VALTIER, Pierre (ca 1715-1755)

Organiste à Châtillon-sur-Seine, petite ville du diocèse de Langres comptant alors environ trois milliers d'habitants, Pierre VALTIER décède précocement en 1755. Sa biographie reste largement à reconstituer. Mais son décès donne un précieux point de repère pour situer la prise de fonction de son successeur, celui qui sera l'organiste de 1790

• [1715] : Selon l'âge, sans doute arrondi, indiqué à son décès, Pierre VALTIER serait né vers 1715.

• [date ? lieu ?] : Pierre VALTIER et Jeanne Riotot (ou Riottot) se marient.

• [avant 1752], Châtillon-sur-Seine [Côte-d'Or] : Pierre VALTIER est organiste. Il touche l'orgue situé dans l'église Saint-Vorles. Comme ce sera le cas ensuite, il est selon toute vraisemblance rémunéré par la municipalité, et non par la fabrique. Le chantre en titre de la paroisse est alors Georges ODINOT.

• 6 avril 1752, Châtillon-sur-Seine: Jeanne Riotot, "femme de Pierre VALTIER, organiste de cette ville", est marraine de la fille d'un maître perruquier. Le parrain est Jean-Baptiste Collin, maitre d'écriture en cette ville.

• 14 octobre 1755 : Décédé la veille à l'âge d'environ 40 ans, Pierre VALTIER, "organiste de cette église, mary de Jeanne Riottot", est inhumé dans l'église Saint-Nicolas par le clergé de Saint-Vorles. L'acte est signé des deux chantres habituels (un membre de la famille BALTIÉ et René DEVARENNE, par ailleurs maître écrivain en cette ville) mais aussi de trois prêtres, dont l'un signe en ajoutant son titre : "promoteur". Cette présence de trois prêtres est sans aucun doute un honneur fait à l'organiste défunt par le clergé local. Être inhumé dans l'église en est un aussi, même si c'est dans l'église Saint-Nicolas (succursale) mais il s'y trouvait aussi un orgue. Quelques personnes seulement chaque année sont inhumées à l'église Saint-Nicolas, les autres l'étant soit "au cimetière de cette paroisse", soit "au cimetière des enfants".

C'est Jean MIEL qui lui succède comme "organiste de cette ville". Il restera en poste jusqu'à la Révolution.

Le 20 mars 1781, lorsque sa fille Marie Valtier se marie en urgence à Arnay-le-Duc avec un domestique de monsieur Languet de Sivry, receveur des deniers royaux du bailliage d'Arnay-le-Duc – chez qui elle est peut-être elle aussi domestique –, elle sait à peine dessiner "marivaltete" en guise de signature. Le décès précoce de son père a probablement handicapé son éducation.

Mise à jour : 3 avril 2018