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JARNAGE, Jean-Baptiste Marie (1722-1790)
État civil
NOM : JARNAGE     Prénom(s) : Jean-Baptiste Marie     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : JORNAGE
JANAGE
JARNACHE
Date(s) : 1722-9-8   / 1790-7-26
Notes biographiques

Mort en poste et "subitement" à la fin du mois de juillet 1790, Jean-Marie ou Jean-Baptiste-Marie JARNAGE fait partie in-extremis du corpus 1790 : il était alors, depuis de longues années, musicien à la cathédrale de Mâcon.

• 9 septembre 1722, Mâcon [Saône-et-Loire] : En la paroisse Saint-Pierre, on baptise Jean-Marie JARNAGE, né de la veille, fils de Guillaume Jarnage et Françoise Pichot. Ceux-ci s'étaient mariés le 4 février 1717 à Saint-Pierre de Mâcon, paroisse où ils demeuraient tous les deux "depuis plusieurs années". Leur acte de mariage, minimal, ne donne aucun détail d'ordre professionnel. Le marié, "honneste Guillaume Jarnage", écrit le curé, signe "g janage". L'acte de baptême ne dit rien non plus des métiers des uns et des autres, le père signe avec la marraine, Marianne Vaginay, le parrain, Jean Trichard ne sait le faire.

• [Vers 1729-vers 1739] : Jean-Marie JARNAGE a-t-il été enfant de chœur ? C'est probable, mais son décès précoce nous prive de tout dossier de reconstitution de carrière. Lors de ses débuts au chœur de la cathédrale, il est clerc tonsuré, ce qui va dans le sens d'une formation antérieure dans une maîtrise. Le registre capitulaire de la cathédrale, dépouillé à partir de 1732, ne le montre pas parmi les enfants de chœur de la cathédrale, ce qui pousse à faire l'hypothèse d'une formation plutôt à la collégiale Saint-Pierre.

• 26 juin 1742, Mâcon [Saône-et-Loire] : Pour la première fois les prénoms (latinisés) et le nom de "Joannes Baptista Marie JARNAGE" apparaissent en dernière position dans la liste des "distributaires" établie à l'occasion du chapitre général de la fin juin. Sa réception n'a toutefois pas été relevée dans les registres capitulaires du chapitre de Mâcon.

• 22 mai 1744, Mâcon : Jean-Baptiste Marie JARNAGE, "clerc tonsuré, habitué de l’église", est témoin d'un acte de nomination à une chapelle.

• 6 mars 1745, Mâcon : Le chapitre de la cathédrale accorde au sieur JARNAGE 200 livres de gages annuels pour jouer du serpent et du basson. Il lui est demandé de continuer "ses assiduités à l’église à la manière accoutumée".

• 7 mai 1751, Mâcon : JARNAGE reçoit 24 livres du chapitre cathédral "pour les soins qu’il a pris à la maîtrise des enfants de chœur pendant qu’il n’y a point eu de maître de musique". Le maître des enfants de chœur, Claude MIROLIN, étant toujours bien en place, les "soins" de JARNAGE à la maîtrise ont consisté à y donner les leçons de musique que le maître de musique est chargé d'y donner. Il a assuré ces leçons entre le départ de Joseph GARNIER pour Beaune vers la mi-janvier 1751 et l'arrivée de Marie-Séraphin GUYARD début mai.

• 26 avril 1754, Mâcon : JARNAGE déclare vouloir "s’attacher à l’église à perpétuité", et il demande aux chanoines "de luy assurer à vie les 400 livres de gages qu’ils luy font pour jouer du serpent et du basson aux jours et offices accoutumés". Le chapitre accepte, à condition "qu’à compter de ce jour le dit JARNAGE serviroit assidûment l’église encore pendant vingt ans".

•  10 février 1756, Mâcon : Jean-Baptiste-Marie JARNAGE épouse Marie-Constance Dufour, en l'église Saint-Pierre. Le marié est dit seulement "musicien", demeurant à Mâcon, sans précision de poste. Il exerce toujours à la cathédrale, poste qu'il occupe explicitement l'année suivante, lors du baptême de son premier enfant. L'acte de mariage donne les noms de ses parents : Sr Guillaume Jarnage et delle Marie-Françoise Pichot. Ceux-ci s'étaient mariés le 4 février 1717 à Saint-Pierre de Mâcon, paroisse où ils demeuraient tous les deux "depuis plusieurs années". Le père de la mariée, le sieur Louis-Nicolas Dufour, est "marchand", mais en 1757 l'acte de baptême du premier-né, dont il est le parrain, le dit peintre.

• 19 août 1757, Mâcon : Le chapitre de la cathédrale accorde "à Mr JARNAGE, musicien de l’église, la somme de 600 livres en avance de ses gages, à commencer du 1er de ce mois jusqu’au 1er février 1759". C'est une marque de confiance du chapitre, qui compte sur la fidélité de son serpent.

• 23 mars 1757 et 23 janvier 1758, Mâcon : Le couple Jarnage / Dufour donne naissance à deux enfants, baptisés à Saint-Vincent. L'aîné meurt dès le 2 décembre 1759. Il est inhumé "dans le caveau de la chapelle de la Visitation au Préal", en présence de Benoit POTIER et de Vincent DELORME, qui sont tous deux enfants de chœur.
En 1758 et 1759 les actes font référence à une activité parallèle exercée par le sieur JARNAGE : tout en étant clairement mentionné comme "musicien de cette église", il est aussi dit "marchand". On peut s'interroger sur la nature de son commerce. À rapprocher peut-être de celui de son beau-père "peintre et marchand"... ??? Il est possible que l'avance obtenue en août 1757 ait eu comme objectif de monter ce commerce.

• 17 mai 1762, Mâcon : Le décès "chez le sieur JARNAGE, musicien de cette église", où elle demeurait, d'une enfant de 7 ans, fille d'un aubergiste de Cluny, pourrait correspondre à une activité de maître de pension exercé par le musicien et son épouse. Les témoins à l'inhumation sont à nouveau les deux enfants de chœur, Benoit POTIER et Vincent DELORME.

• 3 février 1764, Mâcon : Le chapitre de la cathédrale décide que Pierre-François DERAY, maître des enfants de chœur, doit quitter la maîtrise au 1er août prochain. Son remplacement déclenche tout un conflit au sein du chapitre entre les partisans de BOUTOUGE, choisi dès le 27 janvier, puis après son "désistement", les partisans de JARNAGE et ceux de FOCARD, qui est finalement désigné le 25 juin (confirmation le 5 juillet).

• 13 mars 1769, Mâcon : Le couple Jarnage / Dufour donne naissance à une fille qui est le lendemain tenue sur les fonts baptismaux par "monsieur Pierre Albert Marie Chesnard Delayé, chantre de l’église cathédrale de Mâcon et vicaire général du diocèse de Dijon", en présence de l'enfant de chœur Thomas RICHARD. Le père de l'enfant est dit "musicien de la cathédrale". Le parrain est un dignitaire du chapitre qui l'emploie, et non un collègue de lutrin.

• 26 juillet 1790, Mâcon : Jean-Baptiste-Marie JARNAGE, musicien de la cathédrale, demeurant rue des herbes, meurt "subitement". Il est enterré le lendemain "dans le préal de cette église". Parmi les témoins signataires, on remarque "Coindard prêtre et maître du chœur".
Jusqu'à son décès, Jean-Baptiste-Marie JARNAGE exerçait donc à la cathédrale Saint-Vincent, sous la conduite du prêtre Claude GADOIS, maître de musique. Le corps de musique de la cathédrale en 1790 mêle ecclésiastiques (comme COINDARD, "distributaire et maître de chœur", Jean-Baptiste VINCENT-FAURE, "distributaire et habitué", et Claude CHATENAY, ex-enfant de chœur devenu "thuriféraire") et laïcs comme l’organiste Lazare RAMEAU, un serpent et basson nommé Pierre DUBIEF, deux basse-contre originaires de Franche-Comté, Joseph-Hyacinthe BAILLY et Jean-François-Xavier MOTET.

Mise à jour : 28 mai 2021

Sources
F-Ad71/ BMS Macon, Saint-Pierre ; F-Ad71/ BMS Mâcon St-Vincent ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Pierre ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Vincent ; F-Ad71/ G 216/1 ; F-Ad71/ G 216/2

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