Login
Menu et informations
SCHAFFNER, Frantz Josef, l'aîné (1749-1830)

SCHAFFNER, Frantz Josef, l'aîné (1749-1830)

État civil
NOM : SCHAFFNER     Prénom(s) : Frantz Josef     Sexe : M
Complément de nom : l'aîné
Autre(s) forme(s) du nom : SCHAFNER
CHAFFNER
FRANTZ-SCHAFFNER
François
François Joseph
Franz
Frantz
Date(s) : 1749-3-9   / 1830-5-19 
Notes biographiques

Les SCHAFFNER forment une fratrie de musiciens militaires originaires d'Alsace et au sein de laquelle il est parfois délicat de s'y retrouver. Après avoir sillonné la France au gré des nombreux déplacements de ses régiments, Frantz SCHAFFNER quitte l'armée à l'aube de la Révolution. Il devient professeur de musique, d'abord brièvement à Orléans, puis s'installe définitivement à Strasbourg, où il continue à donner des leçons, une activité qu'il cumule aussi avec celle de marchand de tabac. La présente notice a retenu la forme germanique de son premier prénom, Fran[t]z, qu'il utilise notamment pour signer, mais la plupart des sources utilisent, elles, la version francisée, à savoir François.

• 9 mars 1749, Traenheim [Bas-Rhin]: Dans cette paroisse du diocèse de Strasbourg naît Frantz SCHAFFNER, fils de Jean-Michel Schaffner, vigneron et tonnelier, et de Magdelaine Schivin [ou Schiven, Schibin], suivant ce qu'indique son acte de mariage en 1785. Il semble être l'aîné de quatre frères : Jacques, Antoine, Nicolas, et Sébastien.

• 1er mai 1777, Besançon [Doubs] : Frantz SCHAFFNER porte sur les fonts baptismaux sa nièce Reine Josèphe, la fille de son frère Jacques. Il est alors mobilisé au régiment de Sonneberg.

• 6 avril 1785, Metz [Moselle] : L'ensemble des frères SCHAFFNER sont réunis en l'église Saint-Georges pour le mariage d'Antoine SCHAFFNER qui épouse Marguerite-Rose Moser, la fille d'un musicien de Sarrelouis, François MOSER. Ils appartiennent tous au corps des carabiniers comme musiciens.
• 7 juin 1785, Metz : En l'église Saint-Livier se marient François-Joseph SCHAFFNER, "musicien au corps des carabiniers dans l'escadron de mestre de camp aux cazernes de Chambières de cette paroisse", et Magdelaine-Charlotte Martin, âgée d'environ 21 ans, fille de Jean Martin, maitre chapelier, et de défunte Anne Lefaucheur, elle aussi de cette paroisse. L'acte rappelle la date de naissance du marié et son ascendance. Il est accompagné de deux de ses frères, Jacques et Nicolas, ainsi que d'un autre homme de la musique : Jean-Baptiste BARGALAS, "maitre de Dance de la paroisse Saint-Georges". Tous signent.

• 5 septembre 1786, Metz : Quatorze mois plus tard, c'est au tour de Nicolas SCHAFFNER de se marier. Il épouse Catherine Steffen dite Étienne. Frantz SCHAFFNER est toujours présent mais cette fois-ci il est le seul frère SCHAFFNER à signer l'acte de mariage.

• 26 juin 1787, Saumur [Maine-et-Loire] : Frantz SCHAFFNER est choisi pour être le parrain d'un neveu que l'épouse de son frère Nicolas vient de mettre au monde. Les deux hommes appartiennent aux Carabiniers, alors casernés à Saumur.
• 21 novembre 1787, Saumur : Il devient père d'une petite fille prénommée Louise-Cécile et qui a pour parrain son oncle paternel Nicolas.

• 1er avril 1788, Saumur : Les frères SCHAFFNER quittent le corps des carabiniers. Ils entrent dans les jours qui suivent au service de Florent-Alexandre-Melchior de La Baume, Comte de Montrevel, un très riche mélomane de Mâcon [Saône-et-Loire] qui entretient une brillante troupe de musique. Celui-ci leur verse 620 livres pour leurs frais de voyage et les engage pour un salaire annuel de 1 100 livres chacun.

• 27 juillet 1789, Bourg-en-Bresse [Ain] : Magdelaine Martin met au monde un garçon, Jean-Baptiste. Les SCHAFFNER fréquentent probablement cet été-là le château de Challes où séjourne alors le comte de Montrevel qui y a fait aménager un petit théâtre pour ses divertissements.
• 23 septembre 1789, Bourg-en-Bresse : Le couple perd une fille âgée de trois ans et prénommée Magdeleine. On ignore où cette enfant, qui était semble-t-il leur ainée, a vu le jour.

• 27 avril 1790, Orléans [Loiret] : Le Journal général de l'Orléanois fait la promotion d'un concert qui sera donné  par "le Sr FRANTZ, musicien allemand, attaché au théâtre de Monsieur [...] demain mercredi 28 [et] dans lequel il exécutera sur la clarinette & le hautbois un concerto & différentes variations. On commencera à 5h précises ; la salle est vis à vis le grand Corps de garde de MM. les Volontaires, à coté de M. Letourmy, libraire, place du Martroi". S'agit-il de Frantz SCHAFFNER ? Rien ne permet de l'affirmer, même si l'année suivante deux autres annonces du journal général du département du Loiret nous conduisent sur sa piste.

• 12 mars et 15 avril 1791, Orléans : Un sieur FRANTZ-SCHAFFNER l'aîné, musicien, fait paraître deux annonces équivalentes pour des leçons de musique qu'il donne avec ses deux nièces âgées de douze et de treize ans. La première annonce propose "des leçons de musique vocale, de clavessin et de violon". La seconde modifie subtilement la proposition, sans doute en vue de mieux la mettre au goût du jour : "des leçons de forte-piano, avec les règles d’accompagnement, de musique vocale, de violon & du cor". Il habite au cœur de l'Orléans actif : "Sa demeure est chez le sieur Malidor, vinaigrier, rue du Colombier, près la Comédie". Tout porte à croire qu'il s'agit ici de Franz SCHAFFNER qui serait secondé par sa filleule Reine Josèphe et Françoise Martine SCHAFFNER, dont les âges coïncident parfaitement avec ce que disent les annonces. Les deux adolescentes semblent lui avoir été confiées à la suite du départ de leurs parents pour la Belgique.

• 1793 - 1809, Strasbourg : Devenu veuf, Franz SCHAFFNER partage désormais la vie de Madeleine Mohr, la fille d'un sculpteur de Westhoffen [Bas-Rhin]. Sa nouvelle épouse met au monde huit enfants en seize ans. Sur huit actes de naissance, François SCHAFFNER est dit trois fois musicien, une fois rentier et quatre fois marchand de tabac.

• 19 mai 1830, Strasbourg : François Joseph SCHAFFNER, âgé de 81 ans, né à Traenheim, musicien, veuf en premières noces de Madeleine Martin, et en secondes noces de Madeleine Mohr, meurt à son domicile. Son décès est déclaré le même jour par son fils Jean-Baptiste, devenu lui aussi musicien, et un menuisier qui était son voisin

Mise à jour : 17 avril 2021

Sources
F-Ad01/ BMS Bourg-en-Bresse ; F-Ad49/ BMS Saumur ; F-Ad57/ BMS Metz, St-Livier ; F-Ad57/ NMD Strasbourg ; F-Ad67/ NMD Strabsourg ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-Am Besançon/ BMS Ste-Madeleine ; F-Am Metz/ BMS St-Georges ; F-BmOrléans/ Journal général de l’Orléanois ; F-BmOrléans/ Journal général du département du Loiret ; L. Lex, Les premières années du théâtre de Mâcon..., 1901

<<<< retour <<<<