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ROY, Félix François (1774-1847)
État civil
NOM : ROY     Prénom(s) : Félix François     Sexe : M
Date(s) : 1774-12-25   / 1847-10-14 
Notes biographiques

Félix François ROY, enfant de chœur de la cathédrale de Noyon (Oise) de 1785 à 1790, a dû attendre 1793 pour toucher sa gratification de sortie.

• 25 décembre 1774, Argenteuil [Val-d'Oise] : Félix François ROY, fils de Jean Roy, vigneron, et de Marie Anne Puiseux son épouse, naît. Il est baptisé le même jour.

• 11 avril 1785, Noyon : Félix François ROY, d'Argenteuil, est reçu enfant de chœur par les chanoines de la cathédrale.

• 21 mai 1788, Noyon : Le nommé Félix François ROY, reçu enfant de chœur le 11 avril 1785, âgé pour lors de 10 ans et environ 4 mois, sortira en 1794 "et dès maintenant il aura rang au chœur avant Serpette et Pilon".
• 24 septembre 1788, Noyon : "Le nommé Verlain s'étant sauvé de la maîtrise des enfans de chœur et ayant emmené un petit nommé Roy, MM. ont abandonné ledit Verlain, qui déjà s’est engagé dans un régiment, mais pour le petit Roy, on le fera revenir de Compiègne, où on sait qu'il est demeuré et on le recevra après toutes fois qu'il aura demandé pardon de son évasion". 

• 23 août 1790, Noyon : ROY est renvoyé à la suite de la fermeture de la maîtrise avec juste une paire de souliers.
• 11 septembre 1790, Argenteuil [Val-d'Oise] : Avec deux autres enfants de chœur originaires comme lui d'Argenteuil, POTHERON et MALENÇON, Félix François ROY (par l'intermédiaire de son père Jean Roy) expose au Comité ecclésiastique qu'il a été renvoyé sans dot ni habillement, contrairement à l'usage, après avoir passé six ans (en fait un peu moins) à la maîtrise. Encore trop jeune pour exercer un métier, à la charge de ses parents, il réclame une gratification de 400 livres et les vêtements qu'il est de coutume de donner.
• 21 septembre 1790, [Argenteuil] : Avec ses deux camarades, il adresse au directoire du Département de l'Oise un mémoire de contenu à peu près similaire.
• 11 octobre 1790, Noyon : Dans un mémoire, le chanoine syndic de la cathédrale dément l'existence d'un bénéfice destiné aux enfants de chœur. L'usage du chapitre est de conserver les enfants 12 ans, expose-t-il, mais il peut les renvoyer à sa guise, en leur accordant une gratification plus ou moins élevée, qui n'excède jamais 400 livres ; parfois, en cas de mauvaise conduite ou si les parents réclament leur enfant, ils ne versent rien. Deux des trois enfants n'ont pas de voix, donc sont hors d'état de rendre service au chapitre. "Le troisième, à la vérité, a de la voix [il s'agit de ROY] ; mais une incommodité dont il n'est pas le maître, lui a constamment fait pourrir son lit tout le temps qu'il a été à la maîtrise". Si l’on ajoute sa mutinerie de 1788, le chapitre avait des motifs valables pour le renvoyer. Il l'a pourtant gardé jusqu'en août "par pure commisération". Celle-ci durerait encore si "le chapitre n'avoit été forcé de réduire ses dépenses par défaut de fonds". Il indique enfin qu'après la suppression de la maîtrise en août, tous les vêtements et le linge de corps des enfants leur ont été abandonnés, à l'exception des robes rouges : chacun a reçu une veste, une culotte et des bas d'hiver, le même ensemble pour l'été, huit ou dix chemises, des cols et mouchoirs à proportion, une paire de souliers neufs, un chapeau et une redingote. Ils ne peuvent donc pas se plaindre de ne pas avoir reçu d'habillement. 
• 14 octobre 1790, Noyon : Le directoire du District estime que les chanoines ont "mal à propos" renvoyé les trois enfants de chœur, qui ont passé six, huit et neuf ans à leur service. Ils doivent leur payer les dots et habillements qu'ils sont dans l'usage de fournir aux enfants qui sortent de la maîtrise. 
• 21 octobre 1790, Beauvais : Les administrateurs du Département de l'Oise estiment qu'il serait juste "d'accorder à chacun de ces enfants 200 livres par forme de gratification et pour que cet argent puisse contribuer à assurer leur subsistance à l'avenir" ; ils pensent aussi "que l'on devrait engager leur parents à employer cette somme à leur faire apprendre un métier". 

• [début 1793], Noyon : Conjointement avec neuf autres enfants de chœur de la cathédrale Notre-Dame, Félix François ROY demande une gratification, comme le décret du 24 juillet 1790 et la loi du 1er juillet 1792 le lui permettent.
• 21 février 1793, Noyon : Le directoire du District propose pour ROY 400 livres de gratification.
• 3 mars 1793, Paris : Denis Roy, député de Seine-et-Oise, demande aux administrateurs du Département de l'Oise l'arrêté pris au sujet des trois enfants d'Argenteuil afin que les parents, dont il est le porte-parole, puissent toucher leurs fonds dans le département de Paris ; "par là vous leur éviterez la peine de faire une longue route et obligerez des malheureux pères de famille, dont deux des dits enfans sont depuis six mois sur la frontierre à combattre les ennemis de la patrie". Les trois familles sont dans une "extrême nécessité", ajoute-t-il.
• 5 mars 1793, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise se range à l'avis du District.

• 14 octobre 1847, Argenteuil : Félix François ROY, ancien lieutenant au 29e régiment d'infanterie légère, meurt à son domicile, rue Notre-Dame, à l'âge de 73 ans.

Mise à jour : 15 janvier 2017

Sources
F-Ad60/ 1 LP 97 ; F-Ad60/ 1Q2/1013 ; F-Ad60/ 1Q2/403 ; F-Ad60/ 1Q2/404 ; F-Ad60/ G 1336/1 ; F-Ad60/ G 2620 ; F-Ad95/ 3E6 225 ; F-Ad95/ 3E6 61 ; F-An/ DXIX/092/798/01-02

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