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VASSEUR, Jean François (1739-1812)
Autre(s) forme(s) du nom : LEVASSEUR
Date(s) : 1739-10-1 / 1812-2-18
On ne sait rien des premières années de carrière de la basse-contre Jean François VASSEUR, né dans la famille d'un manouvrier picard. Après une rapide étape à la cathédrale de Noyon, il s'établit à la collégiale Saint-Martin de Tours en 1766, où il semble avoir été appelé. La Révolution lui faire perdre un poste très lucratif mais il reste au service de la paroisse jusqu'à la cessation du culte, avec des gages trois fois moindres. Il se marie, et les différents serments qu'il prête dans ces années troublées ne lui barrent pas le retour à une fonction cantorale au sein de la nouvelle structure cathédrale post-concordataire.Il meurt à la fin de l'Empire, toujours en poste.
• 1er octobre 1739, Noyelles-en-Chaussée, près d'Abbeville [Somme] : Jean François VASSEUR vient au monde et il est baptisé le jour même. Il est le fils de Jean, manouvrier, et de Marie Deraisne.
• Quelle formation? Le jeune VASSEUR a pu être formé à la psallette de Saint-Wulfran d'Abbeville comme à Notre-Dame d'Amiens. Il ne mentionne toutefois rien dans le récapitulatif des postes joint à sa requête de 1790. Le chœur de l'église paroissiale a-t-il été le seul lieu de son éducation musicale?
• 6 octobre 1760, Noyon [Oise] : Le chapitre de la cathédrale Notre-Dame le reçoivent comme basse-contre. il a vingt-et-un ans, l'âge d'être à peine sorti d'une psallette. La place est en titre et rapporte 700 livres par an. Il chante sous la direction de François Nicolas HOMET.
• 22 avril 1766, Tours : Il est reçu basse-contre à la collégiale Saint-Martin, suite, écrira-t-il plus tard, à une "sollicitation" des chanoines tourangeaux mais le registre capitulaire de cette année-là n'existe plus. On connaît le détail grâce à une copie retrouvée dans le dossier individuel. Ses revenus sont fixés à 900 livres dont 700 livres en titre et 200 "ad nutum", c'est-à-dire révocables. On lui verse 72 livres de frais de voyage. Le secrétaire capitulaire orthographie parfois son nom LEVASSEUR.
• 23 mai 1767, Tours : Il est averti par le procureur général avec trois autres musiciens qu'il sera puni s'il continue à ne pas bien remplir ses obligations liées au service divin.
• 29 juillet 1771, Noyelles-en-Chaussée : Devenu veuf, son père meurt. L'acte de sépultures révèle la profession de ce dernier.
• 21 juillet 1772, Tours : VASSEUR obtient un congé de huit jour afin d'aller rétablir sa santé à la campagne.
• 8 août 1772, Tours : Il est autorisé à retourner dans son pays natal après la fête de l'Assomption et jusqu'à la fête de Toussaint afin d'y régler ses affaires.
• 5 décembre 1778, Tours : Ses gages sont augmentés de 50 livres par an "ratione caritas aumona" comme ceux de trois autres basses-contre.
• 17 décembre 1781, Tours : Il achète huit articles, dont une chape, à la vente par encan des effets de son confrère défunt Hervé Thomas DAGIER DES MARRES.
• 4 septembre 1784, Tours : Il obtient 24 jours de congé avec maintien de ses gages.
• 16 novembre 1785, Tours : iL obtient une nouvelle augmentation de ses revenus de 50 livres par an à compter du 25 octobre précédent pour atteindre les mille livres.
• 26 février 1790, Tours : Jean François VASSEUR, toujours musicien basse-contre à la collégiale Saint-Martin, adresse une attestation de revenus au Comité ecclésiastique. Ces derniers s'élèvent à présent à 1 000 livres par an dont 700 en titre. Il est en poste jusqu'au 6 novembre, jour de la mise en place des scellés sur la collégiale. Pendant sa carrière à Saint-Martin, il aura chanté successivement sous la direction de Louis MAÎTRE, Nicolas SAVART, Adrien Quentin BUÉE, Jean François LESUEUR et Julien Élie LEROY.
• 3 novembre 1790, Noyon : Le chapitre expédie à Jean François VASSEUR, musicien à Tours, un certificat de services en cette église comme "vicaire du chœur musicien".
• 1er février 1791, Tours : Le directoire du district stipule qu'il doit avoir la somme de six cent livres de pension.
• 11 juillet 1791, Tours : Le directoire du district lui accorde un secours de 150 livres.
• 16 juillet 1791, Tours : Il signe la pétition collective des musiciens de Tours.
• 15 septembre 1791, Tours : Jean François VASSEUR est reçu comme l'un des quatre chantres de la nouvelle paroisse Saint-Martin dont la fabrique fonctionne depuis le mois de juillet précédent. Il y retrouve ANGO et PINSON et trois chantres, ROBERT, MANDREVILLE, GAILLOURDET. En réalité, tous étaient déjà en poste en mai car le culte n'a pas été interrompu. Chacun recevra "trente trois livres six sols huit deniers par mois, pour leur service ordinaire dans la ditte Eglise" soit un revenu annuel de 400 livres. soit trois fois moins qu'à la collégiale. Le 25 novembre suivant, tous rédigent une requête à l'intention de la fabrique, réclamant d'être enfin payés. Cette dernière dégage un secours de cent livres à chacun, somme correspondant à un trimestre échu en octobre.
• 25 septembre 1792, Tours : Il se présente à l'administration municipale et prête le serment de liberté-égalité.
• 17 février 1793, Tours : Le directoire du département fixe sa pension à 1000 livres après avoir protesté contre l'arrêté du 16 août 1792 qui la portait à 700 livres.
• 1er mars 1794, Tours : Il touche du directoire du département la somme 73 livres 5 sols 6 deniers qu'on lui devait encore pour deux mois ses gages de chantre échus le 31 décembre 1793, c'est-à-dire à la suppression de la paroisse.
• 28 juin 1798, Tours : Il se rend à l'administration municipale afin de signer un certificat de résidence dans lequel on le présente comme "pensionné" demeurant depuis six ans chez la citoyenne veuve Chotard, rue de la Boule-Peinte. C'est l'occasion d'avoir un aperçu de son allure physique. Il est mentionné comme ayant une "taille de cinq pieds six pouces, visage rond et plein, cheveux et sourcils chatains, yeux gris, nez moyen bouche moyenne, menton rond, front haut".
• 20 octobre 1798, Tours : "conformément à la loi du 19 fructidor, le citoyen Jean François VASSEUR ci devant musicien de St Martin, demeurant a tours, section de la poissonnerie, département d'indre et loire, s'est présenté à l'administration municipale et a preté le serment conçu en ces termes, e jure haine a la royauté et à l'anarchie, attachement et fidélité a la republique et à la constitution de l'an trois et a signé Vasseur".
• 15 novembre 1803, Tours : Exerçant toujours une profession musicale et demeurant au n°12, rue de Boule-peinte, VASSEUR épouse une dentellière, fille d'un batelier de Luynes, Geneviève Touche; cette dernière est âgée de 40 ans. Aucun ancien collègue n'est présent mais ses amis sont un marchand, un écrivain, un perruquier, un journalier.
• 4 août 1804, Tours : Trois jour après avoir mis au monde un enfant qui n'a pas vécu, son épouse meurt à son tour à leur domicile. C'est Bernard-François Balzac, le père, d'Honoré, qui enregistre l'acte de décès. Le 1er août, on le mentionne comme propriétaire dans l'acte de décès de son fils.
• 1805, Tours : Le registre des comptes de la fabrique de la "paroisse Saint-Martin en l’Église de Saint-Gatien de Tours" mentionne VASSEUR comme musicien de la nouvelle structure musicale après le rétablissement du culte à la cathédrale; il y retrouve deux anciens confrères de la collégiale martinienne, PINSON et MANDREVILLE.
• 18 février 1812, Tours : Il meurt à son domicile du 81, rue Corneille ; sa profession de chantre est mentionnée. Le 14 juillet suivant, le chapitre fait verser la somme de 50 francs, soit un mois et demi de ses gages à ses héritiers qui demeurent dans la région de Crécy, sans doute à Noyelles-en-Chaussée.
Mise à jour : 16 juillet 2017