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THIERRY, Jacques (1763-1836)
État civil
NOM : THIERRY     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Date(s) : 1763-5-17  / 1836-8-15
Notes biographiques

D'origine orléanaise, Jacques THIERRY (1763-1836), fils d'un voiturier par terre, est reçu comme chantre laïc à la cathédrale Saint-Louis de Blois dès l'âge de 22 ans. En 1790, il conserve ce poste dans la nouvelle structure cathédrale et paroissiale, obtenant même la responsabilité des enfants de  chœur. La fermeture des églises lui permet de se marier. Il se reconvertit comme employé dans les nouvelles administrations révolutionnaires avant de devenir imprimeur. En 1823, on le retrouve premier chantre à la cathédrale de Blois, mais à sa mort il est bibliothécaire, sans doute du collège de la ville. À cette époque, un peu du prestige de ses deux fils doit rejaillir sur lui : l'un est préfet, l'autre membre de l'Institut, en l'occurrence Augustin Thierry, grand historien connu pour ses Récits des temps mérovingiens (1833).

• 17 mai 1763, Orléans : Fils de Jacques Thierry, voiturier par terre, et de Anne Beguin ou Bequin, Jacques THIERRY naît sur la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier. Il est baptisé le même jour par l'un des chanoines de la collégiale, qui porte le titre de "Chevecier" et est aussi le curé chargé de la paroisse. Son parrain ne sait pas signer, sa marraine en revanche signe l'acte. Le père est absent.

• [1770-1780 environ], Orléans : Quelle formation a-t-il reçue ? D'après Brosset, on ne trouverait pas trace de lui comme enfant de chœur dans les registres de la cathédrale. Toutefois, Brosset rapporte les souvenirs d'un ancien maître de chapelle formé lui-même par THIERRY, qui lui parlait des deux maîtres qu'il avait eus, successivement Nicolas SAVART (1772-1776) puis Charles HÉRISSÉ (1776-1793), ce qui induit nécessairement l'hypothèse d'une formation à la maîtrise de Sainte-Croix. Les registres capitulaires pour cette période étant maintenant détruits (bombardement de juin 1940), toute vérification est impossible.
Toujours d'après Brosset, Jacques THIERRY aurait fréquenté ensuite le séminaire de Meung-sur-Loire. Toutefois, Madeleine et Jean-Paul Cabarat (Le Chant d'une ville, La musique à Blois du XVe au XIXe siècle, 1995) écrivent : "Se destinant à la prêtrise, il entre au Séminaire dans sa ville natale" (p. 110).

• 28 décembre 1785, Blois :  Jacques THIERRY est reçu comme chantre à la cathédrale Saint-Louis.

• 31 juillet 1786, Blois :  Jacques THIERRY, "chantre à la cathédrale", est le parrain d'une fille de Charles René RONDEAU "Musicien de l'église cathedrale" et de son épouse Anne Persignant, en l'église paroissiale Sainte-Solenne.

• 27 août 1788, Blois : Un congé de trois semaines est accordé au sieur THIERRY et un de quinze jours au sieur RONDEAU "pour aller dans leurs familles a partir du lendemain de la nativité de la Vierge".

• 3 avril 1789, Blois : "Mess. ont accordé aux srs THIERRY et LUCAS chantres de leur Eglise à chacun trente livres par forme d'avance sur leur semaine à raison de la chereté des vivres et pour subvenir à leurs pressans besoins".

1790, Blois : Jacques THIERRY est toujours chantre à la cathédrale. Clerc, il n'est pas devenu prêtre. Il déclare recevoir 624 livres de gages annuels et 30 livres en distributions. Il obtiendra une pension de 100 livres "pour indemniser l’exposant du tems qu’il a passé au service de l’Eglise et qu’il auroit pu consacrer à se perfectionner dans son métier".

• 10 septembre 1792, Blois : Devenu maître des enfants de chœur dans la nouvelle structure cathédrale et paroissiale, il présente avec succès une requête au directoire du district afin d’obtenir une gratification de 660 livres.

• 24 floréal an II (13 mai 1794), Blois : Il épouse Catherine Leroux, née le 11 octobre 1771 à Blois, fille de Denis Leroux et de Marie Robert dont le métier n'est pas indiqué, mais qui savent signer. Le métier du marié n'est pas non plus indiqué.

• 10 mai 1795, Blois : On enregistre la naissance de leur fils Jacques-Nicolas-Augustin, futur membre de l'Institut et grand historien français, célèbre pour ses Récits des temps mérovingiens (1833). Jacques THIERRY est alors employé au District. Il habite rue de la Fontaine des élus.

• 2 août 1797, Blois : Lorsque naît leur fils Amédée, futur maître des requêtes et sénateur sous le Second Empire, Jacques est employé au Département.

• 14 août 1801, Blois : Lors de la naissance de leur fille Marie-Catherine-Adélaïde, Jacques THIERRY est imprimeur. La famille habite toujours rue de la fontaine des élus.

• 1823-1832, Blois :  Jacques THIERRY est premier chantre de la cathédrale.

• 8 octobre 1829, Blois : On enregistre la mort de sa femme.

• 7 novembre 1832, Luxeuil-les-Bains [Haute-Saône] : Leur fils, Jacques-Nicolas-Augustin, membre de l'Institut, de l'ordre royal de la légion d'Honneur, se marie avec demoiselle Suzanne-Julie de Quérangal, fille d'un contre-amiral, en présence de leur autre fils, Amédée-Simon-Dominique, préfet du département de Haute-Saône. Jacques THIERRY a signé une procuration donnant son accord le 24 septembre précédent. Il est qualifié de "propriétaire".

• 15 août 1836, Blois : Jacques THIERRY meurt à son domicile de la rue des Violettes, il est alors "bibliothécaire", sans doute du collège de la ville car un ancien principal et un professeur de rhétorique assistent à ses funérailles. Ses fils, en revanche, ne sont pas présents.

Mise à jour : 26 mai 2019

Sources
F-Ad41/ 4E018/ 437 ; F-Ad41/4E/8/433 ; F-Ad41/5MI18/R65 ; F-Ad41/5MI18/R86 ; F-Ad41/5MI18/R90 ; F-Ad41/5MI18E/ 64 ; F-Ad41/5MI18R66 ; F-Ad41/5MI18R69 ; F-Ad41/G213  ; F-Ad41/L1179 ; F-Ad45/ BMS St-Pierre-le-Puellier, Orléans ; F-Ad70/ 19NUM1041 ; F-Adio Blois/19 N 5 A ; J.Brosset, Le Grand Orgue, les maîtres de chapelle..., 1907.

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