Login
Menu et informations
VILLESAVOYE, Paul (ca 1683-1760)
État civil
NOM : VILLESAVOYE     Prénom(s) : Paul     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : de VILLESAVOYE
VILLESAVOY
Date(s) : 1683 ca  / 1760-5-28
Notes biographiques

Paul VILLESAVOYE se fait connaître par ses compositions et ses qualités de directeur de musique à l'Académie des Beaux-Arts de Lyon [Rhône] dans le premier tiers du dix-huitième siècle. Il obtient ensuite le poste de maître de musique à la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin] et meurt en cette ville en 1760.

• [vers 1683] : Paul VILLESAVOYE ou de VILLESAVOYE naît sans doute à Paris du mariage de Nicolas Villesavoye, bourgeois, et d'Éléonore Lespervier.

• 26 janvier 1703, Lyon [Rhône] : Marie, fille de Paul de VILLESAVOYE, maître de musique, et de Catherine Sillion, décède peu après sa naissance ; elle est inhumée au cimetière de la paroisse d'Ainay le 27. Les parents ne paraissent pas mariés.

• 1713, Lyon : Paul VILLESAVOYE fait partie du groupe des Académiciens associés du Concert, car un Kyrie et un Gloria de sa composition figurent avec le n° 4 sur le catalogue des motets de la Société. Sur le titre du livret de l'Idylle héroïque, il est désigné comme maître de musique de l'Académie. Fut-il le premier successeur de BERGIRON dans le poste de chef d'orchestre, ou bien était-il simplement salarié comme répétiteur et professeur ?

• 14 octobre 1717, Lyon : Toujours qualifié de maître de musique, il épouse en l'église Sainte-Croix Suzanne PALAIS, fille de Firmin Palais, marchand maître perruquier, et de feue Claire Roux. Le musicien Étienne Simon LESTOUBLON assiste à la cérémonie.

• 25 mai 1718, Lyon : On donne à l'Académie des Beaux-Arts Le retour de Pyrrhus Néoptoleme en Épire après le siège de Troye, idylle héroïque chantée devant le marquis d'Alincourt "à son retour de la guerre de Hongrie" (conflit ayant opposé la République de Venise et le Saint-Empire à l'Empire ottoman de 1714 à 1718), sur des paroles de Nicolas Barbier, un des Académiciens, et une musique du sieur VILLESAVOYE, maître de musique de la même Académie. Louis Nicolas de Neufville de Villeroy (1663-1730), marquis d'Alincourt, lieutenant général des armées du roi, était gouverneur du Lyonnais depuis 1712.

• 6 février 1726, Lyon : Paul VILLESAVOYE, maître de musique, signe, comme batteur de mesure, un engagement de neuf années à l'Académie. Il offre "à Mgr l'Archevêque et à MM. les Officiers de l'Académie des Beaux-Arts de battre la mesure dans le concert qui s'exécute un jour de chaque semaine dans leur salle de la place des Cordeliers", et de se trouver "aux Règlements des concerts qui se font chaque mois, de visiter quand il sera nécessaire les Académiciens et Académiciennes" qui auront besoin de son ministère pour répéter ce qu'ils auront à exécuter, et généralement de faire tout son possible "pour la plus grande perfection des concerts". Il offre encore d'assister et de battre la mesure aux répétitions qui seront ordonnées par les officiers, d'avoir soin et de répondre en son propre et privé nom "des partitions, des copies tant d'opéra que de motets qui [lui] seront remises par le bibliothécaire". Il s'engage à faire venir à Lyon sa femme Suzanne PALAIS deux mois après ses prochaines couches, à la faire chanter dans tous les rôles qui lui seront indiqués par les règlements des concerts, l'engager à se trouver tous les jours de concert dans la salle pour y chanter dans les chœurs quand elle n'aura aucun rôle à exécuter. Elle devra donner "toute son application et ses talents pour contribuer de sa part à la perfection des concerts" et ratifiera les présentes. VILLESAVOYE, pour ce double engagement, demande une pension de 1 800 livres et la jouissance de l'appartement du premier étage de l'Hôtel du Concert. La pension devait être augmentée de 500 livres dans le cas, qui ne se présenta pas, de l'organisation de deux concerts par semaine. En cas de décès de l'un des deux époux, l'engagement du survivant devait subsister avec une réduction de 600 livres sur le chiffre de la pension. Suzanne PALAIS conservait le droit de chanter en dehors du concert. VILLESAVOYE avait de son côté la liberté de battre la mesure dans églises, chapelles et oratoires, mais pas dans un concert public sans permission écrite. Le projet d'engagement est accepté par l'Académie "sous le bon plaisir de Mgr l'Archevêque" le 15 mars suivant. VILLESAVOYE est dispensé de "montrer la musique" aux académiciens et académiciennes.

• 15 septembre 1730, Lyon : Une messe de GILLES est chantée sous la direction de VILLESAVOYE au cours d'une grande pompe funèbre de l'église de la Charité. VILLESAVOYE reçoit à cette occasion une gratification de 400 livres.

• [vers 1731] : Paul de VILLESAVOYE abandonne son poste de chef d'orchestre du Concert. Son successeur est François ESTIENNE, ancien maître de musique de l'Académie des Jacobins.

• Juin 1736, Strasbourg [Bas-Rhin] : Paul de VILLESAVOYE est maître de musique de la cathédrale Notre-Dame ; c'est le titre qu'il prend pour publier à cette date dans le Mercure un air de sa composition.

• 1740, Strasbourg : Les protocoles du Grand Chapitre de la cathédrale indiquent que VILLESAVOYE perçoit une somme d'argent pour une messe en musique et deux cantiques de sa composition.

• 1742, Strasbourg : Son nom est encore mentionné dans les protocoles du Grand Chapitre pour une composition de musique instrumentale.

 • 5 octobre 1744, Strasbourg : VILLESAVOYE dirige l'orchestre réuni pour célébrer l'arrivée de Louis XV en ville.

• 1749, Strasbourg : Il exécute probablement l'une de ses compositions lors des funérailles du cardinal Armand Gaston de Rohan. 

• 1758, Strasbourg : Ses gages de maître de musique à la cathédrale s'élèvent à cette époque à 600 livres. L'instruction religieuse et musicale des enfants de chœur incombe au sieur BLONDEL, prêtre.

• 15 janvier 1760, StrasbourgJoseph GARNIER, symphoniste de la cathédrale, est admis en la fonction de maître de musique à la place de Paul VILLESAVOYE, absent (probablement malade) ; il lui est accordé pour cela 200 livres ou 100 florins de gratification.
• 28 mai 1760, Strasbourg : Paul de VILLESAVOYE, directeur de la musique de la cathédrale, veuf de Susanne Palais, meurt à 77 ans environ des suites d'une maladie mentale, après avoir reçu les sacrements de l'Église. Il est inhumé à Saint-Pierre-le-Jeune le 29 après célébration d'une messe solennelle à la cathédrale par Léonard Sigrist, chanoine.

Mise à jour : 29 décembre 2020

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; F-Ad67/ B Strasbourg / St-Étienne ; F-Ad67/ BMS Strasbourg ; F-Ad67/ G 3447 ; F-Am Lyon/ BMS Lyon, St-Pierre-St-Saturnin ; F-AmLyon/ 1GG342 ; F-AmLyon/ 1GG413 ; G. Bourligueux, "La maîtrise de la cathédrale de Vannes au XVIIIe siècle », SHAB, 1969-1970 ; J. F. Lobstein, Beiträge zur Geschichte der Musik im Elsaß und besonders in Strassburg, 1840 ; L. Vallas, Un siècle de musique et de théâtre à Lyon…, 1932 ; Recherches sur les théâtres de France, depuis l’année onze cens soixante & un..., 1735

<<<< retour <<<<