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ROUSSEAU, Jean Marie (1734-1784)
État civil
NOM : ROUSSEAU     Prénom(s) : Jean Marie     Sexe : M
Date(s) : 1734-2-7   / 1784-2-17 
Notes biographiques

L'abbé Jean Marie ROUSSEAU (1734-1784), natif de Dijon où il a reçu sa formation musicale, débute sa carrière probablement vers 1751 à Arras [Pas-de-Calais] au poste de sous-maître de musique. Il passe ensuite deux ans et demi à Beaune [Côte-d'Or], avant d'être nommé en 1756 à la tête de l'importante maîtrise de cathédrale de Beauvais [Oise]. En cette ville, il compose de nombreuses œuvres, dont certaines seront remaniées et publiées après 1770. Il s'y fait deux amis qui contribueront à la diffusion de son répertoire : Jean-Baptiste QUIGNON et Joseph LEGROS. Il quitte le royaume en 1762 pour rejoindre la cathédrale de Tournai [Pays-Bas autrichiens], en laquelle il dirige un ensemble de 46 musiciens. Il y obtient une chapellenie et des conditions de travail qui, visiblement, le satisfont. Parallèlement à son activité de chef de la maîtrise de la cathédrale, il compose des cantates à l'occasion d'événements festifs. Dans les années 1770, Jean Marie ROUSSEAU - mais l'ami QUIGNON peut aussi le relayer - envoie des lettres circulaires aux chapitres de France pour leur proposer ses messes en musique, avec un certain succès. Ce démarchage direct, méthode encore peu répandue, contribue incontestablement à lui édifier une flatteuse réputation de compositeur.

• 7 février 1734, Dijon [Côte-d'Or] : Jean Marie ROUSSEAU, fils de Louis Rousseau, garçon roulier, et de Marie Raymond, est baptisé le jour de sa naissance. Il a pour parrain un maître tonnelier et pour marraine la femme d'un cocher des carrosses de Paris.

• [vers 1741-vers 1751], Dijon : Jean Marie ROUSSEAU aurait été enfant de chœur à la cathédrale Saint-Étienne. En l'absence de registres capitulaires conservés (ou retrouvés), l'information est difficile à vérifier. Si elle est exacte, le jeune garçon a eu pour maîtres deux excellents musiciens, Joseph GARNIER et Denis DEMONGEOT. On ignore quelle fut la suite de sa formation et, en particulier, à quelle date il a été ordonné prêtre (après mars 1757, date à laquelle il est encore clerc tonsuré).

• [jusqu'en mai 1753], Arras [Pas-de-Calais] : ROUSSEAU est sous-maître à la cathédrale du lieu.

• 16 mai 1753, Beaune [Côte-d'Or] : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame fait une réponse positive au sieur ROUSSEAU, sous-maître de la cathédrale d'Arras, qui a écrit pour recommander un "maître de musique qu'il indique comme habil". Quelques jours plus tard, on s'aperçoit que cette candidature le concernait en réalité lui-même, et le 27 mai 1753 le chapitre décide de le recevoir, mais seulement pour un an, le temps de s'assurer qu'il a "des talents plus que médiocres pour la Composition" et qu'il est capable "de conduire un ménage avec prudence et œconomie".
• 27 juin 1753 : ROUSSEAU arrive à Beaune et présente ses certificats. Le secrétaire du chapitre lui fournit "des paroles" qu'il doit mettre en musique. Trois jours plus tard, les chanoines venant "d'entendre exécuter en musique les paroles qui avoient été fournies au sieur Rousseau, qui paroissoit avoir assez bien réussy" décident de le recevoir pour un an. Il a droit à trois absences par semaine, pas une de plus, "à moins qu'il ne soit occupé à composer ou ne soit malade". Tout dans cette délibération indique que la composition de musiques nouvelles est vraiment un aspect très important aux yeux des chanoines beaunois. Jean Marie ROUSSEAU succède au poste de maître de musique à Joseph GARNIER, qui avait été licencié début août 1752. Entre-temps, l'intérim a été assuré par l'ancien maître, Isaac CARILLON, et le chapitre beaunois semble avoir eu du mal à recruter un maître à sa convenance. Le 14 mars 1753, Claude PATTE avait été théoriquement reçu, mais il semble n'être jamais venu effectivement occuper le poste.

• 2 janvier 1754, Beaune : Le chanteur haute-contre FORESTIER "sembloit affecter de chanter mal la musique qu'il reconnoit être du maître actuel". C'est sans doute l'indice d'un conflit larvé entre les deux hommes. Le chapitre soutient son maître et réprimande le chanteur.
• Dès la fin de l'année 1754, les rapports se tendent entre ROUSSEAU et le chapitre. Celui-ci en septembre rappelle à son maître de musique qu'il doit "conduire chaque semaine deux fois les enfants de chœur à la promenade". Mi-décembre le chapitre déplore "son peu d'œconomie, sa trop grande sévérité envers quelques uns des enfants, et sa négligence à les conduire à la promenade et à veiller exactement sur leur conduitte lorsqu'ils sont à leur chambre". Par mesure de précaution, sans doute parce qu'il soupçonne le maître de préparer son départ, le chapitre décide qu'il ne sera plus payé d'avance, mais une fois chaque mois expiré. Les conséquences ne se font pas attendre : dès janvier 1755, le maître est en cessation de paiement et ne peut régler ce qu'il doit à "la bouchère qui a fourny de la viande pour la quantité d'environ 400 livres et avoit besoin d'argent pour aller à la foire".

• 9 janvier 1755, Beaune : Le chapitre n'accordera les quatre jours demandés par le maître "qu'autant qu'il justifiera de lettre de Mrs de la cathédrale de Châlons pour se trouver à la fête de St-Vincent". Le même jour, le congé demandé par le serpent GRATTEPANCHE a, lui, été accordé sans difficulté.
• 11 mars 1755, Beaune : Maître Jean Marie ROUSSEAU, clerc tonsuré du diocèse de Dijon, maître de musique à la collégiale, est parrain d'une fille d'Étienne BOURSEY, musicien à Notre-Dame, et de son épouse Françoise Chouard. Ce choix semble montrer que si les rapports sont difficiles entre le maître et le chapitre, il est en revanche apprécié de ses musiciens. Seize mois plus tôt, le petit Boursey précédent avait eu comme parrain le sieur Guy-Modeste BRIET, "musicien habitué à la collégiale". 

• Les choses continuent vaille que vaille pendant encore une année, mais Jean Marie ROUSSEAU prépare activement son départ de Beaune. Il envoie des offres de service probablement dans différentes églises, en tout cas à la cathédrale de Beauvais, à 375 km de là.

• 12 décembre 1755, Beauvais [Oise] : Le chapitre de la cathédrale demande au promoteur de faire venir le nommé ROUSSEAU, maître de musique de Beaune, qui offre ses services.

• 13 janvier 1756, Beauvais : Le chapitre autorise la venue de ROUSSEAU, maître de musique de Beaune, qui offre ses services.
• 21 janvier 1756, Beaune : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame accorde son congé définitif à ROUSSEAU, maître de musique et lui délivre un certificat de vie et mœurs. Il exige de lui "les pièces de musique qu'il est obligé de fournir à proportion du temps qu'il a occupé la ditte maîtrise suivant une des clauses de sa convention" et envoie deux chanoines "retirer au plus tôt les pièces de musique du sieur GARNIER qui seroient restées à ladite maîtrise", sans doute par peur que Jean Marie ROUSSEAU n'en emporte quelques-unes. La confiance ne règne pas... En attendant la nomination d'un nouveau maître, la maîtrise de Beaune est confiée à Philippe JOUARD, habitué. Ce sera ensuite François Nicolas HOMET qui viendra occuper le poste fin juillet 1756, sept mois après le départ de ROUSSEAU.
• 5 février 1756, Beauvais : Maître ROUSSEAU, clerc du diocèse de Dijon, ancien maître de musique de la collégiale de la Vierge bienheureuse de Beaune, se présente et obtient permission de faire chanter.
• 9 février 1756 : ROUSSEAU est reçu maître de musique, aux gages ordinaires, et avec une gratification de 100 livres.
• 20 février 1756 : Le chapitre de la cathédrale Saint-Pierre procède à la réception de deux chantres, un ténor basse et un haute-contre. Ce dernier n'est autre que Jean FORESTIER : celui-ci a quitté Beaune et suivi le maître dont il avait d'abord boudé la musique mais que, manifestement il avait fini par apprécier.
• 6 avril 1756, Beauvais : Une augmentation de 200 livres est accordée à ROUSSEAU.
• 2 juillet 1756 : Un mandement de 26 livres 11 sols est attribué au maître de musique ROUSSEAU pour lettres envoyées à des musiciens et autres frais pour l'école de chant.
• 19 juillet 1756 : Son prénom, Jean Marie, est indiqué pour la première fois à l'occasion du chapitre général. 
• 6 août 1756 : Autorisation est donnée à ROUSSEAU, maître de musique, de mener les enfants de chœur à Saint-Étienne pour y chanter un Te Deum mardi prochain.
• 10 septembre 1756 : Le chapitre lui accorde quinze jours de congé.

• 30 mars 1757, Beauvais : Jean Marie ROUSSEAU, "clerc tonsuré et maître de musique de la cathédrale", signe en tant que parrain d'un fils de Pierre NARBONNE.
• 10 novembre 1757 : Le musicien Antoine MÉLIQUE se marie en présence de Jean-Marie ROUSSEAU, maître de musique de la cathédrale.

• 9 janvier 1758, Beauvais : Le chapitre autorise ROUSSEAU à prendre en pension le maître de latin chez lui.
• 30 juin 1758 : On lui accorde dorénavant 24 livres de gratification annuelle pour la Saint-Pierre au lieu de 12.
• 25 août 1758 : Une attestation de vie et mœurs lui est délivrée, sans doute parce qu'il envisage de partir.
• 18 septembre 1758 : Il obtient huit jours de congé.

• 21 mars 1759, Beauvais : Un mandement de 54 livres 13 sols lui est délivré pour frais divers de l'école du chant.
• 31 juillet 1759 : Un nouveau mandement de 99 livres 6 sols lui est délivré pour dépenses cérémonielles et frais divers de l'école du chant.
• 3 août 1759 : Il est sur le départ. Le haut vicaire DENOYELLE est provisoirement chargé de l'école du chant en attendant l'arrivée du nouveau maître, POLLIO, qui a demandé si on lui rembourserait ses frais de voyage. Finalement, POLLIO ne fera pas le déplacement et ROUSSEAU restera en poste. En octobre, DENOYELLE touche 48 livres pour son intérim.

• 3 mai 1760, Beauvais : Des provisions de la chapelle de Sainte-Barbe sont accordées à Jean Marie ROUSSEAU, maître de musique. Il prend possession de cette chapelle le même jour.
• 20 août 1760 : Il obtient dix jours de congé.

• 6 mai 1761, Chartres [Eure-et-Loir] : Le chapitre de la cathédrale reçoit une lettre de ROUSSEAU qui propose un "sujet inconnu" pour la place de maître de musique vacante, qu'il ne nommera que si les chanoines acceptent de le choisir sur sa parole. L'offre ne sera pas retenue : c'est Michel DELALANDE, formé à Tours, qui obtient le poste.
• 27 novembre 1761, Beauvais : Il obtient un congé de douze jours.
• 28 décembre 1761 : Le chapitre ordonne à la fabrique de lui verser une gratification de 72 livres pour trois messes en musique de sa composition.

• 22 février 1762, Beauvais : Joseph LEGROS, ordinaire de la musique de la cathédrale, convole avec Catherine Françoise Gogibus, en présence de Jean Marie ROUSSEAU.
• 30 juin 1762 : Jean Marie ROUSSEAU, maître de musique, demande et obtient des lettres de bonnes vie et mœurs.
• 13 août 1762 : ROUSSEAU "remercie", c'est-à-dire annonce sa démission. Dans l'attente de l'élection de son successeur à la Toussaint, la direction des enfants est confiée au haut vicaire DENOYELLE.
• 18 août 1762 : Le chapitre ordonne de "mettre la musique de Mr Rousseau chez mr le fabricier".
• 20 septembre 1762, Beauvais : Le sieur POLLIO, prêtre et maître de musique de la Sainte-Chapelle de Dijon, lui succède comme maître de musique.
• [1762], Tournai [Belgique] : Jean Marie ROUSSEAU est reçu maître de musique à la cathédrale Notre-Dame, où il exerce jusqu'à sa mort en 1784. Il obtient un bénéfice de chapelain de la chapelle Sainte-Catherine, dite "des hautes formes". Il habite la maison de la psallette, sise au haut de la rue des Choraux. Outre son traitement, il jouit du logement, de la table, du chauffage, du blanchissage et des soins médicaux.

• 1770, Tournai : Les effectifs de la cathédrale, sous la direction de Jean Marie ROUSSEAU, se composent de dix-huit choristes (grands-vicaires et chapelains), cinq chantres gagés, cinq instrumentistes, dix-sept choraux et un organiste, soit quarante-six musiciens. La même année, le nom de ROUSSEAU, maître de musique, est mentionné sur une liste de membres de la loge maçonnique Les Frères Réunis à l'Orient de Tournai.

• 1er novembre 1771, Chartres : Les chanoines de la cathédrale reçoivent une lettre de Jean-Baptiste QUIGNON, musicien de la cathédrale de Beauvais, qui propose trois messes imprimées de la composition de ROUSSEAU.
• 4 novembre 1771, Beauvais : Jean Marie ROUSSEAU, maître de musique de la cathédrale de Tournai, propose au chapitre de la cathédrale Saint-Pierre l'achat par souscription de ses Leçons de Ténèbres ("lectiones primi nocturni diarum jovis, veneris et sabati hebdomada sancta musice elaboratus") moyennant la somme de 36 livres. Le chapitre accepte. Le même jour, à Laon [Aisne], les chanoines de la cathédrale, après lecture d'une lettre du sieur ROUSSEAU, maître de musique à Tournai, déclinent sa proposition de souscription pour des Leçons de ténèbres mises en musique et nouvellement gravées.
• 5 novembre 1771, Metz [Moselle] : "Lecture faite d'une lettre adressée a la compagnie par le sr Rousseau maitre de musique de la cathedrale de Tournay proposant par souscription les lamentions de jeremie par lui mises en trio avec un accompagnement de violoncelle moyennant la somme de trente six livres , Messieurs ont autorisé leur maitre de musique [il s'agit de Jean Nicolas LOISEAU DE PERSUIS] a lui faire reponse pour accepter ladite souscription et lui faire tenir ladite somme a la remise de l'ouvrage au caresme prochain" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne.

• 9 décembre 1772, Orléans : Le chapitre de la cathédrale fait acheter au prix de 30 livres des messes en musique de ROUSSEAU "pour l'usage de l'Église". Il s’agit probablement des Tres missæ quatuor vocibus.

• 1772, Tournai : ROUSSEAU compose le motet à grand chœur Lauda Jerusalem Dominum.

• 6 août 1773, Châlons-en-Champagne [Marne] : Le chapitre de la cathédrale dépense 9 livres pour la copie de trois messes en musique composées par ROUSSEAU, jugées très bonnes.

• 1773, Tournai : Le chapitre de la cathédrale fait réaliser des copies de plusieurs messes de ROUSSEAU : Laetamini in Domino, Lumen ad Revelationem, Nos qui vivimus et Tristis est anima mea.

• 7 janvier 1776, Tournai : Dans une lettre adressée au chapitre de la collégiale de Beaune, ROUSSEAU rappelle que quatre ans auparavant, un ami musicien [QUIGNON] a fait mettre à jour et graver trois de ses messes en musique composées "il y a aux environs de vingt ans". Plusieurs chapitres en ont fait l’acquisition et lui ont marqué leur satisfaction. Encouragé par ce succès, il vient d'en composer trois nouvelles qu'il propose en souscription au prix de 36 livres.
• 9 août 1776, Saint-Quentin [Aisne] : Le chapitre de la collégiale autorise le maître de musique "à faire l'emplette de trois messes imprimées de Mr ROUSSEAU". Il s'agit sans doute des trois nouvelles messes évoquées dans la lettre au chapitre de Beaune.
• 12 août 1776, Paris : Les Annonces, affiches et avis divers signalent la parution de trois messes à quatre parties de ROUSSEAU, maître de musique de Tournai, sous les titres "Laetamini in Domino : Nos qui vivimus, benedicimus Domino : & Lumen ad revelationem Gentium […] recueillies & publiées par le sieur Quignon, Me de chant à Beauvais", au prix de 36 livres. Le public peut se les procurer chez le sieur LEGROS, de l'Académie royale de musique, rue l'Évêque, vis-à-vis la rue de Langlade. Une annonce similaire paraît dans L'Esprit des Journaux au mois de novembre suivant, évoquant une musique "noble & touchante". On note que LEGROS, à l'instar de QUIGNON, est resté lié à son ancien maître et s'active pour diffuser son répertoire.
• 7 décembre 1776, Beauvais : Les chanoines de la cathédrale font l'acquisition de trois messes en musique composées par ROUSSEAU, maître de musique de la cathédrale de Tournai, par souscription, pour un montant de 36 livres (probablement les trois messes présentées dans la presse).
• 1776, Tournai : ROUSSEAU compose le motet à cinq voix Exsurgat Deus. Il fait aussi paraître la cantate Vers lyriques présentés à Son Altesse Monseigneur Guillaume Florentin, évêque de Tournai, […] à l'occasion de son entrée dans sa ville épiscopale (20 mai 1776), mis en musique par Monsieur l'abbé Rousseau, maître de musique de la cathédrale de Tournai, et exécutés à grand chœur et symphonie par Messieurs les musiciens de ladite cathédrale (Tournai, R. Varlé, 1776, in-4°).

• 2 mars 1779, Tours [Indre-et-Loire] : Le fabricier du chapitre de Saint-Martin est chargé de verser 38 livres 2 sols pour l'achat de trois messes en musique (celles composées en 1776 ?) de la composition de ROUSSEAU, maître de musique de la cathédrale de Tournai.

• Août 1780, Tournai : Il compose, à l'occasion d'une distribution de prix du collège Saint-Paul, la musique de la cantate Couronnement des Rosiers, vers lyriques pour célébrer le triomphe de ceux qui, en ce jour […], recevront la couronne de la vertu et la récompense de leur application, composés par M. Magrass, professeur de seconde.
• 14 décembre 1780, Paris : Les marguilliers de la paroisse Saint-Paul font verser 160 livres à M. ROUSSEAU pour parfait paiement et gratification accordée "pour un livre de faux bourdon" (d'après la quittance du 18 décembre 1780). Il y a de fortes chances qu'il s'agisse du ROUSSEAU de Tournai.

• 1781, Tournai : Il publie une autre cantate, intitulée Vers lyriques sur le voïage fait aux Pays-Bas par Sa Maj. l'Empereur Joseph II (Tournai, R. Varlé, 1781, in-4°).

• 20 mai, 2 juin, 2 et 28 août 1782 : Jean Marie ROUSSEAU écrit au chapitre de la cathédrale de Dijon. Le contenu des lettres n'est pas connu, mais on peut supposer qu'il propose sa candidature ou celle d'un de ses protégés pour le poste de maître de musique vacant après le départ de LESUEUR.

• 13-14 janvier 1783, Paris : Les marguilliers de la paroisse Saint-Paul accordent 219 livres et 24 livres de gratification au sieur ROUSSEAU pour "un livre de plainchant".

• 17 février 1784, Lille [Nord] : Jean Marie ROUSSEAU, prêtre, bénéficier et maître de musique de la cathédrale de Tournai, baptisé à Saint-Philibert de Dijon, fils de Louis et de Marie Raymond, décède à l'âge de 49 ans environ. Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre en est immédiatement informé comme on peut le lire dans leur registre capitulaire."Messieurs assemblés dans leur sacristie le 17 fev. 1784, après grand-messe, informés de la mort de Mr Rousseau maître de musique de la cathédrale de Tournai, décédé le même jour, ont ordonné d'en faire part a Messieurs du Chapitre de ladite Eglise, les priant de faire connoître leurs intentions tant pour l'enterrement que pour les funérailles dud.Me Rousseau". La réponse leur parvient le lendemain après les vêpres. Le chapitre leur demande d'inhumer à Lille Jean Marie ROUSSEAU "se réservant de faire chez eux les funérailles". La compagnie décide "de faire l'enterrement le lendemain 19, après complies, y observant les mêmes cérémonies que pour un chapelain"; elle s'acquitte même des frais funéraires. Le 23, les musiciens de la collégiale obtiennent la permission de faire célébrer dans la chapelle Sain-Eubert un obit en musique pour le repos de son âme
ROUSSEAU a composé de nombreuses œuvres entre 1762 et 1784, conservées pour certaines d'entre elles dans les archives musicales de la collégiale Saint-Vincent de Soignies [Belgique]. Parmi celles dont la date de composition est incertaine, citons un Hymne de Saint Vincent, une messe pour les jours solennels, un Te Deum à quatre voix, trois motets à cinq voix et sept motets à une, deux ou trois voix.

• 3 avril 1786, Évreux [Eure] : Le receveur du chapitre de la cathédrale est invité à verser à M. Boniface, chanoine, la somme de 36 livres que ce dernier a payée pour la copie de trois messes de [feu] M. ROUSSEAU.

Mise à jour : 16 août 2022

Sources
Annonces, affiches et avis divers, 1776 ; Biographie nationale... de Belgique, t. 20 ; F-AD27/ G 1914 ; F-Ad02/ G 1890 ; F-Ad02/ G820 ; F-Ad02/G 818 ; F-Ad21/ BMS Dijon / St-Philibert ; F-Ad21/ BMS St-Martin de Beaune en ligne ; F-Ad21/ G 2549 ; F-Ad21/ G 2550 ; F-Ad21/ G 2634  ; F-Ad21/ G 730 ; F-Ad28/ G 329 ; F-Ad28/ G330 ; F-Ad30/ G 1485 ; F-Ad45/ 51 J 2 ; F-Ad51/ G 726 ; F-Ad57/ 2G49 (2MI 107/ 1)  ; F-Ad59/ 16G 497 ; F-Ad60/ 3E57/ 2 ; F-Ad60/ 5MI 128 ; F-Ad60/ 5MI144 ; F-Ad60/ G 2473 ; F-Ad60/ G 2474 ; F-Ad60/ G 2477 ; F-Ad60/ G 2479 ; F-Ad60/ G 2763 ; F-Ad60/ G 2765 ; F-Ad61/ 1G 329 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°26 ; F-AdioTours/ registre capitulaire St-Martin n°24 ; F-An/ H5/4608 ; F. Guilloux, Inventaire des archives musicales de la collégiale St-Vincent de Soignies, sd  ; G. Gosselin, L'âge d'or de la vie musicale à Douai, 1994 ; J. Poirier, La Maîtrise de la cathédrale d'Angers..., 1983 ; J. Quitin, Un âge musical nouveau: XVIIe et XVIIIe siècles, début du XIXe ; J.-A. Clerval, L'ancienne Maîtrise de ND de Chartres..., 1899 ; J.-P. Montagnier, The Polyphonic Mass in France..., 2017 ; La Borde, Essai sur la musique ancienne et moderne, 1780 ; L’Esprit des journaux, nov. 1776 ; Paul Denis du Péage, "Religieux, religieuses et chanoines de Lille et de la région" ; R. Cotte, La musique maçonnique et ses musiciens, 1975

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