été requis de se transporter dans ladite chapelle a l'effet de reconnoitre les instrumens de Musique qui peuvent s'y trouver et s'y étant transporté avec ledit sr Boquet un des habiles à succéder, ouverture a été faite dudit coffre la clef représentée par ledit sr Mollet et s'y est trouvé un basson garni en cuivre, un serpent et un bonnet quarré qui ont été a l'instant apportés en cette maison et estimés savoir 6#".
Enfin, on relève un billet de la somme de 145 livres souffert au profit du défunt par Jean Messire, ouvrier en soie, et sa femme le 20 novembre 1773 "payable dans les termes portés au dos duquel est un reçu a compte de quinze livres".
• 22 mai 1775, Tours : La vente des effets rapporte 693 livres 8 sols. C'est un coutelier qui achète les deux instruments de musique pour 23 livres 19 sols.

Mise à jour : 21 avril 2024

Sources
F-Ad37/ 17B30 ; F-Ad37/ 3E1/ 947 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 310 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 682 ; F-Ad60/ 3E419/ 2 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1380 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1381 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1382 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1383 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1384

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