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ROUTARD, Honoré Étienne Pierre (ca 1759-1823)

ROUTARD, Honoré Étienne Pierre (ca 1759-1823)

État civil
NOM : ROUTARD     Prénom(s) : Honoré Étienne Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ROUTART
BOUTARD
Date(s) : 1759 ca  / 1823-12-27 
Notes biographiques

Honoré-Étienne ROUTARD – prénommé parfois Honoré-Pierre – est originaire de Picardie, plus précisément de Péronne. Si nous ignorons dans quel chapitre il fit son apprentissage à la musique, nous savons qu'à la fin des années 1770, il est reçu maître de la psallette de la cathédrale Saint-Étienne de Limoges. C'est là qu'il conduit musiciens et enfants de chœur au moment où la Révolution commence. Il poursuivra ensuite sa migration vers le sud et s'éteint à Montpellier en 1823, toujours musicien au service de l'Église.

• [1759], Péronne [Somme] : Selon les indications livrées par son acte de décès, Honoré-Étienne ROUTARD serait né vers 1759, à Péronne, en Picardie, son père, François Routard, est marchand.

• [Vers 1765], où ? : Honoré-Pierre ROUTARD entre au service de l'Église et le reste durant douze ans, soit jusque vers 1777. Peut-être est-il enfant de chœur à la collégiale Saint-Furcy de Péronne, mais rien ne permet de l'affirmer.

• [Vers 1779], Limoges  : Il est reçu maître de musique à la cathédrale Saint-Étienne de Limoges. Il succède à Jean-Baptiste DUPEYROUX, parti pour Le Dorat, dans la Marche.

• 15 octobre 1781, Auriat [Creuse] : Honoré ROUTARD épouse Léonarde (ou Éléonore) Royère à Auriat, petite ville de Creuse se trouvant à l'est de Limoges à environ huit heures de marche. Le titre de maître de musique du marié est précisé sur l'acte paroissial et ses origines picardes sont certifiées. Quant à l'épouse, elle vivait au presbytère de la ville, était-elle la servante du curé ou était-ce un membre de sa famille ? Notons également la présence d'un dénommé "Chabot'' parmi les témoins, il s'agit probablement de Jean- Baptiste CHABOT, musicien travaillant à Limoges sous la houlette du marié. 

• 13 novembre 1783, Limoges : "A été enterrée au cimetière Françoise Poline Routard décédée le jour precedant en la maison de la maitrise de cette paroisse, fille agée de 17 mois, fille de mdm Honoré Etienne ROUTARD et de delle Eléonore Rogere ses pere et mere qui ont assisté à la sépulture avec sr Etienne LAURIER musicien…"

• 1784Limoges : Le basse taille Thomas HOCQUET, originaire également de Péronne, se trouve à Limoges (était-il basse taille dans le chapitre de la collégiale ?) d'où il part pour la cathédrale Saint-Pierre de Saintes. Il y retrouve Étienne Bonaventure LAURIER précédemment haute contre à la cathédrale Saint-Étienne de Limoges. À travers ces quelques notations, on devine l'efficience des réseaux musicaux...

• 1790Limoges : Honoré-Étienne (ou Pierre) ROUTARD est toujours maître de musique à la cathédrale Saint-Étienne de Limoges, où il déclare exercer depuis 13 ans. Ses revenus, toutes charges déduites, sont de 684 livres 1 sol et 3 deniers (on trouve aussi mention de gages de 600 livres par an). De plus, il est logé et a la jouissance d'un petit jardin. Il a sous sa conduite un étroit corps de musique composé de trois musiciens, Louis Joseph GARDIENJean-Baptiste CHABOT et Nicolas TISSONIÈRE, ainsi que de six enfants de chœur qui en 1790 sont Jacques BETOULELéonard BRUNETLéonard BOISSEJean-Baptiste NICOTMartial et Léonard GRANDJOUR. La cathédrale bénéficie aussi des services de 14 vicaires – chiffre donné par La France ecclésiastique – parmi lesquels l'organiste, le "vicaireJean-Baptiste DENYS.
• 20 avril 1790, Limoges : Sur la paroisse St-Jean-dans-la-Cité naît puis est baptisé un nouvel enfant du couple Routard / Royer. Le parrain choisi est "monsieur Jean-Baptiste DENIS, clerc vicaire de la Cathédrale", qui en est aussi l'organiste.
• 20 septembre 1790, Limoges : Félicité Routard, une autre fille du maître de musique Honoré ROUTARD, meurt à seulement deux ans. Parmi les signataires des présents à la sépulture, l'on remarque la présence d'un "Londeix prêtre", qui signe ainsi. Il s'agit très certainement de Pierre LONDEIX, prêtre et maître de la psallette de St-Martial de Limoges. Le père de l'enfant signe quant à lui "ROUTARD M°de musique de l'église de Limoges"

• 21 janvier 1791 : ROUTARD adresse une supplique au directoire du district de Limoges afin de recevoir quelques secours avant la fixation de son traitement.
Il dit avoir reçu ses appointements de maître de musique pour l'année 1790 de la part du chapitre et du district. De plus, au nom de sa vicairie il a reçu de la part du district 15 setiers seigle et 4 setiers froment.
Il demande qu'il lui soit fait une avance sur la pension qu'il obtiendra, se disant alors sans revenus et sans ressources.
Il est marié et a quatre enfants, et se dit d'une santé faible et délicate.

• 1791 : Il adresse avec les autres musiciens de la Haute-Vienne une demande de secours au district du département. Celui-ci lui accorde annuellement 400 livres de traitement. "Voilà près d'un an écoulé depuis le moment ou dépossédés de leurs emplois ils gemissent dans l'indigence et la misère, c'est dans cette circonstance aussi affligente que malheureuse qu'ils ont recours à votre justice Monsieur pour vous suplier d'avoir conssidération de cette classe honnette de citoyens et faire ordonner le payement du traitement qui doit leur être accordé le bienfait fera renaître l'espoir dans l'âme de plusieurs pères de famille qui toujours dévoués au service de la patrie comme ils l'étoient à celui de la religion seront toujours prez à verser leur sang pour l'une et l'autre…"

• 23 germinal an II (12 avril 1794), Limoges : Un de ses confrères, "musicien de la cidevant cathédrale de cette commune", rend l'âme à son domicile place Thomas. Il s'agit du joueur de serpent Louis-Joseph GARDIEN, âgé de seulement 41 ans. Le lendemain, 24 germinal, Jean-Baptiste CHABOT et Honoré ROUTARD, tous deux "musiciens", se rendent à la maison commune pour faire part du décès.

À une date qui reste à découvrir, la famille Routard quitte Limoges pour la ville de Montpellier.

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• 27 décembre 1823, Montpellier : À quatre heures du matin, dans la maison attenante à l'église Saint-Pierre, survient le décès de Honoré Étienne ROUTARD, "chef de musique à la cathédrale de Montpellier", âgé de 64 ans, natif de Péronne (Somme), époux de Éléonore [sic] Royer.

Mise à jour : 7 septembre 2018

Sources
F-Ad23/ BMS Auriat ; F-Ad34/ 5MI 1/ 116 ; F-Ad87/ BMS Limoges ; F-Ad87/ BMS St-Jean de Limoges ; F-Ad87/ L 363 ; F-Ad87/ L 426 ; F-Ad87/ NMD Limoges ; F-An/ DXIX/091/776/01 ; F-An/ DXIX/091/776/04 ; F-An/ DXIX/091/776/06 ; F-An/ DXIX/091/776/07 ; FAd87/ BMS Limoges

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