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BOYER, Jean : AIRS À 4 PARTIES, I

BOYER, Jean : AIRS À 4 PARTIES, I

Titre uniforme :
AIRS À 4 PARTIES, I
Autorité(s) principale(s) :
Source(s) du recueil :

 

AIRS/ A QUATRE PARTIES,/ PAR JAN BOYER, PARISIEN.
Paris, Pierre Ballard, 1619
parties séparées, 4 vol. (dessus, haute-contre, taille, basse-contre), in-8° oblong, 90 x 130 mm, [V]-38-[1] f. (chaque vol.)
F-Pc/ Rés 199 [complet ; ex-libris Hugues Picardet]

 

Guillo, Ballard/ 1619-B
Durosoir/ 073
RISM A.I/ 4181

Contient :
- f. [I] [titre]
- f. [Iv] [blanc]
- f. [II-IIv] «A TRES HAUT, ET TRES PUISSANT/ PRINCE HENRY DE SAVOYE, [...]», épître dédicatoire au duc de Nemours, signée [Jean] Boyer
- f. [III] «SONNET DE L'AUTHEUR. [...]»
- f. [IIIv] «ANAGRAMME/ SUR LE NOM DE L'AUTHEUR. [...]», signé I. D. I.
- f. [IV] «AU S.r BOYER, SUR SES AIRS./ SONNET. [...]», signé M. R.
- f. [IVv] «AU SIEUR BOYER. STANCES. [...]», signées I. D. I.
- f. [V] «AUZ ENVIEUX. [...]», huitain signé M.
- f. [Vv] «AUX AIRS DU S. BOYER./ QUATRAIN. [...]», signé O. M.
- f. [1] «AU LECTEUR [...]», épître non signée, probablement de Boyer

[Airs :] [Tous les airs sont à 4 voix]
[ 1] - f. [1v]-2 Ce grand et redoutable Mars
[ 2] - f. 2v-3 Je veux plustot vivre pour te servir
[ 3] - f. 3v-4 Rigoureux souvenir
[ 4] - f. 4v-5 Pourquoy vous nimphes de ces bois
[ 5] - f. 5v-6 Helas ! tiran plein de rigueur
[ 6] - f. 6v-7 Volle mon coeur vistement
[ 7] - f. 7v-8 Belle Aurore de mon matin
[ 8] - f. 8v-9 Belles je vous ameine ici
[ 9] - f. 9v-10 Sa beauté extresme
[10] - f. 10v-11 Cloris la belle Bergere
[11] - f. 11v-12 C'est en vain que vous fuyés
[12] - f. 12v-13 Douce liberté desirée
[13] - f. 13v-14 Ces Manans sçachant l'ignorance
[14] - f. 14v-15 Cet oeil qui possede mon coeur
[15] - f. 15v-16 Vous qui venés en ces beaux lieux
[16] - f. 16v-17 Rigoureuse beauté
[17] - f. 17v-18 Belle voyant vostre douceur
[18] - f. 18v-19 Que ce temps pluvieux m'ennuie
[19] - f. 19v-20 Sus, sus reveillés vous rebelle
[20] - f. 20v-21 Quand pressé du départ Daphnis dessus sa lyre
[21] - f. 21v-22 Amour n'est plus rien que tourment
[22] - f. 22v-23 Absent de vos beaux yeux
[23] - f. 23v-24 Quoy faut-il qu'une mesme flame
[24] - f. 24v-25 Que feray-je ? que diray-je ?
[25] - f. 25v-26 Enfin j'ay peu rompre les fers
[26] - f. 26v-27 Sur le beau verd d'une prée
[27] - f. 27v-28 L'excés des feux de ton bel oeil
[28] - f. 28v-29 Ton merite, Belle Marguerite
[29] - f. 29v-30 Par l'effort d'une juste loy
[30] - f. 30v-31 D'ou vient que ces beaux yeux
[31] - f. 31v-32 Puisque je recognois vostre humeur variable
[32] - f. 32v-33 Je suis Cupidon cét enfant
[33] - f. 33v-34 Nous sommes, ou ne sommes pas
[34] - f. 34v-35 Cloris vous n'avés plus de sujét
[35] - f. 35v-36 Hastés vous, ô mon Dieu
[36] - f. 36v-37 Nous pensant reposer au long d'un verd rivage
[37] - f. 37v-38 Delivre moy, Seigneur, de la mort éternelle

- f. 38v-[39] «TABLE/ DES AIRS DE BOYER. [...]»
- f. [39v] «EXTRAIT DU PRIVILEGE. [...]» accordé à Pierre Ballard, daté du 16 octobre 1611

Description :
4 volumes, in- 8° oblong, 90 x 130 mm. DESSVS, HAVTE-CONTRE, TAILLE, BASSE-CONTRE : [5]-38-[1] f., A-E8F4. Erreurs de foliotation. Titre dans l'encadrement EOOMP. Musique notée (type PMF), portées de 110 mm. Lettrines, frises, fleurons, culs-de-lampe, titre courant. Ligne de pied : AIRS DE BOYER. [NOM DE LA PARTIE].

Pièces liminaires :
[dédicace :]
«A TRES HAUT, ET TRES PUISSANT/ PRINCE HENRY DE SAVOYE,/ Duc de Genevois, de Nemours, d'Aumalle, &/ de Chartres : Marquis de S. Sorlin, S. Germain,/ S. Rambert : Comte de Geneve, & de/ Gisors : Baron de Foussigny, Beau-fort,/ Chazay, Bray sur Seine. &c.
MONSEIGNEUR,
Deslors que la fortune se rencontra si heureuse et favorable à mes souhaits que de vous rendre agreable les voeux de mon tres-humble service, Je pensay devoir offrir a vostre grandeur ces petits Airs (ausquels n'avés point refusé l'oreille) combien qu'ils soient indignes de vostre veue : Et comme le Soleil regarde toutes choses esgallement grandes ou petites, je me suis promis que feriés de mesmes, et que vous n'auriés point des agreable la volonté avec laquelle je les vous presente. Agrées donc s'il vous plaist, MONSEIGNEUR, et l'ouvrier et son ouvrage, puis que son principal but, et sa plus grande gloire a toujours esté de vous tesmoigner par toutes les actions qu'il est et sera toute sa vie.
MONSEIGNEUR,
de vostre grandeur
Tres-humble, tres obeissant,
et tres-fidelle serviteur,
BOYER.»

«SONNET DE L'AUTHEUR.
Je n'estime pas tant ce petit ouvrage
Que je pense qu'il soit bien receu d'un chacun,
Ce seroit dementir le proverbe commun
Qu'on ne peut plaire à tous mesmement en nostre âge.

L'ignare et l'envieux en leur malin courage
Me diront temeraire et peut estre importun
D'esventer mes labeurs ; mais quoy ? ce m'est tout un
Car desplaire à ceux la c'est plaire à l'homme sage.

Mettant ces Airs au jour je ne crois pas pouvoir
Esgaller ces esprits, dont le profond sçavoir
A comblé le renom d'une immortelle gloire,

Je viens comme au combat par l'honneur entrepris,
Ou chacun librement peut tendre à la victoire,
Encores qu'un tout seul en remporte le pris.»

«ANAGRAMME
SUR LE NOM DE L'AUTHEUR.
JAN BOYER.
JÉ BON AIR.
Ces chantres dont la renommée
Vit encore de vous estimée,
N'ont eu gloire que des amours :
Mais outre l'Amour que je chante,
Si JÉ BON AIR, je ne me vante
Que de mon Prince de Nemours.
I.D.I.»

«AU S.r BOYER, SUR SES AIRS.
SONNET.
Rien ne peut egaler la douceur admirable
De ces Airs qu'Apollon chantoit incessament,
Quand la belle Daphné rendoit ingrattement,
Aux accens de sa voix son coeur impenetrable.

Quiconque n'est charmé de ce son agreable
Est privé comme un roc d'ame et de sentiment,
Vrayment si je sçavois chanter si doucement,
Une ame sans pitié je rendrois pitoyable.

Boyer, à qui le dieu qui preside aux neuf Soeurs
A donné le pouvoir de chanter les douceurs
Qui touchent de pitié toute ame par l'oreille,

De grace, assiste moy des charmes du Soleil,
Afin que ma maistresse en beauté sans pareille
Amolisse son coeur en durté nom-pareil.
M.R.»

«AU SIEUR BOYER.
STANCES.
Tes Airs meslés de feux
Nous font par les oreilles,
Contraires en leurs voeux,
Sentir tant de merveilles,
Qu'il est vray que d'un fort egal
Ils font et guarissent le mal.

Car s'ils brulent ardens
De l'amour qu'ils soupirent,
Leurs graces au dedans
Mile Zephirs inspirent,
Qui vont allégeant les espris
Des peines dont ils sont surpris.

Courage donc, Boyer,
Espere et continuë,
Ta gloire pour loyer
Se treuve dans la nuë,
Et tes Airs mesme ambitieux
Te porteront dedans les cieux.
I.D.I.»

«AUZ ENVIEVX.
Vouloir se mesler de médire
Des douces chansons de Fébus ;
Sanz en mentir c'est un abus
Capable d'émouvoir son ire.
Médire des Airs de Boier
N'est pas moins Fébuz entreprendre :
C'est Eco que ses chans sait prendre,
Puiz apres nous lez envoier.
M.»

«AUX AIRS DU S. BOYER.
QUATRAIN.
Paroissés, premiers n'ays, aux adveux favorables
D'un Prince si puissant : ne craignés l'Envieux,
Les presens des mortels offerts aux demy-dieux
Sont par un heureux sort estimés agreables.
O.M.»

«AU LECTEUR
Lecteur si tu rencontre en ce livrét cinq ou six Courantes de differents Autheurs sans y exprimer leurs noms lesquels ne sont venus à ma cognoissance, ne crois que pour les frustrer de l'honneur qu'ils meritent je m'en veuille attribuer l'invention. Mon dessein n'a esté que pour gratifier quelques uns de mes amis, qui m'ayant donné des parolles qui si pouvoyent assés proprement accommoder, de les revestir des parties, afin qu'elles se peussent chanter et joüer ensemblement : Je n'ay sçeu si bien faire, qu'il ne soit resté aux parties du milieu contre mon gré quelques chose de bizarre à cause que je travaillois sur l'invention d'autruy. On y trouvera pareillement deux ou trois vieux Airs les paroles desquels à ce que j'ay depuis apris ont esté cy devant mises en chant. Je n'ay laissé d'y donner et nouvel air, et differente musique afin de ne t'en priver je les ay mis cy dedans, et t'en ay bien voulu advertir pour te prier de croire que je ne me veux parer des plumes d'autruy.»

Remarques :
- Table alphabétique ; les incipit des pièces 35, 36 et 37 sont regroupés à la fin respectivement sous «PRIERE.», «PSEAUME. 137.» et «PARAPHRASE.» ;
- la pièce 8 est extraite du Ballet de la Folie (27 février 1618), la pièce 11 du Ballet des forgerons (février 1617), la pièce 33 probablement du Ballet fait par M. Monsieur de Nemours (20 février 1618).

Autre exemplaire :
F-Pn/ Rés Vmf 72 (4) [taille]

Dépouillement (sigle RISM/ cote)

F-Pc/ Rés 199
F-Pn/ Rés Vmf 72 [ 4]

Voir aussi

JBo.recueil.02 (qui contient trois pièces communes)

Lieu(x)

PARIS

Note(s) lieu(x)

PARIS : ville d'édition de la source musicale A

Date(s)

1619
1611.10.16
1620.02.22

Note(s) date(s)

1611.10.16 : privilège imprimé à la fin de la source musicale A
1619 : édition source musicale A
1620.02.22 : date notée par l'ancien possesseur (Picardet) sur les p. de garde des 4 parties F-Pn/ Rés 199 (probablement date d'achat)

Nom(s) cité(s)

M.
PICARDET, Hugues
I. D. I.
M. R.
O. M.

Note(s) nom(s) cité(s)

Le recueil est dédié à Henri de Savoie, duc de Nemours (1572-1632), époux d'Anne de Lorraine à qui Boyer dédiera en 1621 ses Airs mis en tablature (voir JBo.recueil.02).

I. D. I. : auteur de deux pièces liminaires (anagramme et stances)
M. : auteur du huitain liminaire
M. R. : auteur du sonnet liminaire
O. M. : auteur du quatrain liminaire
PICARDET, Hugues : ancien possesseur des 4 parties F-Pc/ Rés 199 ; ex-libris ms. aux p. de t. et p. de garde de chaque partie, précédé de la mention «22. fevrier 1620. A Paris. 32 ss» (date d'achat et prix des vol. par Picardet)

 

SAVOIE-NEMOURS, Henri I de [1572-1632], duc de

 

BALLARD, Pierre [1581 ca-1639]

Référence(s) bibliographique(s) :
Bibliographie :

DUROSOIR, Georgie
L'air de cour en France (1571-1655)
Liège, Mardaga, 1991, p. 154, 157-161

VERCHALY Desportes 48
STOLL 29

Cote CMBV

CMBV/ ARC BOYE 02 [F-Pc/ Rés 199]

 

Éditions du Centre de Musique Baroque de Versailles, 2002
«Cahiers de musique» 89, 99, 100

Informations sur la notice :

Notice créée par Laurent Guillo (mars 2007).

Date de référence :

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