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VERGER, Jean, le "Fils" (1746-1824)
Complément de nom : le "Fils"
Date(s) : 1746-7-6 / 1824-1-27
Jean [Marie] VERGER est natif de Chemillé, bourgade de la Vendée angevine et des Mauges sise au Sud-Ouest du Maine-et-Loire, plus précisément entre Angers et Cholet. Des trois églises paroissiales seules subsistent aujourd'hui Saint-Pierre (la plus ancienne) et Notre-Dame reconstruite au XXe siècle. Le curieux trouvera quelques ruines de la collégiale Saint-Léonard qui regroupait au XVIIIe siècle huit chanoines, quatre psalteurs, quatre enfants de chœur et un organiste. La collégiale est une des seules, hors Angers, à disposer d’un corps musical organisé. Jean VERGER quitte Chemillé à 21 ans et vient s’installer à Angers où il est recruté avec son père René VERGER par le chapitre de la collégiale Saint-Pierre en 1767. La collégiale, la plus ancienne avec Saint-Martin, a été détruite dès 1791 pour dégager la future place du Ralliement au cœur de la cité. Rattachée à l'Université elle en accueillait traditionnellement les réunions. Jean VERGER fera partie du bas-chœur jusqu’en 1790 puis se mettra au service de l'église Saint-Nicolas avant de participer à la renaissance de la musique de la cathédrale après le Concordat.
• 6 juillet 1746, Chemillé [M&L] : Jean Marie VERGER est baptisé en l'église paroissiale Saint-Gilles. Le père de l'enfant, René VERGER, est psalteur de la Collégiale Saint-Léonard de Chemillé une des seules du diocèse d'Angers à disposer d'un effectif musical structuré autour d'un organiste, quatre psalteurs et quatre enfants de chœur. En 1790, l'orgue est tenu par Jean Clément POIDEVIN appelé à devenir maître de musique de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers après le Concordat.
• 5 février 1766, Angers : Bien qu'un document du directoire indique que le chapitre de la Collégiale Saint-Pierre reçoit Jean VERGER comme psalteur (chantre) en 1766, les registres capitulaires concluent à son recrutement l'année suivante.
• 8 août 1767, Angers : Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre reçoit psalteurs René VERGER dit « le Père », 56 ans, et Jean VERGER dit « le Fils », 21 ans, lesquels sont « obligés d’assister aux petites heures ». VERGER a négocié avec le chapitre un double recrutement qui fait passer l'effectif du bas chœur de 4 à 5 psalteurs. Le chapitre a de son côté revu le montant des gages : Père et fils reçoivent chacun 240 lt/an au lieu des 342 lt accoutumées. Les raisons de leur venue à Angers restent à déterminer. René VERGER souhaitait-t-il épauler son fils en l’accompagnant ?
Les liens du chapitre Saint-Pierre semblent fluctuer d'une génération à l'autre : dans les années 1750 ils étaient plus fréquents avec Laval, 1770 avec Chemillé. L'influence d'un prêtre originaire de telle ou telle ville n'est pas à exclure. Par exemple René Mesnard, prêtre sacriste de Saint-Pierre était originaire de Gonnord [M&l] proche de la collégiale Saint-Léonard de Chemillé.
• 31 août 1768, Angers : Le chapitre accorde une gratification de 6 lt à chaque psalteur en récompense de son assiduité pendant les vacances. Ils sont donc cinq : ROUSSELET, MESNARD, GEINDREAU, VERGER Père et Fils.
• 1770-1777, Angers : Les registres capitulaires de Saint-Pierre livrent des informations sur les psalteurs VERGER qui sont distingués par le "Père" ou le "Fils" et qui satisfont le chapitre.
• 13 mars 1776, Angers : GEINDREAU et VERGER Fils, jeunes psalteurs reçoivent la somme de 9 livres pour leur exemption de la milice.
• 14 septembre 1778, Angers : Jean VERGER assiste au mariage de Pierre GEINDREAU, également psalteur de Saint Pierre.
• 1790, Angers : Jean VERGER est toujours psalteur au chapitre Saint-Pierre. Ses appointements annuels sont d'environ 342 livres.
• 1791-1793, Angers : Après la fermeture du chapitre, Jean VERGER reçoit une pension provisoire de 330 livres. Il s'est également engagé en contre-partie à exercer la fonction de chantre au service de la paroisse Saint-Nicolas d'Angers. Son traitement de 300 livres [200 dans un document] est payable par trimestre (soit 75 livres). Jean VERGER reçoit la somme de 33 livres 6 sols 8 deniers pour la fin de son traitement en juillet 1793.
Un effectif musical s'est constitué paroisse Saint-Nicolas autour des chantres Jacques LALLEMAND (ex Saint-Martin) et Jean VERGER (ex Saint-Pierre) ainsi que de trois enfants de chœur, Henry Pierre JUBIN, René AUTONNIÈRE et François CHANGÉ originaires de La Trinité.
• 19 septembre 1792, Angers : Le directoire du district révise le montant de la rente viagère attribuée à Jean VERGER et la ramène à 300 lt puis, compte tenu de son service à Saint-Nicolas au tiers de son ancienne rétribution, soit 114 livres annuelles.
• 25 septembre 1792, Angers : Lors de la prestation de serments relatée par F. Uzureau dans l'Anjou historique, Jean VERGER exerçait également comme psalteur aux Capucins.
• 7 Thermidor An VII [26 Juillet 1799], Angers : Un tableau des mandats attribue à Jean Marie VERGER, ex-chantre, 19 livres sans préciser la période concernée.
• 7 Messidor An X [26 juin 1802], Angers : Selon le chanoine Poirier, VERGER est réembauché à la cathédrale, au poste de chantre au moment du Concordat. Il retrouve LEGAY, QUILLET, SOUPLY, PARMENTIER, BERARD qui exerçaient à Saint-Maurice"au temps d'autrefois" selon la formule consacrée. Les chantres des anciennes collégiales viennent étoffer le nouveau chœur tels BELLANGER, GEINDREAU, VERGER ou l’ancien organiste de Saint-Julien CHATELAIN. Jean-Clément POIDEVIN intervient comme organiste puis maître de musique. L’origine des chantres oriente vers la reprise du chant au lutrin, le plain-chant traditionnel.
• 24 janvier 1824, Angers : Jean Marie VERGER, célibataire, originaire de Saint-Gilles de Chemillé s’éteint à l’Hospice où il avait fixé domicile. Il a 77 ans passés.
Mise à jour : 29 septembre 2018