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NOËL, Simon (1742-1817)
État civil
NOM : NOËL     Prénom(s) : Simon      Sexe : M
Date(s) : 1742-9-23   / 1817-12-25 
Notes biographiques

Simon NOËL est un exemple intéressant de musicien exerçant en parallèle plusieurs activités complémentaires : il est principalement maître d'école, chantre et organiste, mais aussi, au moins à une certaine période de sa vie, sacristain et maître de pension.

•  23 septembre 1742, Étivey [Yonne] : Simon NOËL, fils de Simon Noël et Marie Chaputin/Chapotin naît et est baptisé dans cette petite paroisse du diocèse de Langres. À son baptême son père est dit "maître masson". Il est parfois qualifié aussi de tailleur de pierres. On ignore où et auprès de qui le garçon acquiert ses futurs compétences.

• 24 novembre 1766, Châtillon-sur-Seine [Côte-d'Or] : Simon NOËL et Denise Guillemin se marient. Aucun métier n'est indiqué pour le jeune homme, mais il demeure déjà à Noyers, à 55 km de là, direction sud-ouest, où des bans sont publiés. On peut donc penser qu'il y exerçait déjà comme maître d'école et organiste. En effet, sa signature apparaît dans le registre des sépultures de Noyers le 3 juin 1766. L'acte de mariage désigne son père comme laboureur. Le père de la jeune mariée est maître d’écriture et de pension à Châtillon. Sa fille sait signer avec aisance, et sans doute écrire. Parmi les signataires on remarque l'organiste Jean MIEL.

• De juillet 1768 à mai 1782, Noyers [Yonne] : Dans ce bourg d'environ 1 800 habitants situé 13 km à l’ouest d’Étivey, toujours dans le diocèse de Langres, le couple Noël / Guillemin donne naissance à 7 enfants. Le père est qualifié soit d'organiste (ou organiste de cette église), soit de "recteur d'école et organiste".

• Jusqu'en décembre 1783, le chantre présent aux sépultures de Noyers est Claude BLANCHARD, que Simon NOËL remplace pour chanter aux sépultures durant sa maladie et au lendemain de son décès, à Noël 1783. Le relais est ensuite pris par Jean-Baptiste CHIGOT, par ailleurs tisserand, et qui est parfois qualifié de "second chantre". Ce dernier seconde donc l'organiste, qui est parfois désigné aussi comme chantre, premier chantre et comme sacristain. Enfin, Simon NOËL complète également ses revenus en prenant de jeunes garçons en pension : l'un d'eux, âgé de dix ans, meurt chez lui en janvier 1780.

• Février 1788, Saint-Florentin [Yonne] : Pour trouver un successeur à Pierre GUILLAUME, recteur des petites écoles et organiste, décédé le 5 février 1788, la municipalité publie dans Les Affiches d'Auxerre une annonce pour recruter "un Maître d’École instruit, qui sache toucher de l’Orgue" : Simon NOËL a exactement le profil réclamé. Sa fille Marie-Charlotte a vingt ans.
 Toutefois, selon l'historien Max Quantin, Simon Noël aurait été reçu maître d'école et organiste à Saint-Florentin dès le 5 février 1788, soit la date précise du décès de son prédécesseur, et donc avant même la diffusion de l'annonce... S'il ne s'agit pas d'une confusion de date, le bouche à oreilles annonçant le décès prochain du vieux maître d'école organiste a peut-être été plus rapide et plus efficace que le média imprimé.
• Été 1788 : La dernière trace de présence de la famille NOËL dans les BMS de Noyers date de la fin juin 1788.
En octobre 1788 c'est Nicolas GENTIL qui est le nouveau recteur et le nouveau chantre en place : la famille Noël a opéré sa migration de Noyers à Saint-Florentin, à 45 km vers le nord, dans le diocèse de Sens, entre ces deux dates… Sans doute le père était-il parti plus tôt.  Mais qui va tenir l'orgue à Noyers ? Nicolas GENTIL n'est jamais donné comme organiste.

• Le 21 avril 1789, une première trace des Noël père et fille est repérée dans les BMS de Saint-Florentin. Le père est dit "recteur des petites écoles". Mais on ne peut douter de son rôle parallèle à l'église (orgue, chant).

• 1791-1793  : Simon NOËL reçoit de la fabrique la somme de 390 livres 17 sols "tant pour ses gages de chantre que pour l’orgue et quelques déboursés par luy faits". La formulation "pour l'orgue" suggère que ce n'est par forcément lui qui tient l'orgue directement. C'est très vraisemblablement sa fille, sous sa responsabilité, lui étant plutôt chargé du chant.

• 15 juin 1792 : Simon Noël, recteur des petites écoles de la ville, prête le serment civique.

• 10 mars 1794 : Sa fille, Marie-Charlotte NOËL, épouse BARAT, prend officiellement son relais à l'orgue de Saint-Florentin. Elle l'avait sans doute fait officieusement plus tôt. Simon est toujours maître d'école.

• 24 avril 1797 : Simon NOËL est confirmé comme instituteur de l’école primaire de la commune de Saint-Florentin, et son épouse Denise Guillemin comme institutrice. Le Département demande à la Municipalité de veiller à ce que les époux Noël n'inculquent bien que les principes de la morale républicaine aux enfants, formulation récurrente qui n'indique pas nécessairement une réelle méfiance à leur égard (liée à leurs activités 'religieuses' ordinaires) : c'est un simple rappel des exigences de la loi.

• 4 avril 1798 : La fabrique paroissiale verse 18 livres à Simon NOËL "pour vieux dûs". Dans le même temps, sa fille est rémunérée comme organiste de la paroisse.

• 1804-1808 : À partir du moment où la réorganisation post-concordataire est solide, Simon NOËL est qualifié de "préchantre" et il dirige les autres chantres à l'aide d'un bâton sans doute largement métallique qui est réparé en décembre 1808. Sa fille est toujours l'organiste de l'église paroissiale.

• 25 décembre 1817  : Toujours qualifié d'instituteur primaire, Simon Noël, 75 ans, veuf de Denise Guillemin, s'éteint le jour de Noël à son domicile, à Saint-Florentin. Son décès est déclaré par son fils François Simon, devenu marchand à Tonnerre.

 Mise à jour : 3 avril 2018

Sources
C. Hermelin, Histoire de Saint-Florentin…, 1912 ; F-Ad21/ BMS St-Vorles de Châtillon en ligne ; F-Ad89/ 3 E 36 / 3 ; F-Ad89/ 5 Mi 770/2 ; F-Ad89/ 5 Mi 771/6 ; F-Ad89/ 5 V 691 ; F-Ad89/ BMS Noyers ; F-Ad89/ L599 ; F-Ad89/ L73 ; F-Ad89/ état civil en ligne ; F-Ad89/ état-civil en ligne ; F-Bm Auxerre/ Sy 421, vol.VI

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