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LALLEMAND, Jacques (1759-1819)
État civil
NOM : LALLEMAND     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : L'ALLEMAND
LALLEMANT
LALLEMAN
LALMAND
LALMEND
LALEMAND

Date(s) : 1759-9-3   / 1819-12-21 
Notes biographiques

Le psalteur et sous-chantre Jacques LALLEMAND est originaire des Mauges au Sud de l’Anjou où il est tisserand. Lorsqu’il arrive à Angers recruté collégiale Saint-Laud en 1783, il a 24 ans, a probablement déjà exercé. Trois ans plus tard, il met sa voix au service du chapitre Saint-Martin, le plus émérite après celui de la cathédrale Saint-Maurice. Après 1790, comme nombre de ses confrères musiciens Jacques LALLEMAND est chantre de paroisse à Angers. Vers 1800, LALLEMAND s’installe aux Ponts-de-Cé où il est instituteur avant de reprendre son activité de tisserand. LALLEMAND est représentatif du chantre pourvu d’une nombreuse famille, mobile et exerçant une double activité.

• 3 septembre 1759, Andrezé [M&L] : Jacques LALLEMAND, fils de Simphorien Lallemand, maçon, et de Marie Baron, est baptisé église collégiale Saint-Pierre d'Andrezé, village d'environ 250 âmes situé dans les Mauges au Sud de l'Anjou. Seul le parrain signe l'acte.

• La question de la formation de Jacques LALLEMAND reste entière. Jacques LALLEMAND a pu s'initier au chant et au rituel à Andrezé même sous l'autorité d'un des nombreux régents-chantres des Mauges. Jean Louis Ménard rapporte dans un article sur les "Petites écoles dans les Mauges au XVIIIème siècle" qu'à Andrezé, minuscule paroisse, il existait une école dite de charité mixte. LALLEMAND a pu aussi être enseigné collégiale Sainte-Croix de Beaupréau [M&L] voire à Cholet. Les Mauges étaient riches de ces chantres de village à la voix forte qui faisaient fonction de régent, maîtrisaient à la fois l'art du latin, du chant et de la liturgie.

• [1775, Andrezé] : La reconstitution de carrière de 1790 indique 16 ans de service, soit une activité de psalteur ou chantre à partir de 1775 alors qu'il demeurait à Andrezé à l'âge d'environ 15 ans.

• 26 janvier 1779, Andrezé  : Jacques LALLEMAND, tisserand, épouse Renée Grenouilleau (1758 ca-1813) de la paroisse de Saint-Pierre de Cholet [M&L]. Seuls Jacques LALLEMAND et son cousin Audusseau signent l'acte. Dès lors les naissances vont se succéder. Tout d'abord à Andrezé où sont baptisés Renée Modeste le 6 février 1780 et Jeanne le 22 janvier 1782. Puis la famille s'installe à Angers paroisse Saint-Laud où sept autres enfants viennent au monde entre 1785 et 1797 dont trois décèdent prématurément. La profession de Jacques LALLEMAND indique sa double activité de chantre ou de tisserand.

• 11 août 1783-[août] 1786, Angers : Le chapitre de la collégiale Saint-Laud reçoit Jacques LALLEMAND comme sous-chantre, "après l'avoir fait chanter et vu ses attestations" aux gages de 300 lt annuels. Il est ensuite mentionné psalteur dans les registres capitulaires, perçoit une gratification ou un bail pour une partie de maison. Le psalteur va cependant préférer se mettre au service de la collégiale Saint-Martin.

• Septembre 1786-1790 Angers : Jacques LALLEMAND est reçu psalteur au chapitre de la collégiale Saint-Martin. Ses premiers gages sont de 108 lt pour 4 mois de service. Les comptes de bourse mentionnent jusqu'à 1790 des gages d'environ 350 lt.

 Jusqu'en 1790, Angers : Le sieur Jacques LALLEMAND est psalteur, soit chantre, au service de la collégiale Saint-Martin d'Angers. Ses appointements annuels se montent à 350 livres, il a 31 ans.
En 1790, l'effectif musical de la collégiale Saint-Martin d’Angers est composé d’un organiste, Nicolas BAUDOUIN,  de 2 sous-chantres, les Sieurs Jean BOUSSION et Thomas CESBRON (également sacriste), de 4 psalteurs Jacques LALLEMAND, Jean BOUSSION, René FETUÉtienne GRISON, et du serpent Jean BEURIER. Pierre Souillet est sacriste et sonneur. Deux petits enfants de chœur placés sous l’autorité de psalteurs complètent cet effectif, à savoir Jean CHAILLERIE et François MARZEAU ainsi que LEFORT grand enfant de chœur.

• 5 février 1791, Angers : Le district d'Angers propose de lui accorder une pension de 150 livres, portée à 260 livres par le département, de rente. Il a 32 ans, 16 ans de service 5 enfants, est sous-chantre. La mention de 16 ans de service indique implicitement qu'il a été chantre/psalteur avant son arrivée à Angers, soit à Andrezé.
 
• [1792], Angers : Il reçoit une pension provisoire de 250 livres. Le directoire du district d'Angers lui accorde une pension provisoire de 800 livres.

• 19 septembre 1792, Angers : Le directoire demande à ce qu'on lui accorde une gratification de 350 livres, somme qu'il percevait au service du chapitre avant sa suppression.
• 25 septembre 1792, Angers : Jacques LALLEMAND prête serment.

• 1792-Juillet 1793, Angers : Jacques LALLEMAND est pensionné mais s'est engagé en contre-partie à exercer dans une paroisse de la ville. Il est chantre de Saint-Nicolas, rémunéré 200 lt par an payées par quartier. En juillet 2013, 33 livres 6 sols 8 deniers sont versées pour solde de son traitement.
Un effectif musical s'est constitué paroisse Saint-Nicolas autour des chantres Jacques LALLEMAND (ex Saint-Martin) et Jean VERGER (ex Saint-Pierre) ainsi que de trois enfants de chœur, Henry Pierre JUBIN, René AUTONNIÈRE et François CHANGÉ qui sont originaires de La Trinité.

• 8 avril 1794, Angers : Naissance de Jean Lallemand à Saint-Laud, troisième fils de Jacques LALLEMAND. L'épouse de Julien DAUVESSE signe l'acte de naissance en tant que témoin et amie. L'ancien sacriste de Saint-Laud Audusson est également présent.

• 4 Floréal An V [23 avril 1797], Angers : Lors de la naissance de son dernier enfant, René, Jacques LALLEMAND est tisserand.

• 1811-1819, Les-Ponts-de-Cé [M&L] : À partir de 1811 les actes d'état civil concernant Jacques LALLEMAND sont établis aux Ponts-de-Cé, à quelques lieues d'Angers. Il y est instituteur, tisserand. Son fils Jean, tisserand, s'y marie le 5 janvier 1815, puis René également tisserand, le 7 mai 1817. Le plus anecdotique est certainement le mariage de Joseph Louis le 8 juin 1811. Il est militaire retraité, tisserand et a requis la présence du conseil municipal pour la cérémonie, solennellement faite "en reconnaissance de sa majesté le Roi de Rome".

• 5 janvier 1815, Angers 
 : Jacques LALLEMAND est présent au mariage de son fils Jean à Saint-Laud.

• 20 décembre 1819, Les Ponts de Cé [M&L] : Jacques LALLEMAND décède chez lui à 60 ans. Son fils fait la déclaration en mairie accompagné d'un témoin.

Mise à jour : 24 mars 2019

Sources
F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 981 ; F-Ad49/ 1 L 982 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ 1 Q 1173 ; F-Ad49/ BMS Andrezé ; F-Ad49/ G 1030 ; F-Ad49/ G 942 ; F-Ad49/ NMD Ponts de Cé (Les) ; F-Ad49/ état civil en ligne ; F-An/ DXIX/080/612/33-34

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