Login
Menu et informations
VALAT, Jacques (1740-1813)
État civil
NOM : VALAT     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Date(s) : 1740-8-3  / 1813-12-12
Notes biographiques

Jacques VALAT, originaire de Rodez, est employé au chœur de la cathédrale comme pointateur, et sans doute aussi comme chantre.

• 3 août 1740, Rodez : Jacques VALAT, fils de Pierre et Anne Moncet naît ; il est baptisé le lendemain dans la cathédrale Notre-Dame.

• 19 mai 1758, Rodez : Jacques VALAT reçoit la tonsure.
• 14 septembre 1762, Lodève : Jacques VALAT est envoyé à Lodèce pour recevoir les ordres mineurs et le sous diaconnat avec titre de bénéfice.
• 29 avril 1763, Cahors : Jacques VALAT est envoyé à Cahors pour le diaconnat.
• 22 septembre 1764, Rodez : Jacques VALAT est ordonné prêtre.
• 20 septembre 1788, Rodez : prêtre habitué au chœur de la cathédrale, et procureur fondé de Guion-Florent-Damien de Crouy, clerc tonsuré du diocèse de Soisson, chanoine de l’église collégiale de Linas diocèse de Paris, se démit du prieuré simple séculier de Villecontal et de Servières, son annexe dont de Crouy avait été pourvu le 15 août 1785. Cette démission est acceptée le 22 septembre 1788.

1790, Rodez : VALAT est prêtre est appointé comme pointateur de la cathédrale Notre-Dame à ce titre il figure dans la liste des musiciens et chorier (chantre) de la cathédrale.
• 1er novembre 1793, Rodez : Le nom de Jacques VALAT, prêtre et sacristain de la cathédrale figure sur la liste des 163 prêtres insermentés qui, détenus à Rodez (prison Sainte-Catherine), sont envoyés en réclusion à Figeac.

• 18 janvier 1792, Rodez : Le Directoire adjuge à Joseph Saury, voiturier de Rodez, pour 3 500 livres, un maison de la cité rue allant du portail du Terral à Saint-Roch, estimée 944 livres, et auparavant jouie par Jacques VALAT en qualité de chapelain.
• 20 novembre 1792, Rodez : Jacques VALAT est dénoncé par Boyer officier municipal et 17 autres personnes. 7 jours plus tard il est arrêté : « ledit Valat sera sommé de sortir sous huitaine du district et du département de l’Aveyron et sous quinzaine du territoire de la République [… ] sauf à lui à se présenter [… ] pour se faire délivrer un passeport. » L’arrêt fut signifié au beau-frère de VALAT, Ramond marchand épicier.
• 7 décembre 1792, Rodez : Le Directoire constate que « ledit Valat est dans le cas des exceptions portées en l’art. 8 [… ] et doit se retirer incessamment dans la maison commune destinée aux prêtres insermentés ». Il fut reclus à Saint-Catherine. Il déclara posséder une maison d’un revenu annuel de 60 livres, un autre objet d’un revenu de 48 livres et ses meubles. L’administration lui accorde 292 livres pour compléter la pension alimentaire de 400 livres de la nation, destinée à tout prêtre reclus, dénué de moyens de subsistance.
• 1er août 1793, Rodez : Première enchère sur sa maison.

• 1er novembre 1793, Figeac [Lot] : VALAT est transféré au séminaire du Puy à Figeac, où il demeure 7 mois avant d’être renvoyé à Rodez où il arrive le 5 juin 1794, et où il retrouve la prison Saint-Catherine. Il fait une déclaration comme quoi « il est sacristain, son dernier domicile a été Rodez, et il n’a rien reçu de la pension alimentaire promise depuis le 1er vendémiaire an II [22 septembre 1793] et se trouve dans le besoin. »
• 13 messidor an II [1er juillet 1794] Figeac : Jacques VALAT, ex-sous sacristain reçoit la visite d’officiers de santé qui le déclarent infirme et le mettent au rang des sexagénaires, lui évitant ainsi la dernière déportation à Bordeaux du 11 fructidor an II [28 août 1794].
• 6 ventôse an II [24 février 1795] Figeac : Jacques VALAT est libéré ainsi que François Alexandre MARTIN avec qui il se trouvait en détention, et tous les scellés apposés sur ses biens furent levés.

• 3 floréal an III [22 avril 1795] Rodez : Jacques VALAT déclare habiter dans la maison de la citoyenne Merviel, où il entend exercer son culte. Il se présente aux contrôles imposés jusqu’au 27 juin 1795.
• 28 prairial an III [16 juin 1795] Rodez : Jacques VALAT déclare vouloir exercer son culte dans la commune de Rodez.
• 29 vendémiaire an IV [21 octobre 1795] Rodez : 9 citoyens attestent que VALAT, “custos” à la cathédrale a résidé à Rodez entre le 9 mai 1792, dans sa maison d’habitation, jusqu’au 10 décembre 1792, où il fut reclus à Saint-Catherine. Le 24 octobre il promet de se soumettre aux lois de la république.
• 9 ventôse an IV  [28 février 1796] Rodez : Jacques VALAT prêtre non fonctionnaire se rend librement à la maison de réclusion Les Anonciades destinée aux prêtres sexagénaires ou infirmes. Il demande alors à l’administration de la commune de Rodez un secours, qu’il obtient le 20 ventôse an 4e (10 mars 1796). Puis à sa sortie de réclusion, il demande d’être payé du “franc metallique” accordé à chaque prêtre reclus, et qu’il n’a pas eu du 28 prairial (16 juin) au 28 fructidor an 4 (14 septembre 1796), date à laquelle il a été provisoirement mis en liberté. Le 13 frimaire an 5 (3 décembre 1796) l’administration accepte de lui payer les 90 “francs metallique” qui lui sont dûs comme secours, pour les 3 derniers mois de sa réclusion.
• 5 frimaire an VI [25 novembre 1797] Rodez : Jacques VALAT retrace son parcours depuis sa 1ere détention, et explique les maux dont il est affligé et demande un examen médical. Les médecins attestent qu’il souffre d’une hernie ombilicale incurable et que le moindre effort rendrait dangereuse. Ce certificat lui permet de rester chez lui, sous surveillance de la municipalité. Il est toujours présenté comme « prêtre approuvé » puis comme viciare à Rodez.
• 13 septembre 1801, Rodez : Un tableau des ecclésiastiques mentionne Jacques VALAT, ex-vicaire de chœur, n’exerçant aucune fonction, ayant fait sa soumission, exerce le culte ; avec la remarque « Ils ont tous de l’instruction et de la moralité, ils méritent la confiance du gouvernement » 
• En septembre 1809, Jacques VALAT réside toujours à Rodez et perçoit une pension de 512 livres.

• 12 décembre 1813, Rodez : Jacques VALAT prêtre décède au domicile de son neveu, dans une maison sise rue du Terral. L’un des déclarants est Antoine ACQUIER ancien carillonneur de la cathédrale. L’acte du nécrologue du clergé le qualifie d’ancien recteur [de la sucursalle] du collège, à Rodez.

Mise à jour : 25 août 2019

Sources
Ad12/ 5 L 257 ; F-Ad12/ 1 L 1833 ; F-Ad12/ 1 L 1879 ; F-Ad12/ 4 E 212-3 ; F-Ad12/ 5 L 257 ; F-Ad12/ Rodez, 1813 ; F-An/ DXIX/042/656-2/03 ; F-An/ F19/865 ; Pierre-Aloïs VERLAGUET, Notices sur les prêtres du Rouergue déportés pendant la période révolutionnaire ; vPierre-Aloïs VERLAGUET, Notices sur les prêtres du Rouergue déportés pendant la période révolutionnaire, Rodez, 1927, tome 2, p.

<<<< retour <<<<