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HAVARD, Jean Antoine (1744-1808 ap.)
État civil
NOM : HAVARD     Prénom(s) : Jean Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : HAVART
AVARD
HAVARE
Date(s) : 1744-7-8   / 1808-1-8 ap.
Notes biographiques

Après avoir exercé dans plusieurs cathédrales (Toul, Chartres, Rouen), le Parisien Jean Antoine HAVARD est reçu en 1768 musicien haute-contre en celle de Senlis (Oise), où il se trouve encore en 1790. Il exerce le métier de musicien à Paris en 1808.

• 8 juillet 1744, Paris : Jean Antoine HAVARD naît du mariage de Jean Havard, marchand de vin ("marchand commissionnaire des vins" d'après l'acte de mariage de 1771), et de Marie Charlotte Dorothée Vallée, demeurant rue Montorgueil. Il est baptisé le même jour paroisse Saint-Eustache, avec pour parrain Amédée Antoine Vallée, officier au grenier à sel, et pour marraine Marie Vatier, fille de Jean Baptiste Vatier, maître layetier.

• 1752-1760, Paris : Il est enfant de chœur en l'église des Saints-Innocents. Il a donc été formé par l'abbé BORDIER, l'un des meilleurs musiciens et pédagogues de son temps. Il n'est donc pas surprenant que par la suite, il ait pu suppléer le maître de musique de la cathédrale de Senlis à au moins trois reprises.

• 1760-1764, Paris : Il est clerc en l'église des Saints-Innocents.

• 30 juin 1764, Toul [Meurthe-et-Moselle] : Jean Antoine HAVARD, clerc tonsuré de l'église des Saints-Innocents de Paris, musicien haute-contre, reçoit du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne 2 louis d'or pour le voyage qu'il effectue pour être éprouvé quelque temps. Il est reçu unanimement le 18 juillet.
• 8 août 1764, Toul : HAVARD, musicien habitué, est nommé aux chapelles Saint-Pierre et Sainte-Croix.

• 23 mai 1766, Toul : HAVARD, clerc, chapelain et musicien, expose au chapitre cathédral qu'il a dessein de chercher une place dans une autre église, "sa voix ne convenant pas à la nôtre", et demande au chapitre de payer ses dettes.
• 3 juin 1766, Toul : HAVARD est retranché du nombre des musiciens et la démission de ses chapelles est acceptée.

• Mai-vers août 1767, Chartres [Eure-et-Loir] : Il est musicien haute-contre en l'église cathédrale.

• [vers août 1767]-mars 1768, Rouen [Seine-Maritime] : Il est haute-contre à la cathédrale.

• 10 octobre 1768, Senlis [Oise] : Jean Antoine HAVARD est reçu haute-contre à la cathédrale Notre-Dame.

• 23 juillet 1771, Senlis : Jean Antoine HAVARD, musicien de la cathédrale, 27 ans, demeurant sur la paroisse Notre-Dame depuis plusieurs années, épouse Marie Anne Bonnel, maîtresse couturière, fille majeure de Pierre BONNEL, chantre habitué et sacristain de la collégiale et Sainte-Chapelle Saint-Frambourg, et de Marie Labbé. Le consentement du père de l'époux a été donné par acte notarié à Paris le 24 juin précédent et il est représenté par l'un des oncles maternels de Jean Antoine, André Antoine Vallée, officier au grenier à sel de la capitale ; l'acte de mariage est notamment signé par Nicolas Médard FOY, maître de musique en la cathédrale de Senlis.

• 25 août 1772, Senlis : Nicolas Louis, fils de Jean Antoine HAVARD, musicien de la cathédrale, et de Marie Anne Bonnel, est baptisé à l'église Notre-Dame. Son parrain est Nicolas Rieul Dubois, huissier à cheval au Châtelet, sa marraine Claire de Saint-Omer, femme de Jean Havard, marchand de vin à Paris.

• 9 octobre 1773, Senlis : Un congé de quatre jours est accordé par le chapitre à HAVARD, musicien, "l'un de nos vicaires".

• 5 janvier 1774, Senlis : Son fils Antoine Hippolyte Julie reçoit le baptême.

• 15 mai 1777, Senlis : Son fils Henri Louis qui vient de naître a pour parrain Henri Louis Antoine Leroy, huissier audiencier au bailliage et siège présidial de Senlis, et pour marraine Marguerite Dervaux, fille mineure de Louis Germain Dervaux, maître de pension.

• 15 août 1778, Senlis : Son fils Jacques [Félix] est baptisé. L'enfant est inhumé le 14 octobre 1781 à l'âge de 3 ans.

• 7 février 1780, Senlis : Un congé de huit jours est accordé au maître de musique [BAYART], qui "mettra à sa place le sr Havard pour conduire notre maîtrise".
• 5 septembre 1780, Senlis : Le maître de musique [BAYART] obtient un congé de 15 jours, "à condition qu'il mettra pour garder notre maîtrise le sr Havard, l'un de nos musiciens".

• 4 octobre 1781, Senlis : Le chapitre "reçoit en titre" (titularise) le sieur HAVARD "pour lui témoigner son contentement [...] sur le zèle qu'il fait paroitre pour ses devoirs depuis 13 ans qu'il est au service de la Compagnie". Cela confirme son arrivée à la cathédrale de Senlis en 1768.
• 22 octobre 1781, Senlis : Le chapitre fait verser 40 livres 4 sols au sieur HAVARD pour la dépense de la maîtrise pendant trois semaines, y compris 7 livres 12 sols pour 19 livres de viandes "qui étoient dues lors de la sortie de la domestique de la maîtrise". HAVARD a remplacé le maître de musique BAYART dans l'attente de l'arrivée de son successeur.

• 2 mai 1782, Senlis : Sa fille Marie Dorothée est baptisée.

• 3 novembre 1784, Senlis : Ayant licencié brutalement son maître de musique, Claude LENOIR, le chapitre choisit HAVARD "pour veiller sur nos enfants [de chœur] et les instruire". Il lui recommande "beaucoup d'exactitude" et lui interdit de "laisser aller ses [propres] enfants à la maîtrise". Ce n'est pas la première fois qu'on lui confie une telle tâche.
• Jean Antoine HAVARD assure ainsi l'intérim jusqu'à l'arrivée du maître suivant, Nicolas LALLIER, élève de GUIGNET de Meaux, juste avant noël 1784. Le 28 décembre, HAVARD reçoit 48 livres du chapitre, "pour le temps qu'il a gouverné notre maîtrise".

• 27 avril 1785, Senlis : Le chapitre convoque les sieurs HAVARD musicien et MARIN, appariteur et anciennement basse-contre, pour leur faire "les réprimandes qu'ils méritoient pour leur boisson". Tous deux sont menacés de renvoi immédiat en cas de récidive.
• 20 juillet 1785, Senlis : Son fils Louis Félix reçoit le baptême.

1790, Senlis : Âgé de près de 47 ans, Jean Antoine HAVARD est toujours haute-contre de la cathédrale, et ce depuis vingt-deux ans. Ses gages sont de 582 livres. Il a depuis 1781 la garantie de ses appointements à vie. Au service de la cathédrale, sous la direction du jeune maître François BERNARD, il côtoie les chanteurs Jean-Baptiste HENRY, Pierre PEAUCELLIER, Jean François GARNIER, Antoine LELONG et Augustin RONDY, les serpents-bassons Pierre Lucien GANTIER et Louis Antoine LAVOISIER, ainsi que le jeune organiste Jean Louis CHRISTOPHE.

• [1790] : Il fait une demande de pension au Comité ecclésiastique.
• 7 janvier 1791, Senlis : Le directoire du District a examiné un mémoire présenté par le sieur HAVARD, haute-contre de la ci-devant église cathédrale, par lequel il expose qu'il est âgé de 46 ans 5 mois, qu'il a servi l'Église comme enfant de chœur puis musicien en diverses églises de 1752 à 1790, qu'en octobre 1781, le chapitre de Senlis lui a accordé un titre en récompense de ses services au moyen duquel il est obligé de lui payer ses appointements pendant sa vie, que ses appointements sont de 9 livres par semaine, 4 septiers de blé moyen méteil 18 livres, pour logement 18 livres pour obits ce qui fait un total de 582 livres, et qu'il a d'ailleurs quatre enfants. Les administrateurs, conformément à l'article 13 du décret du 24 juillet 1790 sanctionné le 24 août suivant, attendu qu'HAVARD a été reçu en titre pour jouir pendant sa vie de ses appointements, qu'il a 38 ans de services dans différentes églises cathédrales, qu'il est âgé de plus de 43 ans, qu'il a quatre enfants vivants, qu'il n'est pas possible qu'il obtienne une autre place, étant d'une santé "fort délicate", estiment qu'il y a lieu de lui accorder pour traitement les mêmes appointements dont il jouissait, qui sont de 582 livres.
• 8 juillet 1791, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise lui accorde un secours provisoire de 150 livres.

• [1792], Senlis : Jean Antoine HAVARD demande à bénéficier d'une pension, en vertu de la loi du premier juillet 1792. Dans son mémoire, il retrace sa carrière avec précision. Il assure qu'il touchait du chapitre 9 livres par semaine.
• 30 août 1792, Senlis : Le directoire du District estime qu'HAVARD touchait du chapitre 523 livres par an : 416 livres de gages à raison de 8 livres par semaine et non 9, quatre setiers de blé moyen méteil évalués à 71 livres et 36 livres pour loyer de chambre et obits. Conformément à l'article 1 de la loi du premier juillet 1792, son traitement doit être fixé à la somme de 523 livres. Il doit en être payé à compter du premier janvier 1791, attendu qu'il a été payé de l'année 1790 par le chapitre. Il sera tenu de faire compte sur ladite année 1791 de la somme de 150 livres, déjà reçue en vertu de la délibération du Département de l'Oise du 8 juillet 1791.
• 23 novembre 1792, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise adopte les conclusions du District de Senlis. Il arrête que la pension de Jean Antoine HAVARD sera fixée à la somme de 523 livres, laquelle lui sera payée par le receveur du District de Senlis par quartier de trois mois en trois mois à compter du premier janvier 1791.

• 5 ventôse an III [23 février 1795], Senlis : Le citoyen Jean Antoine HAVARD, ex-musicien de la cathédrale, déclare à la maison commune que depuis la suppression de son état, il ne reçoit de la République que le traitement que la loi lui accorde comme ancien musicien.

• 8 juillet 1799, Paris : Leur fils Nicolas Louis se marie dans la capitale.

• 8 janvier 1808, Senlis : Marie Anne Bonnel, couturière, domiciliée cul-de-sac des Courtiller, s'éteint alors que son époux, qui exerce toujours la profession de musicien, réside à Paris, rue des Filles-Dieu.

Mise à jour : 21 avril 2018

Sources
F-Ad60/ 1 LP 104/231 ; F-Ad60/ 1MI/ ECA 612 R 26 ; F-Ad60/ 1MI/ ECA612R13 ; F-Ad60/ 1MI/ ECA612R13  ; F-Ad60/ 1MI/ECA612R17 ; F-Ad60/ 1MI/ECA612R22 ; F-Ad60/ 1Q2/1013 ; F-Ad60/ 2 LP 9144 ; F-Ad60/ 2 LP 9145 ; F-Ad60/ 2 LP 9147 ; F-Ad60/ 2 LP 9151 ; F-Ad60/ 2LP 9144 ; F-Ad60/ G 2336 ; F-Ad60/ G 2337 ; F-Ad60/ G 2338 ; F-An/ DXIX/092/798/07 ; Filae.com ; G. Clanché, La musique, le chœur, le bas-chœur de la cathédrale de Toul, 1935

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