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VALLIOT, Marie (1744-1810)
État civil
NOM : VALLIOT     Prénom(s) : Marie     Sexe : F
Autre(s) forme(s) du nom : VALIOT
VAILLOT
VAILLIOT
VAILLANT
VAILLAUT

Date(s) : 1744-4-30   / 1810-2-9 
Notes biographiques

Le Puy-Notre-Dame – dans l'ex-diocèse de Poitiers – est une bourgade aux confins des diocèses d’Angers et de Poitiers, à cinq lieues au sud-est de Saumur. L’endroit rebaptisé Le Puy-la-Montagne en 1793 est préservé, semble vivre en autarcie avec des gens ancrés dans leur terroir. Sous l’Ancien Régime, la réputation de la collégiale Notre-Dame érigée dans l’enceinte de la ville close va jusqu’à la cour royale. La relique de la "Sainte Ceinture" fait l’objet d’un pèlerinage annuel suivi depuis des siècles notamment par ceux qui espèrent une descendance mâle. Ainsi Anne d’Autriche y a-t-elle recours avant la naissance du futur Louis XIV. Louis XIII a fait partie de ses bienfaiteurs. Au XVIIe siècle le chapitre commande un orgue de 16 jeux identique à celui de la cathédrale de Saintes. Ce sera l'instrument sur lequel joueront BOULANGER et Marie VALLIOT. Cette dernière est originaire de Fontevraud sise à quelques lieues. Organiste, elle semble avoir exercé à Saumur, puis au Puy-Notre-Dame avant de revenir à son village natal. Elle succède au Puy-Notre-Dame au sieur BOULANGER, mort en 1779.

• 30 avril 1744, Fontevraud [M&L] : L'acte de baptême de Marie VALLIOT en l'église paroissiale St Michel est succinct. Le père ainsi que les parrain et marraine signent l'acte.

• La formation de Marie VALLIOT au métier d'organiste n'est pas explicite (comme c'est généralement le cas pour les musiciennes). Son cousin ou oncle musicien, Joseph LECTURE, dont elle est proche l'a peut-être initiée à moins que ce ne soit ultérieurement son mari organiste Michel MANCKEL. Joseph LECTURE aurait-il présenté Marie à Michel MANCKEL à Saumur ? Quel musicien était ce Joseph LECTURE ? Marie et son cousin ou oncle étant natifs de Fontevraud l'hypothèse d'un lien avec l'abbaye est une alternative. La présence à Saumur d'un collège de jeunes filles réputé tenu par les Ursulines est une autre alternative. Les hypothèses sont donc multiples.

• 30 juillet 1777, Fontevraud : Marie VALLIOT, 33 ans, épouse l'organiste Michel MANCKELLE originaire de la juridiction de Hesse Cassel. Patronyme et origine laissent penser que MANCKEL faisait partie des musiciens carabiniers du comte de Provence stationné à Saumur. Marie VALLIOT n'est pas encore dite organiste et habite quartier Notre-Dame de Nantilly. Aucune date de naissance ou précision d'âge ne figure à l'acte. Il est cohérent qu'elle ait côtoyé les organistes George DENIS ainsi que sa fille Marie Élizabeth.

• 1784-1790, Le Puy-Notre-Dame [M&L] : Marie VALLIOT organiste du Puy-Notre-Dame, qui comme Fontevraud, appartient au diocèse de Poitiers. Elle perçoit 30 livres par an, payables en deux fois. Un complément de 35 sols lui est alloué  au titre d'anciennes rétributions traditionnelles à la Saint Jean. Il s'agit d'une pratique du chapitre car le Maître de psallette Julien Louis THOMARÉ en est également bénéficiaire. La rétribution de Marie VALLIOT est identique à celle de son prédécesseur Charles Antoine BOULANGER  décédé en 1779.

L'orgue de la collégiale est un instrument imposant de 16 jeux datant du début du XVIIe siècle, les années dorées de la collégiale. Il rivalise avec celui de la cathédrale de Saint-Pierre de Saintes. La mise en œuvre de l'orgue de la collégiale Notre-Dame avait été signée par devant notaires et confiée au facteur d'orgues Jean OURRY. Il s'agit d'un orgue à la manière des orgues français du XVIIe siècle : 8 pieds, 16 jeux avec un clavier manuel de 48 touches, un pédalier de 20. Rien ne précise si Dame VALLIOT avait les compétences requises pour entretenir son instrument. Notre-Dame de Nantilly à Saumur le stipulait dans le contrat passé avec l'organiste Georges DENIS. Les organistes se connaissent vraisemblablement, tout comme Marie VALLIOT a pu côtoyer la "Fille DENIS" également organiste de Saumur. Si la Révolution a démembré l'orgue, son état n'est pas connu avant 1790.

En 1790, Marie VALLIOT est toujours organiste de la collégiale Notre-Dame du Puy-Notre-Dame. Elle exerce au sein d'un ensemble musical structuré autour du maître de psallette THOMARÉ, des trois enfants de chœur GAULTIER, ROCHEREAU et BORIT. À cet effectif il convient d'ajouter deux choristes qui interviennent ponctuellement et reçoivent des étrennes.

• 4 avril 1791, Le Puy-Notre-Dame : Le district de Saumur répertorie le traitement de l'organiste "Marie VAILLANT" pour un montant de 50 livres. Elle est recensée une seconde fois à "Saumur ou au Puy-Notre-Dame". Il est peu vraisemblable qu'elle se déplace d'une ville à l'autre éloignées de 25 km. Les comptes de fabrique de Saumur ne citant pas son nom, Saumur serait à comprendre comme rattachement administratif, en tant que chef-lieu de district.

• 17 mai 1793, Le Puy-Notre-Dame : Marie VALLIOT qui conserve son nom de jeune fille est témoin à la sépulture de son dit "cousin germain" Joseph LECTURE, musicien. Elle est toujours dite organiste au Puy et demeure Place de la Liberté. L'indication de "cousin germain" est erronée car le défunt a 85 ans, elle 49. Il s'agit plutôt d'un oncle témoin à son mariage, baptisé à Fontevraud le 23 janvier 1709.

• 9 février 1810, Fontevraud : Dame Marie VALLIOT s'éteint en son village natal, âgée de 65 ans, sans que l'acte permette de déterminer si elle est veuve ou femme abandonnée. Ses neveux - dont un Joseph Valliot cultivateur - déclarent le décès et disent ne savoir signer.

Mise à jour : 10 août 2020

Sources
Ad86/ E4 26 56 ; F-Ad49/ 1 L 982 ; F-Ad49/ 7 L 222 ; F-Ad49/ BMS Fontevraud ; F-Ad49/ NMD Fontevraud-l'Abbaye ; F-Ad49/ NMD Puy Notre-Dame ; F-Ad49/ RC 28 G 3

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