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COLLETTE, Pierre Joseph (1760-ca 1820)
État civil
NOM : COLLETTE     Prénom(s) : Pierre Joseph     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : COLLET
COLETTE
COLET
Date(s) : 1760-7-21  / 1820 ca
Notes biographiques

En ouvrant la page biographique de Pierre Joseph COLLETTE, se détache l’organiste de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers en 1790. Il s'agit d'un musicien originaire de Calais où il a été élevé, recruté avec soin par le chapitre cathédral, probablement clerc, compositeur dont la fin de vie reste encore empreinte de mystère. Outre ses talents personnels Pierre Joseph est le point d’entrée d’une dynastie d’organistes itinérants. En Maine-et-Loire son frère Benoît Antoine COLLETTE exerce à l’abbaye de Fontevraud, le père Joseph Antoine COLLETTE ou Louis Joseph COLLETTE restés à Calais y sont organistes, mais d’autres COLLETTE semblent poindre notamment dans l’Est.

• 21 juillet 1760, Calais-sur-Mer [Pas-de-Calais] : Pierre Joseph COLLETTE est baptisé paroisse Notre-Dame. Son père, Joseph Antoine COLETTE, en est l'organiste. Sa mère se nomme Marie Louise de Lachevre. Son grand-père et parrain est chirurgien major de la citadelle de Calais. Le milieu social de la famille Colette est donc relativement élevé.

• 11 octobre 1764, Calais : Benoît Antoine, frère cadet de Pierre Joseph, est baptisé à son tour collégiale Notre Dame. Il sera organiste en Anjou mais au monastère de St-Jean-de-l'Habit à l'abbaye royale de Fontevraud [M&L].

• [1776], Calais : Pierre-Joseph est  organiste de la paroisse Notre Dame.

• 16 avril 1782, Angers [Maine-et-Loire] : Le chapitre de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers le reçoit à vie comme organiste, en remplacement de François BAINVILLE qui, malade, s'est retiré et est reparti à Chartres, sa ville natale. Pierre Joseph COLETTE débute avec 500 livres de salaire, jusqu'à la mort de BAINVILLE, date à partir de laquelle il en recevra 600. Sa charge prévoit l'accord des jeux d'anches. Il devra également "enseigner gratuitement un des enfants de chœur désigné par le chapitre à toucher l'orgue sur un clavecin".

• 27 mai 1785, Angers : COLLETTE participe à la vente d'une épinette "à ravalement, d'un excellent son".

•  21 septembre 1787, Angers : Le chapitre autorise COLETTE à se rendre à Paris pour ses affaires "jusqu'à la Saint René", soit le 12 novembre.
•  28 novembre 1787 : Il reçoit une attestation de "bonne conduite, de talent, d’assiduité et de régularité".
•  3 décembre 1787 : COLLETTE voit son salaire augmenter de 200 livres par an, et passe donc de 500 à 700 livres. Le chapitre lui demande "d'apporter plus de soin qu'il n'a fait jusqu'à présent à l'instruction de l'enfant de chœur qui lui a été confié" et à qui il est chargé d'enseigner l'orgue et le clavecin. En croisant les dates il ne peut s'agir que de Jean Clément POIDEVIN présent à la psallette. POIDEVIN quitte la psallette le 23 septembre 1788 et rejoint la collégiale Saint-Léonard de Chemillé [M&L].

•  1788, Paris : M. P.J. COLLETTE publie à Paris "Trois sonates pour le Clavecin avec accompagnement de Violon ad Libitum". Selon Célestin Port (Dictionnaire, historique, biographique...), les Affiches d'Angers ainsi que le Mercure (n°47) avaient relaté l'évènement. L'information publiée par Farcy et Houdebine dans la Monographie de la cathédrale d'Angers est un lapsus (cf. commentaire ci-dessous).

• 12 novembre 1788, Angers : Conformément au contrat signé avec le chapitre, au décès de BAINVILLE à Chartres, COLLETTE voit ses gages augmentés de 700 à 800 livres / an.

1790, Angers : Pierre Joseph COLETTE est toujours organiste de la cathédrale. Il déclare avoir quinze ans de service. Ses appointements annuels se montent à 850 livres. Il est domicilié à Angers, "montée et vis-à-vis Saint Maurice". Il est correspondant d'un autre musicien, resté anonyme, qui propose des leçons de musique.
Outre l'organiste Pierre Joseph COLETTE, le corps de musique de Saint-Maurice dirigé par VOILLEMONT comporte trois joueurs de serpent ou de basson, François Joseph BÉRARD, Gabriel POCHARD et Louis LEBLANC, et les chanteurs et psalteurs Étienne BARDOU, Louis François GUILLET, Armand-Fidèle LEGAY, Pierre Frédéric PAIMPARÉAntoine PARMENTIER, Pierre-Antoine POIDEVIN, Guillaume François ROZÉ, Jean François SOUPLY, Jean-René POHU, ainsi que l'épistolier Louis Pierre Loir MONGAZON aîné, et le joueur de basse Charles PELLETIER.
•  Après 1790, Angers : Pierre Joseph COLETTE continue son service au sein de la paroisse Saint-Maurice à 800 livres annuellement.
• 5 février 1791, Angers : Le directoire du département adresse le tableau des traitements des officiers des chapitres d'Angers au Comité ecclésiastique. Le district et le département proposent d'accorder à COLETTE un traitement de 800 lt, "en continuant ses fonctions". Il est âgé d'une trentaine d'années.

• 9 novembre 1792 : Le grand livre de vente du facteur de pianos ERARD mentionne P.J. COLLETTE organiste à Angers à qui a été vendu un "piano ordinaire" payé en assignats.

•  An III (1794-1795), Angers : Sa pension a été fixée à 800 livres annuellement, payable en quatre fois. En 1790 il avait 15 ans de service, ce qui intègre son poste d'organiste de Calais, engagé à vie en 1782. Le directoire retient un traitement de 850 lt. Il est toujours domicilié à Angers.

• 1802, [Angers] : Selon le chanoine Poirier, "le dernier organiste de la cathédrale a comme le maître de musique quitté l'Église", une métaphore ecclésiastique qui porte à penser que COLLETTE comme VOILLEMONT, probablement clerc, se serait marié. Reste à savoir où et avec qui. Ces vingt dernières années de COLLETTE restent encore dans l'ombre attendant un évènement significatif pour être complétées.

• [1820], Angers : L'érudit et ancien archiviste angevin Célestin Port (Dictionnaire historique, biographique...) conclut ainsi son article sur COLLETTE : "il se suicida à Angers vers 1820". Le ton est affirmatif alors que les tables décennales d'Angers soient restées muettes. COLLETTE a-t-il mis fin à ses jours aux environs d'Angers ?

Mise à jour : 1er avril 2024

Sources
F-Ad49/ G 273  ; C. Port, Dictionnaire historique.... ; F-Ad49 / G 272  ; F-Ad49 / G273 ; F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ Affiches d'Angers ; F-Ad49/ G 273 ; F-Ad62/ 5MIR 193/ 35 ; F-Ad62/ BMS Notre-Dame, Calais ; F-An/ DXIX/080/612/33-34 ; F-BnF/ Département de la Musique ; R. Adelson et alii, The History of the Erard Piano…, 2015 ; http://www.sebastienerard.org/ D.2009.1.83

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