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ROBIN, Gabriel (1761-1833)
État civil
NOM : ROBIN     Prénom(s) : Gabriel     Sexe : M
Date(s) : 1761-7-12   / 1833-10-11 
Notes biographiques

Gabriel ROBIN est un intéressant exemple de va-et-vient entre ville et village : aperçu comme chantre à Autun, c'est dans le village de Reclesne, à deux lieues de là, qu'il est maître d'école – et, donc, chantre – lorsque la Révolution commence. Il revient ensuite à Autun, et à son décès, en 1833, est toujours dit "chantre".

• 12 juillet 1761, Autun : Gabriel ROBIN naît sur la paroisse Saint-Jean-le-Grand. Il est fils de Pierre Robin, "tissier de toile au faubourg d'Arroux", et de Philiberte Marotte. Son parrain est aubergiste.

• 6 novembre 1787, Autun : À Saint–Jean-l'Évangéliste est célébré le mariage de Gabriel ROBIN et de Jeanne Legros, fille mineure de Claude Legros, ouvrier en serviettes, et de Françoise Ruault. Elle ne semble pas être la fille du Claude LEGROS référencé lui aussi comme chantre, car le nom de sa mère ne correspond à aucune des trois épouses relevées pour celui-ci. Il est très plausible qu'il y ait néanmoins un lien de parenté. On remarque aussi la présence de François BOISSEAU, "tixier de toille à Autun" : il est le beau-frère du marié parce qu'il a épousé une de ses sœurs, Jeanne Robin, le 25 février 1783. Aucun métier n'est indiqué pour Gabriel ROBIN.
• 10 novembre 1787, Autun : Lorsque Riambourg, le curé de Saint-André, inhume dans le cimetière de cette paroisse la petite Émilande-Nicole, âgée d’un an dix jours, fille d’un boulanger de St-Pantaléon, il est assisté de Gabriel ROBIN chantre et de François Renault marguillier. Robin signe également l’acte suivant, le 11 novembre. Il n'est toutefois pas le chantre en titre de la paroisse Saint-André : dans les actes précédents, le "chantre de cette paroisse" était François BOISSEAU, son beau-frère, dans les actes suivants ce sera Léonard POIZEAU puis Jean OUDOT.
• 24 décembre 1787, Reclesne [Saône-et-Loire] : Dans ce village situé à moins de 12 km au nord d'Autun, on voit à cette date la première signature de Gabriel ROBIN, recteur d'école, dans le registre paroissial. Il a pris la suite du recteur d'école précédent, nommé Jean-Baptiste MARILLIER. Après son mariage, il lui fallait s'établir.

1790, Reclesne : Comme il le fait depuis son arrivée dans la paroisse, Gabriel ROBIN recteur d'école, assiste – et sans nul doute chante – à la plupart des sépultures.
• 9 mars 1790, Reclesne : Gabriel ROBIN, "recteur d’école audit lieu", est parrain d’une fille de Lazare Bligny, laboureur à Reclesne, auquel le lient des liens de cousinage. Ce Lazare Bliny sera peu après, durant quelque temps, officier municipal.
• 21 août 1790, Autun : Gabriel ROBIN est présent à Saint-Jean-le-Grand pour la sépulture de sa mère, Philiberte Marotte, morte à environ 67 ans. Son frère Benoît, et son beau-frère François BOISSEAU sont également cités parmi les témoins. Aucun métier n'est indiqué, sauf celui de feu le mari de la défunte, dont il est rappelé qu'il était "tisserand au faubourg d’Arroux".

• 18 mai 1792, Autun : À Saint-Lazare, Jeanne Legros, femme de Gabriel ROBIN, "recteur d’école à Reclesne", est la marraine d'une fille de François BOISSEAU (qui est dit tisserand à Autun, mais dont la signature est bien celle du chantre). La marraine "a déclaré ne sçavoir signer".
• 6 septembre 1792, Autun : Si Gabriel ROBIN est toujours "recteur à Reclesne", c'est néanmoins à Autun, sur la nouvelle paroisse Saint-Louis (formée par le regroupement de plusieurs paroisses antérieures), que son épouse accouche d'une fille, Pierrette. Le parrain choisi est Claude Legros, tissier, et la marraine Pierrette Pinard, veuve Robin, qui signent tous deux.

• 10 fructidor an II [27 août 1794], Reclesne : Gabriel ROBIN, "instituteur national de la ditte commune cy présent", déclare la naissance, deux jours plus tôt, d'un fils, qu'il prénomme François. Pas de grande manifestation d'adhésion au nouveau régime, donc, à travers ce choix de prénom.

• [1795], Autun : Plus aucune trace de la famille Robin n'a été relevée à Reclesne après 1794. On peut supposer qu'elle a quitté le village. Est-ce tout de suite pour revenir à Autun ? Une enquête complémentaire serait nécessaire pour répondre à cette question. De même, à quelle date Gabriel ROBIN a-t-il recommencé à chanter à l'église ? Est-ce dès le Concordat, voire un peu plus tôt ?

• 30 avril 1806, Autun : Gabriel ROBIN, instituteur à Autun, 46 ans, est l'un des témoins au mariage de Philibert DEMANGEOT et de Jeanne Françoise-Étiennette Hocquard, fille de Jacques HOCQUARD instituteur (et ancien musicien de la cathédrale). Il signe "Robin", et c'est clairement la signature de l’ancien chantre aperçu à Saint-André en 1787 et de l'ancien maître d'école de Reclesne.

• 11 octobre 1733, Autun : Au matin, Gabriel ROBIN, "chantre et ancien instituteur", décède en son domicile situé "champ de Mars de cette ville". Il était toujours époux de Jeanne Legros. La déclaration de décès est effectuée le jour même, et le premier déclarant est Philibert Chevalier, marguillier, demeurant à Autun, âgé de 46 ans. L'autre est un couvreur de 38 ans. La présence du marguillier comme premier témoin renforce la vraisemblance que Gabriel ROBIN ait continué à chanter à l'église – voire à la cathédrale – presque jusqu'à sa mort.

Mise à jour : 3 janvier 2021

Sources
F-Ad71/ BMS Autun, St-André ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-l'Évangéliste ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-le-Grand ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Lazare ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Louis ; F-Ad71/ BMS Reclesne ; F-Ad71/ NMD Autun ; F-Ad71/ NMD Reclesne

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