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QUENOBLE, Jean Denis (1746-1821)
État civil
NOM : QUENOBLE     Prénom(s) : Jean Denis     Sexe : M
Date(s) : 1746-10-11  / 1821-6-17
Notes biographiques

L'organiste picard Jean Denis QUENOBLE est employé, sous l'Ancien Régime, par les abbayes cisterciennes de Froidmont (Oise) puis de Royaumont à Asnières-sur-Oise (Val-d'Oise). La Révolution arrivant, il regagne l'Aisne où il a vu le jour. Il s'établit à Soissons, où il semble avoir exercé son art et peut-être enseigné jusqu'à sa mort en 1821.

• 11 octobre 1746, Villers-Cotterêts [Aisne] : [Jean] "Denys" QUENOBLE naît de l'union de Jean Quenoble, fermier, et de Denise Picot.

• [vers 1770] : Jean Denis QUENOBLE est reçu organiste en l'abbaye cistercienne de Froidmont, à Hermes [Oise].

• [vers 1777]-1790, Asnières-sur-Oise [Val-d'Oise] : Jean Denis QUENOBLE est organiste de l'abbaye de Royaumont.

• 1er novembre 1789, Asnières-sur-Oise : QUENOBLE émeut le public qui assiste à la cérémonie "en l'honneur de la commémoration religieuse des défunts" par ses "notes lugubres, funéraires, prolongées" qui semblent répandre un "crêpe de deuil sur l'abbaye de Royaumont" (abbé H. Duclos). Le lendemain, l'Assemblée nationale prononce la suppression des communautés religieuses.

• 5 mai 1790 : Jean Denis QUENOBLE envoie une pétition au Comité ecclésiastique, dans laquelle il représente "très respectueusement qu'il a atteint sa quarante quatrième année et qu'il a passé vingt an au service de l'ordre de Cîteaux en qualité d'organiste ; qu'affilié au monastère de Royaumont il regardait sa place comme un patrimoine assuré ; que soignez dans ses maladies il oubliait qu'il était né sans fortune, et pensait que s'il se comportait toujours en honnête homme, la maison ne l'abandonnerai pas dans sa vieillesse". Par modestie, il se refuse à évoquer "son exactitude à remplir ses devoirs". Privé de son état par la suppression des monastères, "il a l'honneur de réclamer les bontés et la justice des représentants de la nation et d'invoquer en sa faveur le décret qui accorde une pension aux serviteurs qui s'étaient voués au monastère ; s'il n'a pas fait, comme eux des vœux solennels, il est pauvre comme eux et sa place qui faisait toute sa fortune, l'attachait aussi étroitement que les religieux même à la maison de Royaumont". Il présente, pour appuyer ses propos, un certificat signé du prieur et de tous les religieux.

• [1791] : Jean Denis QUENOBLE, 42 ans [sic], demande une pension de retraite au même titre que les religieux de Cîteaux auxquels il prétend être assimilé et le paiement de ses appointements de 1790.
• 22 mars 1791, Gonesse : Le District estime qu'il y a lieu d'accorder au sieur QUENOBLE une pension de 350 livres en raison de son âge, susceptible d'augmentation, ainsi qu'il est accordé aux frères lais mendiants, à commencer du premier janvier 1790.
• 20 mai 1791, Versailles : Le directoire du Département de Seine-et-Oise accepte qu'il perçoive ses appointements de 1790 mais rejette sa demande de pension, considérant que simple employé des religieux, il n'a droit à aucun traitement.
• [1791, après le 20 mai] : Il adresse une nouvelle pétition au Département. Il rappelle qu'il a été "attaché en sa qualité d'organiste dans l'ordre de Cîteaux pendant l'espace de 21 ans, savoir 7 ans à l'abbaye de Froidmont et quatorze ans à l'abbaye de Royaumont où il était nourri, traité en tout comme un religieux, ce qui avoit été certifié tant par les religieux que par Messieurs le M[aire] et officiers municipaux d'Asnière sur Oise au territoir de laquelle est ladite abbaye, et reconnu par Messieurs les administrateurs des Gonesse qui sur la requête qu'il leur avoit présenté qu'il se trouvait sans ressource, et néanmoins se croyait autorisé par l'art. XIII du Décret du 24 juillet 1790 et l'article 3 des 6 et 11 août de la même année à réclamer une pension comme organiste attaché à la maison du chapitre régulier de Royaumont". Selon lui, la décision du Département a été trop hâtive : "MM les administrateurs [...] n'ont point fait attention que dans l'article 13 de la loi du 24 juillet 1790 il y est parlé des organistes des chapitres séculiers et réguliers, et que dans la loi des 6 et 11 août 1790 article 3, il y est plus expressément dit que les membres des chapitres et de tous autres corps ainsy que les personnes qui leurs sont attachées et qui sont autorisées par l'article 13 du décret du 24 juillet dernier à présenter des mémoires pour obtenir des traitements, pensions, etc, ce qui prouve que le département étoit autorisé à accorder une pension audit Quenoble". Il demande donc à jouir d'une pension de 350 livres, mais la décision du Département n'est pas connue.

• 1792, Braine [Aisne] : L'organiste QUENOBLE touche de la fabrique 137 livres 10 sols en deux quittances des 10 juillet et 6 septembre.

• 10 décembre 1796, Soissons : Louis Denis, fils de Jean Denis QUENOBLE, musicien et organiste, et de Marie Marguerite Gibert, naît sur la paroisse Saint-Gervais.

• 6 mai 1804, Soissons : Marie Marguerite Gibert, née à Soucy le 18 mai 1759, fille de Louis, laboureur, et de Marguerite Leguay, épouse de Jean Denis QUENOBLE, musicien organiste à Soissons, décède.

• 18 juin 1821, Villers-Cotterêts : Louis Denis Quenoble, propriétaire, avocat près le tribunal de première instance de Soissons et second adjoint au maire de la ville, déclare le décès survenu la veille de son père Jean Denis QUENOBLE, âgé de près de 75 ans, natif de la commune et y résidant, veuf de dame Marie Marguerite Gibert.

Mise à jour : 13 mai 2017

Sources
Abbé Duclos, Histoire de Royaumont, 1867 ; Ad02/ L 1515 ; F-Ad02/ 5MI0908 ; F-Ad02/ 5MI0983 ; F-Ad02/ 5MI0985 ; F-Ad02/ 5Mi0909 ; F-Ad02/ 5Mi0985 ; F-Ad60/ 1E313/6 ; F-Ad78/ 1 L 40 ; F-An/ DXIX/054/138/18-19 - F-An/ DXIX/099/138/16 ; F-An/ DXIX/092/798/08-09

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