DESPOUY, Jean Bertrand (ca 1768-1827)

Jean Bertrand DESPOUY, originaire du Comminges, arrive à Toulouse comme sous-maître à Saint-Sernin. Durant la Révolution, ses activités musicales ne sont pas précisément connues. À partir de 1807 il est à la direction de la nouvelle maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne, et décède à ce poste. Il laisse à la postérité un important corpus d'œuvres musicales.

• vers 1768, Saint-Béat [Haute-Garonne] : Jean Bertrand DESPOUY naît. Cette information figure sur l'acte de décès, mais n'a pu être vérifiée.

• vers mai 1782 : Saint-Bertrand-de-Comminges [Haute-Garonne] : Jean Bertrand DESPOUY entre comme enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame.
• 20 octobre 1786 : Jean DESPOUY, ancien enfant de choeur à la cathédrale Notre-Dame, reçoit 6 livres. Jean Bertrand DESPOUY est resté 4 ans et 6 mois comme enfant de chœur à Saint-Bertrand-de-Comminges.

• avant 1788, Toulouse : Jean Bertrand DESPOUY est sous-maître de musique à Saint-Sernin.

• 1790-91, Toulouse : D'après un registre de compte, Jean Bertrand DESPOUY n'est plus en activité à Saint-Sernin. Il est alors âgé d'environ 32 ans.
• 13 février 1793 : Le directoire du district de Saint-Gaudens propose d'accorder à Jean Bertrand DESPOUY une gratification de 50 livres, pour son service d'enfant de chœur à Saint-Bertrand-de-Comminges.
• 18 avril 1793 : Le directoire du département de Haute-Garonne accorde à Jean Bertrand DESPOUY une gratification de 50 livres.

• 1793, Toulouse : Le nom de Jean Bertrand DESPOUY figure dans une liste de musiciens de Saint-Martial, Théâtre de la Liberté et de l'Égalité. Parmi les autres musiciens, un certain nombre d'entre eux sont d'anciens musiciens d'église : Jean GALY, François CARRATIÉ, Marc CAPERAN, NOUGARET, LAMBRIGOT, MASSONNIER et Thomas GUYOT. Cette même année Jean Bertrand DESPOUY est détenu "pour une raison de sureté" à la prison de la Visitation (la plus importante prison toulousaine sous la Terreur).

• 1807, Toulouse : Jean Bertrand DESPOUY est professeur de chant à son domicile rue Croix-Baragnon. Cette même année il dût être nommé à la direction de la maîtrise de la cathédrale comme le laisse penser un article du Journal de Toulouse daté du 5 février qui note « On dit que M. Despouy a été nommé maître directeur de cette école [la maîtrise de la cathédrale] ». Jean Bertrand DESPOUY succède ainsi à l’abbé Bernard Louis Marie MAISON qui porte le titre de « Prêtre, maître de musique » sur les feuilles mensuelles d’émargement entre mai 1806 et avril 1807. Jean Bertrand DESPOUY occupe ce poste jusqu'à son décès où Joseph SAVÈNE lui succède.

• 1er septembre 1807, Toulouse : DESPOUY est nommé par le préfet du département à la commission qui doit examiner les aspirants des deux sexes aux pensions gratuites du Conservatoire impérial de musique. Il est l'un des quatre musiciens professionnels de la commission, avec Pierre Jacques CAUSSÉ, Auguste? DUC et Mlle LAGARRIGUE. La commission est complétée par quatre amateurs, le chevalier de CHALVET-GAUJOUSE, M. MEYRAN, Mme. LEGER et Mme. TAJAN.

• 20 août 1827, Toulouse : Jean Bertrand DESPOUY maître de musique décède à l'âge de 59 ans. Il habite dans le cloître de Saint-Étienne avec Maximilien Émile GIRAC (qui déclare son décès) sous-maître de musique et les enfants de la maitrise. Hommage lui est rendu dans le journal ecclésiastique L’ami de la religion et du roi : « Jean-Bertrand Despouy, maître de chapelle à la cathédrale de Toulouse, est mort le 24 août. Il étoit né dans la vallée d’Aure, et fut d’abord enfant de chœur dans la cathédrale de Cominges. Il se destinoit à l’état ecclésiastique ; mais son goût pour la musique l’entraîna dans une autre carrière. Il devint sous-maître de chapelle à Saint-Sernin, et quand on rétablit les maîtrises, il fut mis à la tête de celle de Toulouse. Il a composé, entr’autres, plusieurs grand’messes en musique, un Ave, Maria, un Sub tuum, deux Passions, des Lamentations de Jérémie, morceaux qui ont été fort goûtés des amateurs. C’étoit d’ailleurs un homme excellent, et il est mort dans les sentimens les plus religieux, après avoir rempli tous les devoirs de chrétien ».

œuvres musicales :
- plusieurs Messes (dont une messe chantée dans la cathédrale Saint-Étienne en janvier 1806 (Journal de la haute-Garonne, 1 janvier 1806) une messe (chantée dans l'église de La Daurade, Journal de la haute-Garonne, 16 janvier 1806) une messe solennelle chantée dans l’église de la Daurade le 9 janvier 1825 (Journal de Toulouse, n°5, 12 janvier 1825))
- une Cantate (sur un texte de Carré, Journal de la Haute-Garonne, 27 messidor an VIII)
- Magnificat (chanté dans l’église de la Daurade le 6 janvier 1850 (sous la direction de Becquié de Peyreville, Journal de Toulouse, n°7, 7 janvier 1850).
- un Te Deum (chanté sous sa direction, dans la cathédrale Saint-Étienne en février 1807 (Journal de la Haute-Garonne, 5 février 1807), puis repris le 15 août 1820 (Journal de la Haute-Garonne, 20 août 1812)
- un Hymnum Cantemus et un Magnificat (chantés en septembre 1813 (Journal politique et littéraire de Toulouse, 13 septembre 1825)
- 2 Passions, Ave Maria, motet Sub tuum, des Lamentations de Jérémie.
- plusieurs Noëls à grand chœur, dont 7 sont conservés sous forme de livrets et un chanté en décembre 1806, écrit sur un texte déjà mis en musique par Bernard-Aymable DUPUY (Journal de la Haute-Garonne, 1 janvier 1807) un autre fut chanté dans la cathédrale de Carcassone en 1823.
- un chant funèbre en hommage à Jougla, donné dans la prison de la Visitation le 17 septembre 1800.
- Hymne pour la fête de la république célébrée à Toulouse le 1er Vendemaire de l’an IX [23 septembre 1800]
- Hymne pour la fête de la Paix continentale & de l’anniversaire du 14 juillet, célébrée le 25 messidor an 9 de la République : in Procès-verbal de la fête de la Paix continentale & de l'anniversaire du 14 juillet, célébrée le 25 messidor an 9 de la République, A Toulouse, chez Besian et Tislet, [1801] : [Paroles de Carré, musique de Despouy]

Dernière mise à jour : 19 janvier 2018