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CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE, Pierre Nicolas (1699-1775 ap.)

CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE, Pierre Nicolas (1699-1775 ap.)

État civil
NOM : CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE     Prénom(s) : Pierre Nicolas     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CHUPIN
CHOPIN
CHAPIN
DUBREUIL ?
DU BREUIL ?
Date(s) : 1699-4-17   / 1775-1-5 ap.
Notes biographiques

Né à la fin du XVIIe siècle à Rennes, c'est pourtant dans une modeste collégiale du Mans que Pierre Nicolas CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE figure comme enfant de chœur, entre 1712 et 1718. Son parcours professionnel, encore insuffisamment connu, est marqué par l'itinérance : à Rodez, comme probable membre du corps de musique de la cathédrale ; puis peut-être à Pau et Clermont-Ferrand ainsi qu'à Moulins, en qualité de chef d'orchestre des Académies de musique ; ou encore à Albi, en tant que maître de la chapelle de musique de la cathédrale pendant onze ans. Mais c'est à Lyon que sa carrière musicale semble la plus documentée. Dans les années 1740, il y fréquente l'Académie et épouse la musicienne Elizabeth JOURDAN. Le couple se fixe de nouveau à Lyon à partir de 1763, proposant notamment d'enseigner la musique, le chant et la composition aux plus jeunes. La fin de sa vie demeure à ce jour inconnue.

• 19 avril 1699, Rennes : Né l'avant-veille, Pierre Nicolas CHUPIN est baptisé en la paroisse Saint-Germain. Ses parents sont le sieur Pierre Chupin et la demoiselle Marie Corlie (ou Klie). Leurs professions demeurent inconnues.

• 4 septembre 1712, Le Mans : Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour reçoit pour nouvel enfant de chœur Pierre-Nicolas CHUPIN "de la paroisse de Saint-Germain de la ville de Rennes, présenté par ses père et mère et par Hubert, tailleur en cette ville [du Mans] paroisse Saint-Vincent, qui s'est soumis de le reprendre à la fin de son temps". L'indication de son origine rennaise correspond à ce qu'avance Vallas, et son double prénom incite à penser qu'en effet il s'agit bien là du futur musicien connu sous le nom de CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE. Pourquoi être devenu enfant de chœur dans une ville située à 150 km de sa ville natale ? Et, qui plus est, dans une petite collégiale dont le recrutement est d'ordinaire très local ? Le réseau qui a permis cette connexion nous échappe. Sa réception au sein de la maîtrise semble aussi particulièrement tardive puisqu'il a déjà 13 ans. Le maître de musique de la collégiale Saint-Pierre est alors Jacques BENOIST. Les deux autres enfants de chœur, recrutés avant lui, sont Jean AUBRY et Nicolas-Joseph MALLARD.

• 13 mars 1718, Le Mans : "Quoy qu'il n'y ait que cinq ans qu'il soit dans notre psallette", Pierre-Nicolas CHUPIN est autorisé à en sortir par les chanoines de Saint-Pierre-la-Cour, car il est "réclamé par son père". Ils décident qu'il n'aura pas la récompense d'usage, "sauf un habit", et qu'il lui sera délivré un certificat de vie et mœurs. CHUPIN, bientôt âgé de 19 ans, est resté en réalité cinq ans et demi à la maîtrise de la collégiale et pendant toute cette durée, son maître a toujours été Jacques BENOIST. Au moment où il s'en va, les deux autres "pueri" sont Nicolas-Joseph MALLARD et René JOÜIN. Le jeune garçon est d'abord remplacé par le petit René LEROY, puis, après le renvoi rapide de celui-ci, par Julien BROUSSIN.

• 1er novembre 1721, Rodez : Nicolas, fils posthume du musicien Charles BALESTRIER, est baptisé. Pierre Nicolas CHUPIN assiste à la cérémonie, et signe le registre paroissial avec le serpent Joseph LOMBARD, le violoniste Jean-Baptiste DABAN et l'organiste Pierre FABRY. Le parrain est le maître de musique Nicolas BERGER. La présence de Pierre Nicolas CHUPIN au côté de ces quatre membres du corps de musique de la cathédrale Notre-Dame laisse à penser qu'il en fait aussi partie. Mais quelle fonction occupe-t'il ? 

• 15 février 1726, Pau : Un sieur CHUPIN DUBREUIL est engagé comme maître de musique pour diriger les concerts de l'Académie royale. Ses gages s'élèvent à 200 livres. S'agit-il de Pierre Nicolas ?

• 1735, Clermont-Ferrand: CHUPIN DU BREUIL compose le Triomphe de l'Harmonie ou l'établissement du concert de Clermont-Ferrand, pour célébrer la fondation de cette société.

• 2 août 1745, Lyon : Pierre Nicolas CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE se marie à la collégiale Saint-Nizier avec la demoiselle Elizabeth JOURDAN, fille d'un "bourgeois" d'une petite ville du Dauphiné. Dans son acte de mariage, il est présenté comme "académicien résidant depuis plusieurs années en cette ville". Ses parents sont morts en Angleterre.

• 1746-1er octobre 1750, Moulins : D'après Léon Vallas, Pierre-Nicolas CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE est chef d'orchestre de l'Académie de musique de Moulins, où il fait entendre ses cantates. Il succède à ce poste à un certain LEMYRE, et est remplacé par un dénommé LEBLANC.

• 25 juillet 1751, Paris : Il est présent à Paris, où il signe une copie de la partition d'une cantatille dédiée à la marquise de Pauly d'Argensson.

• 1751-1762, Albi : Selon Léon Vallas et François Lesure, Pierre-Nicolas CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE est devenu maître de la chapelle de musique de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi, succédant à Vincent PRADINES. Il compose à Albi un Noël à Grand Chœur en 1760.

• Mars 1763, Lyon : Pierre Nicolas CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE et son épouse Elizabeth JOURDAN sont mentionnés à plusieurs reprises dans le répertoire d'un notaire lyonnais.
• Avril 1763 : Le sieur CHAPIN DE LA GUITONNIÈRE fait paraître deux annonces dans la presse lyonnaise. Il déclare vouloir s'installer à Lyon et se propose d'enseigner "la Musique, le goût du chant & la composition par principes démonstratifs". La seconde annonce précise que son épouse "enseigne aussi la musique dans les maisons des Dames religieuses". Domiciliés rue de la Barre, rue Grenette puis rue de la Gerbe, ils fondent selon Léon Vallas une "école de musique pour l’éducation des jeunes personnes".
• Juin 1763 : Le 8 et le 15 du mois, il donne à l'Académie du Concert de Lyon un motet à grand chœur de sa composition, intitulé Lauda Jerusalem.

• 24 avril 1765, Lyon : Il donne à l'Académie du Concert de Lyon un deuxième motet à grand chœur de sa composition, intitulé Regina Caeli. La même année, il reçoit d'ailleurs, d'après Léon Vallas, 72 livres de gratification, "à l’occasion de la remise d’un motet de sa composition qu’il a faite au Concert".
• 13 novembre 1765 : Le sieur CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE, maître de musique, fait paraître une nouvelle annonce dans la presse lyonnaise dans laquelle il se propose d'enseigner la musique française et italienne "par principes raisonnés & dans le vrai goût d’aujourd'hui" ainsi que la composition "par des principes sûrs & abrégés". Son épouse, qui enseigne aussi la musique, propose ses services aux jeunes personnes.

• 20 août 1766, Lyon : D'après une nouvelle annonce publiée dans la presse lyonnaise, le sieur CHUPIN DE LA GUITONNIÈRE "continue, avec Mme son Épouse, de donner des leçons pour l’éducation de la jeunesse, de l’un & l’autre sexe, tant pour la musique, le goût du chant, que pour la belle prononciation ; ils donnent l’un & l’autre, des leçons en Ville".

• 1er juin 1768, Lyon : Il écrit de Lyon une lettre de candidature au chapitre de la collégiale Notre-Dame de Beaune.

• 5 janvier 1775, Lyon : Pierre Nicolas CHUPPIN DE LA GUITONNIÈRE et son épouse Elizabeth JOURDAN sont de nouveau mentionnés dans le répertoire d'un notaire lyonnais. Présenté comme "noble", il cède manifestement un bien à un dénommé Carrichon. On perd alors leur trace.

Mise à jour : 14 août 2020

Sources
Affiches de Lyon [...] ; Ancely R., Histoire du théâtre et du spectacle à Pau..., 1954 ; B. Michel, Le noël à grand chœur…, 2012 ; F-Ad12/ BMS Rodez ; F-Ad69/ 3 E 8058 ; F-Ad72/ G 500 ; F-Ad72/ G 501 ; F-Am Lyon/ 1GG173 ; F-AmRennes/ GG StGe 23 ; Les Affiches de Lyon ; M. Brenet, Les concerts en France sous l'Ancien Régime..., 1900

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