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SAUTEREAU, Alexandre Marie (1755-1795)
État civil
NOM : SAUTEREAU     Prénom(s) : Alexandre Marie     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SAUTREAU
SAUTERAU

Date(s) : 1755-4-28   / 1795-9-14 
Notes biographiques

Fils et frère de musiciens d'Église, Alexandre-Marie SAUTEREAU le devient également, même s'il avait peut-être moins de talents ou plus de difficultés ("attendu ses infirmités") que son frère. Né à Rennes, c'est à La Rochelle qu'il exerce à la veille de la Révolution.

• 28 avril 1755, Rennes : Alexandre-Marie SAUTEREAU est le fils de Pierre-Étienne SAUTEREAU, basson de la cathédrale de Rennes, et de Marie Bourdin. Ses parents s'étaient mariés le 2 décembre 1751, peu de mois après que son père, originaire du Berry, ait obtenu son poste à Saint-Pierre de Rennes, le 19 mai 1751. L'enfant est tenu sur les fonts baptismaux par "noble homme Alexandre René Pineu-Duval" et par "delle Catherine Marie Barthoneuf".

• 2 août 1766, Rennes : Alexandre-Marie et son frère Jacques sont admis à la psallette de la cathédrale Saint-Pierre de Rennes. Alexandre-Marie a déjà plus de 11 ans, ce qui paraît un âge tardif pour intégrer une maîtrise d'enfants de chœur. Le maître de la psallette est alors, et depuis 1733, le sieur JULIEN.

• 22 mars 1773, Rennes : Son frère, Jacques SAUTEREAU, enfant de chœur, sort de la psallette, ayant apparemment fini son temps. Un mois plus tard, le 19 avril, Alexandre-Marie, quitte également la psallette "attendu ses infirmités", il reçoit une gratification de 150 livres. Les deux frères Sautereau sont remplacés par Bernard BÉDARD et Jacques LEFORT. Le maître de musique est alors Nicolas COLLIN DESGRAVIERS qui, depuis Pâques 1772, a remplacé le sieur JULIEN.

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• Avril 1784, Saintes : Étienne-Bonaventure LAURIER est engagé pour chanter la haute-contre par le chapitre de la cathédrale Saint-Pierre, pour un salaire annuel de 706 livres. Ce chapitre, qui avait des difficultés pour recruter semble t-il un bon chanteur haute-contre, avait chargé son maître de musique Jean-Claude JOSSE de trouver un candidat susceptible de correspondre à ses attentes au printemps 1783. En septembre 1763, Bon François Hyacinthe SIMON est engagé un mois à l'essai après avoir été entendu mais il quitte rapidement la cathédrale. Étienne-Bonaventure LAURIER lui succède alors. Les frères SAUTEREAU ont-ils joué un rôle dans son recrutement à Saintes ? Jacques SAUTEREAU occupe alors à la collégiale d'Eymoutiers le poste de serpent-basson qu'avait antérieurement occupé LAURIER. Mais on ignore si Alexandre-Marie est alors déjà en poste à La Rochelle.

• 25 juillet 1787, La Rochelle : Alexandre-Marie SAUTEREAU, "musicien de la cathédrale de cette ville", épouse Catherine-Claire Aupetit, une habitante de La Rochelle, fille d'un maître perruquier. La mariée demeure paroisse Saint-Sauveur, où le mariage est célébré, tandis que le marié demeure sur la paroisse Saint-Barthélemy. Le célébrant note qu'il est le fils d'un ancien basson de la cathédrale "de Rennes en Bretagne", feu Pierre-Étienne SAUTEREAU. De nombreux musiciens et amis du mariés sont présents. Parmi eux, les sieurs Marc Antoine CROUZET, maître de musique, François Anne BURDELOT musicien, et Pierre MAUGÉ, aussi musicien. Son frère Jacques SAUTEREAU, alors serpent de la collégiale d'Eymoutiers en Limousin, est absent de la noce. 

• 20 juillet 1788-19 juillet 1791, La Rochelle : Il signe dans le registre de la paroisse Saint-Jean-du-Pérot comme sacristain. Le 11 novembre 1790 est baptisé son fils Pierre-Alexandre. Son parrain est le doyen curé de la paroisse. Alexandre-Marie SAUTEREAU signe "Sautereau sacristain de st Jean". Dans cette église, le sacristain a vraisemblablement un rôle musical.

 • 6 octobre 1791, Saintes : SAUTEREAU, serpent à la cathédrale de Saintes, demande à être payé pour son service effectué depuis le 13 septembre. Il reçoit 35 livres pour les 18 jours où il a exercé (sur une base de 700 livres par an). Cette demande et ce traitement très partiel suggèrent qu'il a alors quitté Saintes, après un très bref passage, sans doute pour retourner à La Rochelle.

• Octobre 1792, Saintes : Un tableau administratif donne la composition de la musique de la cathédrale constitutionnelle. Y voisinent le maître de musique JOSSE, l'organiste mademoiselle DELAITRE, et les musiciens ALLIOT, BERTHOMÉ, CROCHERIT, DUPONT, GAUDRION, LAURIER, SAVIGNY et TAULOIS. SAUTEREAU (sans prénom indiqué) est mentionné comme basson et serpent, résidant à Saintes et bénéficiant d'un traitement de 700 livres par an. La colonne "observations" indique: "reçu à la place de son frère suivant le certificat du département du 5 octobre dernier".
L'hypothèse la plus vraisemblable est que Alexandre SAUTEREAU, après un bref séjour à Saintes, aurait fait signe à son frère Jacques, jusqu'alors serpent basson à Eymoutiers en Limousin, pour venir occuper son poste. Mais cela reste actuellement du domaine de l'hypothèse, et la date elle-même de ce remplacement reste douteuse : le "5 octobre dernier" est-il le 5 octobre 1791 ou 1792 ? Vraisemblablement 1791, et cela serait donc immédiatement lié à la demande de paiement mentionnée ci-dessus au 6 octobre 1791.

• 1793, La Rochelle : On retrouve Alexandre SAUTEREAU en tant que musicien à la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle. Il demande alors les sommes que la loi du 1er juillet 1792 lui accorde. Le district de la Rochelle communique sa demande au district de Saintes, qui fixe sa gratification à une année de traitement soit la somme de 700 livres, versé le 4 mars 1793.

• 26 septembre 1794, Rochefort [Charente Maritime] : Alexandre Marie SAUTREAU âgé de 36 ans, musicien de l'artillerie de la ci-devant marine, demeurant rue des Fonderies, et François BERNARD âgé de 28 ans, chef d'orchestre de théâtre, déclarent le décès de Jean-Baptiste Alexandre Sautereau, âgé de 7 ans.

• 14 septembre 1795, Rochefort : Musicien du bataillon d'artillerie de la marine, Alexandre Marie SAUTEREAU meurt à trois heures du matin à son domicile rue du Martrou.

• 27 avril 1796, Rochefort : Sa veuve se remarie avec un officier de santé, Jean-François Dupont.

Mise à jour : 5 septembre 2020

Sources
F-Ad17 / BMS La Rochelle, St-Barthélémy ; F-Ad17/ BMS Saint-Jean du Perrot ; F-Ad17/ BMS Saint-Sauveur ; F-Ad17/ BMS St-Sauveur de La Rochelle ; F-Ad17/ G 271 ; F-Ad17/ GG 371 ; F-Ad17/ GG 371/372 ; F-Ad17/ L 309 ; F-Ad17/ L 320 ; F-Ad17/ L 424 ; F-Ad17/ NMD Rochefort ; F-Ad35/ 1G 700  ; F-Ad35/ G 207 ; F-Am Rennes/ BMS St-Jean de Rennes

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