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STERN, Jean Jacques (ca 1744-1803)
État civil
NOM : STERN     Prénom(s) : Jean Jacques     Sexe : M
Date(s) : 1744 ca  / 1803-5-1
Notes biographiques

Musicien dans l'armée puis dans l'orchestre du duc de Noailles, Jean Jacques STERN, spécialiste du basson, ne revient dans sa ville natale, Strasbourg [Bas-Rhin], qu'en 1780. Après son mariage, il envisage de rejoindre l'orchestre de la cathédrale Notre-Dame, mais ses espoirs sont déçus. En 1793, le Comité de Musique du Temple de l'Être suprême fait appel à lui comme musicien d'appoint. Il doit patienter jusqu'en mars 1795 pour se faire titulariser, environ trois mois avant la dissolution de l'orchestre. Lors de sa disparition (1803), il était infirmier-major à l'hôpital civil de Strasbourg.

• [vers 1744], Strasbourg [Bas-Rhin] : Jean Jacques STERN naît du mariage d'André STERN, musicien, et d'Anne Marie Fritsch.

• [début des années 1760] : STERN sert "pendant plusieurs années dans le cidevant régiment d'Alsace en qualité de musicien".

• [vers 1765]-1780 : Dans sa supplique au District de 1792, il raconte avoir été attaché au maréchal de Noailles pendant quinze ans, sans préciser en quelle qualité (musicien ?).

• 1780 : Il se retire "dans la ville de Strasbourg, son lieu natal, qui a de tout tems été le berceau des arts et des sciences, pour y cultiver son talent pour le fagotto" (terme italien désignant le basson).

• 1782, Strasbourg : L'Almanach d'Alsace pour l'année 1783 indique que M. STERN, basson pensionné par la ville, demeure rue dite Bickergass. Travaille-t-il au Théâtre ?

• Novembre 1784, Strasbourg : Le mariage entre Jacques STERN, musicien pensionnaire de la ville, avec Catherine Élisabeth Wenck, fille de Jean Wenck, cocher, et d'Élisabeth Weishaur, est proclamé en la paroisse luthérienne de Saint-Pierre-le-Jeune.

• [1789], Strasbourg : STERN est alors dans l'expectative d'un emploi lui procurant des revenus réguliers, comme il le conte en 1792 : "Plusieurs de ses contemporains ayant été placés successivement, il avoit tranquillement attendu qu'à son tour, il trouvât de l'emploi pour son instrument, qui lui devenoit d'autant plus indispensable qu'il étoit père de famille. Ayant sacrifié dans cette attente la meilleure partie de sa petite fortune, il espéroit toucher au moment d'obtenir quelque chose de stable, lorsque les événemens arrivés par la révolution ont reculé tout à fait son attente".

• 1791, Strasbourg : STERN, basson, fait toujours partie des musiciens pensionnés par la municipalité. Il réside rue de la Demie Lune.

• 23 juin 1792, Strasbourg : Ayant appris le décès du musicien de la cathédrale Richard MOSER et le départ de LAUSENMEYER, collègue du précédent, Jean Jacques STERN propose d'occuper les deux places vacantes, comptant sur la volonté des pouvoirs publics de réduire le coût de fonctionnement de l'orchestre, et ce sans amoindrir "la décence et la majesté du Culte". Il se présente comme un musicien capable de manier plusieurs instruments, mais aussi comme "un père de famille extrêmement circonscrit" dont les administrateurs du District auraient le pouvoir de faire revivre le "talent languissant". Il est convaincu qu'Ignace PLEYEL, directeur de la musique de la cathédrale, confirmera son "utilité". Ce dernier assure en effet "qu'il connaît le sr Stern comme un bon citoyen et un exelent talent qui est également fort sur le basson et sur le violon". Ce musicien serait, ajoute-t-il, "fort utile pour double emploi" et son engagement apporterait de surcroît "une économie à l'administration".
• 28 juin 1792, Strasbourg : Le District invite la municipalité à donner son avis. On ne sait si la démarche de STERN a abouti et s'il a pu, l'espace de quelques semaines ou mois, être employé à la cathédrale.

• 7 octobre 1793, Strasbourg : Le nom de STERN apparaît sur une Liste supplémentaire des musiciens-artistes employés au Temple de l'Être suprême, signée par DUPONT et CLADÉ, deux membres du comité de direction de l'orchestre. Ils ont été sollicités "pour completter le nombre d'artistes indispensablement nécessaires pour l'exécution du nouveau genre de musique composée pour ledit Temple". Ayant "constamment coopéré à cette musique depuis son établissement, sans avoir encore touché de salaires", ils ont droit à un traitement, estiment les deux responsables. STERN a joué de la clarinette.

• 29 décembre 1794, Strasbourg : Les musiciens BUSCH père et fils, RHEIN, PERWEIN, STERN, WOLFF, DEISSELBACH, WILLIG et POPP adressent une requête aux représentants de la Ville "portant que lorsque la municipalité a autorisé les artistes lyriques à donner des concerts, elle n'a sûrement pas entendu que quelques-uns d'entr'eux jouissent, à l'exclusion des autres, des effets de cette permission ; mais que son intention a été que ceux-ci participassent également au bénéfice de cette entreprise". Persuadés de cela, les pétitionnaires "ont demandé aux Citoyens Dumonchau & consors d'entrer avec eux dans cette société", sans obtenir de réponse. Estimant que cela équivaut à un refus, "ils espèrent que la Municipalité déclarera cette permission commune à tous les artistes lyriques cidevant pensionnés par la Commune pour participer au bénéfice de l'entreprise, en offrant de supporter de même la perte qui pourrait en résulter". Le corps municipal acquiesce et élargit son arrêté du 24 brumaire à tous les autres artistes lyriques "qui ont des talens bien connus et qui n'ont pas pris avec les premiers des arrangemens particuliers".

• [Janvier 1795], Strasbourg : STERN, basson, est mentionné sur une Liste supplémentaire des artistes qui ont constamment coopéré à la Musique du Temple de l'Être suprême depuis son établissement et qui n'ont pas encore touchez de salaires.
• 18 mars 1795, Strasbourg : Finalement, STERN a été engagé dans l'orchestre du Temple de l'Être suprême à titre permanent. En qualité de basson, il touche 200 livres, d'après l'état arrêté le jour même par le corps municipal.
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre du Temple est dissout à la suite de la réouverture de l'édifice aux catholiques.
• 3 juillet 1795, Strasbourg : La municipalité accorde à STERN une prime d'une moitié de quartier, qui s'ajoute à son salaire du trimestre ; il touche donc 75 livres au lieu de 50.

• 3 floréal an IV (22 avril 1796), Strasbourg : Jean Jacques STERN, musicien, demande à la municipalité de certifier une attestation imprimée que son fondé de pouvoir doit produire au bureau des biens des émigrés à Paris pour toucher les arrérages d'une rente viagère de 400 livres par an. Il obtient satisfaction.

• 2 mai 1803, Strasbourg : Jean George Stern, menuisier, 57 ans, annonce le décès, survenu la veille, de son frère Jean Jacques STERN, infirmier-major à l'hospice civil de cette ville, à l'âge de 59 ans. Il était l'époux d'Élisabeth Wenck.

• 28 mars 1829, Strasbourg : Catherine Élisabeth Wenck, veuve de Jacques STERN, artiste musicien, décède au n° 31, rue de la Rappe, à l'âge de 65 ans.

Mise à jour : 26 mars 2021

Sources
Almanach du département du Bas-Rhin pour l’année bissextile 1792 ; Almanach d’Alsace pour l’année 1783 ; F-Ad67/ M Strasbourg / St-Pierre-le-Jeune ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 144 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 145 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 147 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 320 MW 2 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-Strasbourg méd/ A 59724

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