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RIEPP, Charles Joseph (1710-1775)
État civil
NOM : RIEPP     Prénom(s) : Charles Joseph     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : RIEP
RIEPPS
RIEPPE
Karl Joseph
Date(s) : 1710-1-24  / 1775-5-5
Notes biographiques

Facteur d'orgues et marchand de vins de Bourgogne, l'Allemand Charles-Joseph RIEPP s'installe durablement à Dijon, d'où il rayonne pour ses chantiers de facture d'orgue. Il construit notamment le grand orgue de l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon, mais aussi l'orgue de la Collégiale de Dole et des orgues en Allemagne.
La notice qui suit ne prétend pas étudier ses travaux de facture d'orgues, qui ont fait l'objet de recherches approfondies des spécialistes du sujet, notamment Pierre Marie Guéritey, et qui sont périphériques à l'objet de Muséfrem. On se contentera de donner quelques points de repère biographiques, familiaux ou professionnels (liens avec les milieux de l'orgue).

• 24 janvier 1710, Allemagne : Karl-Joseph RIEPP naît à Ottobeuren (Souabe). Son acte de mariage donne le nom de ses parents : "le sieur Martin Riepp et la Dlle Barbe Bercholerine son épouse, de la paroisse de St-Pierre et St-Paul d’Ottobeuren, diocèse d’Auxbourg". Il est le frère aîné de Rupert RIEPP, né un an après lui.

• 1737 ou 1738, Besançon [Doubs] : Les Bénédictins de l'abbaye Saint-Vincent de Besançon confient la construction de l’instrument de leur abbaye au facteur Charles RIEPP. Selon Jacques Gardien (L'Orgue et les organistes en Bourgogne et en Franche-Comté au XVIIIe siècle, 1943), ce chantier fut l'un de ses tout premiers en France. RIEPP était âgé de seulement 27 ans, et se trouvait depuis peu en France. Son devis est extrêmement court, sans indication de prix.

• 17 novembre 1739, Besançon : L’orgue de RIEPP construit à l'abbaye Saint-Vincent est reçu, conforme au devis, par le Bénédictin Dom François Pelletier, nommé expert. Il s'agit d'un instrument d’importance moyenne, avec un seul clavier manuel de 48 notes, et 11 jeux.
Suivront la restauration de l'orgue de l'abbatiale de Citeaux, des constructions d'orgues à Dijon, à Autun, Chalon-sur-Saône, Dole,  Beaune, Langres...

• 4 avril 1741, Dole [Jura] : Charles-Joseph RIEPP et Anne-Françoise Ève font établir leur contrat de mariage devant le notaire dolois maître Magdelaine. Ce contrat comporte une clause originale : la jeune fille rappelle "que nonobstant l’affection sincère qu’elle a pour luy" elle n'a consenti à épouser le facteur allemand que sur la foi qu'il ne l'emmènerait pas en Allemagne, "dans un royaume ou province dont elle n’entendoit pas la langue et ou elle ne seroit elle meme pas entendue". Le futur époux réitère sa promesse de ne pas s'établir en dehors du "duché ou comté de bourgogne" parce "qu’il désiroit si fort de rendre sa vie heureuse et tranquil"... 
• 18 avril 1741, Dole : Charles Joseph RIEPP, âgé de 31 ans, et Anne-Françoise Ève, 23 ans, se marient. Son frère Robert RIEPP assiste à la cérémonie et signe ("Ropert Riepp"). Témoins et signataires sont nombreux (près d'une dizaine). Les métiers ne sont pas indiqués, mais deux des présents au moins sont identifiables : l'organiste Claude RAMEAU (alors organiste de la cathédrale Saint-Étienne de Dijon), et le peintre Pierre Morlot (1716-1780), peintre dijonnais ami des Riepp. C'est lui qui fera ultérieurement le portrait de la famille Riepp, publié en ligne par P.M. Guéritey : https://karljosefriepp.blogspot.com/2012/01/charles-joseph-riepp-franc-macon.html).

• 3 mars 1742, Dole : Anne-Françoise Ève met au monde son premier fils, Charles-Robert-Joseph. Le parrain est l'oncle paternel de l'enfant, le sieur Robert RIEPP. La marraine est la grand-mère maternelle de l'enfant.

• [fin 1742 ou début 1743], Dijon [Côte-d'Or] : Charles-Joseph RIEPP et Anne-Françoise Ève quittent Dole pour s'installer à Dijon, paroisse Saint-Philibert. Ils louent la "maison de l’Aumonerie" aux bénédictins de Saint-Bénigne.

• Du 15 octobre 1743 jusqu'au 20 juin 1764, Dijon : Neuf enfants RIEPP sont baptisés à Saint-Philibert. Deux des parrains sont facteurs d'orgues : Robert RIEPP (le 15 octobre 1743), qui est aussi l'oncle paternel de l'enfant, et Joseph-Louis WEVRE [WEBER] deux fois (le 6 octobre 1754 et le 28 mars 1758), qui est le compagnon fidèle de RIEPP à partir de 1748. L'une des marraines, Reine Riepp, est l'épouse de Jude-Thadée EMPEREUR, lui aussi facteur d'orgues (le 21 juillet 1745). On remarque que le facteur d'orgues, s'il s'absente durablement de Dijon lors de certains chantiers, est malgré tout relativement sédentaire puisqu'il est présent lors des baptêmes de ses nombreux enfants...
La mortalité infantile et juvénile fauche amplement au sein des enfants Riepp. Seules survivent les deux filles qui sont représentées sur le tableau de Morlot (voir ci-dessus au 18 avril 1741 et ci-dessous au 24 octobre 1769).

• 30 avril 1746, Besançon : "ch :J.Riepp" signe ainsi au bas de l'acte de mariage (dans lequel il n'est pas mentionné) de son frère le sieur "Robert  RYEPT", 35 ans, et de la demoiselle Jeanne-Claude Ballyet, âgée d'environ 30 ans, mariage célébré par le prêtre Racine, "chanoine régulier de l’hôpital du saint Esprit". Le marié est dit "faiseur d'orgue", originaire d'Allemagne ("du diocèse d’Orbour") et résidant à Dijon, tandis que la mariée est orpheline d'un marchand fondeur en cuivre de Besançon. Les deux frères RIEPP travaillent ensemble à partir de leur base arrière, située à Dijon.
• 7 octobre 1746, Gray [Haute-Saône] : L’orgue de l'église Notre-Dame commencé par Claude VALENTIN n’est pas encore terminé. Un expert, dont on ignore le nom, juge que VALENTIN "n’a qu’une main… qu’il est bien vieux et d’ailleurs qu’il est extrêmement lent et que l’orgue en resterait là vingt ans sans être finie". Et cet expert propose de faire sommation à VALENTIN "de faire la rendue" de l’orgue et d’en confier la visite à "M. RIEPP qui travaille à Dijon et qui est un habile homme".

• 13 janvier 1748, Dijon : Charles-Joseph RIEPP, qui a obtenu des lettres de naturalité l'année précédente, est reçu dans la communauté de métier des marchands de vin en gros et en détail de Dijon. Avec son épouse, durant les années qui suivent et jusqu'à sa mort, ils achètent des vignes autour de Dijon et pratiquent un actif commerce de vin. Pierre Marie Guéritey écrit que les époux Riepp ont investi "dans les meilleurs climats de la côte de Nuits, à Chambolle, Morey, Vosne, Gevrey"
• 17 mars 1748, Dijon : "Dlle Anne Françoise Eve épouse de Mr RIEPPE facteur d'orgues" est la marraine  du 7ème enfant du musicien Claude-Anatoile CHAUVEREICHE. Le parrain est "Monsieur Edme LAUSSEROIS organiste de la Ste Chapelle du Roy de Dijon".
• 1er décembre 1748, Dijon : La fille de "Laurent Joucerant, garçon mugnier, et de Claudine Bart son épouse" est baptisée à Saint-Philibert. Son parrain est théoriquement le sieur Charles RIEPP facteur d'orgue. Mais celui-ci, absent, est représenté par Bénigne BOILLOT, "son aprenty", ce qui délivre au passage une information importante sur l'itinéraire professionnel de BOILLOT.

• 2 mai 1749, Chagny [Saône-et-Loire] : Karl-Josef RIEPP et Bernard MARET assistent et signent à l'inhumation de Rupert RIEPP, "facteur d’orgue résidant à Dijon", sans doute décédé la veille, à l'âge d’environ 38 ans. Il est inhumé "à l’entrée du collatéral droit proche les fonts baptismaux de l’église paroissiale du dit Chagny". La présence de Karl-Josef RIEPP et de leur compagnon Bernard MARET indique que l'atelier RIEPP était en train de travailler sur l'orgue de Chagny (orgue sur lequel on n'a par ailleurs aucune indication). De Dijon à Chagny on compte environ 55 km.

• 1749, Gray [Haute-Saône] : RIEPP reçoit un acompte de 1 000 livres pour les travaux convenus sur l'orgue VALENTIN de l'église paroissiale Notre-Dame. En 1752, il reçoit encore un acompte de 1 000 livres, "sur les 1 800 qui lui restent dues pour les réparations et ouvrages neufs qu’il fait actuellement à l’orgue", expose Jacques Gardien à partir des comptes paroissiaux.

• 7 février 1750, Dole [Jura] : Le maire propose aux membres du conseil de ville réunis la construction d'un nouvel orgue pour l'église paroissiale et collégiale Notre-Dame. Durant la séance, il explique d'abord que le doyen du chapitre a, de son côté, soumis cette même proposition devant une assemblée de paroissiens "les plus distingués", en disant que "depuis longtemps les orgues etoient ruinés et absolument hors service". Le maire rappelle ensuite "que le sieur RIEPP de Dijon fameux facteur d'orgues avait proposé plusieurs fois d'en faire à un bon prix". Le maire précise encore que "MM du chapitre donneroient quinze cent livres". Devant les notables de la paroisse, le doyen aurait ajouté que le Magistrat – en sa qualité de fabricien – "y contribueroit". Et même, l'on pourrait compter sur les dons de "beaucoup de personnes de considération". Sur cet exposé du vicomte-mayeur, le conseil délibérant accepte la proposition. Sous couvert d'homologation par l'Intendant, la ville est d'accord pour apporter 1000 écus.
Peu de temps après – fin février 1750 selon P. M. Guéritey –, le marché du grand orgue est signé avec RIEPP.

• 9 février 1753, Autun : RIEPP a terminé peu avant l'orgue de la cathédrale Saint-Lazare. Circonspect, le chapitre soupçonne avoir été floué. Il "consulte à Paris pour sçavoir si le huit pieds dudit orgue æquivault au seize". Un mois plus tard, il décide d'attendre l'arrivée du nouvel organiste, LE BŒUF, pour "prendre le parti qui sera trouvé le plus convenable avec le Sr RIEPP facteur au sujet du seize pieds qu’il étoit obligé par son marché de faire à l’orgue de cette église et qu’il n’a point exécuté". Finalement, le 18 avril, le chapitre demande au facteur de venir à Autun "le plus tost qu'il pourra", et en tout état de cause avant la fin de l'année, pour "conférer avec luy et terminer à l’amiable l’affaire du seize pied".
Dès le 11 mai 1753, et sans que le facteur soit venu, le chapitre lui écrit qu'il "s’en tient à l’arrêt rendu à Dijon au sujet de leur orgue, qu’il ne veut point user de la faculté de luy faire faire un seize pieds aud. orgue suivant qu’il y est teny par led. arrêt, qu’on luy retiendra les sommes arbitrées par le rapport de DESMAZURES, organiste, pour manquement dud Seize pieds". Le chapitre préfère donc clore l'affaire à l'amiable et récupérer une partie des sommes prévues pour financer l'instrument. Par ailleurs il rappelle à RIEPP qu'il doit "se transporter icy dans le tems convenable" pour venir accorder l'orgue.

• 14 avril 1753, Dole : L'installation du grand orgue de l'église paroissiale et collégiale est, pour l'essentiel, terminée [voir sommation adressée par la ville au chapitre]. Il est en place, contrairement au précédent instrument, au fond de la nef et sur une tribune. C'est à cette date et durant les fêtes de Pâques, qu'eut probablement lieu l'inauguration. Elle coïncide avec l'arrivée de l'organiste Jean-Baptiste TAPRAY.

• 18 août 1753, Autun : Les chanoines apprennent que "le sieur RIEPP étoit arrivé aujourd’huy en cette ville pour repasser l’orgue de lad. église en accord, comme il y est tenu pour la dernière fois, et avoir ensuite sa décharge générale". Le facteur demande au chapitre si oui on non il veut qu’il remette "une octave de bourdon sonnant seize pieds au lieu de huit". Le chapitre – qui a peut-être hâte de clore le dossier – décide "qu’on laisseroit l’octave sonnant seulement huit pieds comme elle est". Il demande à un chanoine, un sous-chantre, un chapelain et au sieur LEBŒUF son organiste "d’assister" (de surveiller ?) le facteur pendant son accordage.

• 23 avril 1756, Dijon : La marraine de Jeanne-Marguerite-Bénigne, née la veille, toujours paroisse Saint-Philibert, est l’ex-belle-sœur de RIEPP (la veuve de son frère Ruppert), qui s’est remariée le 17 janvier 1752 à un épicier de Besançon, le sieur Jean-César Duret. Elle est absente au baptême dijonnais, où elle est représentée par la femme du peintre Pierre Morlot qui avait été présent au mariage du couple Riepp (voir ci-dessus au 18 avril 1741).

• 1763-1764, Dijon : Les comptes de la fabrique de Saint-Philibert montrent que l'orgue de la paroisse Saint-Philibert est entretenu par Charles-Joseph RIEPP pour un abonnement de 18 livres par an.
• Juillet 1764, Besançon : Selon J. Gardien, Charles Joseph-Riepp traite avec le chapitre de la Métropole de Besançon pour la construction d’un nouvel orgue.

• 1766, en Allemagne : Charles-Joseph RIEPP construit les deux orgues du chœur de l'abbaye d'Ottobeuren en Souabe, son pays natal. Ils sont considérés comme faisant partie de ses chefs-d'œuvre.

• 24 octobre 1769, Dijon : En l’église Saint-Philibert de Dijon, l'une des deux filles Riepp parvenues à l'âge adulte, Jeanne-Françoise, épouse Barthélemy Trouvé, âgé de 31 ans, "avocat à la cour", fils d'un "avocat à la cour, président au grenier à sel et Bailly de Mirebeau". La très jeune mariée n'a alors que 16 ans et 8 mois.

• 9 novembre 1770, Dijon : Toujours en l’église Saint-Philibert, est célébré le baptême du premier petit-enfant du couple RIEPP, prénommé Léon-François. Le parrain est Mr Léon Trouvé, son grand-père paternel, et la marraine "Mde Anne Françoise Riepp, sa grand-mère maternelle". RIEPP semble absent, du moins ne signe-t-il pas l'acte de baptême. La marraine signe en juxtaposant son nom de jeune fille et son nom marital : "eve riepp".

• 5 mai 1775, Dijon : Charles-Joseph RIEPP s'éteint paroisse Saint-Philibert. Il est inhumé le 6 du même mois "dans cette église", c'est-à-dire à Saint-Philibert. Les deux témoins signataires sont son gendre, Barthélemy Trouvé, et son neveu, Joseph RABINY.
En effet, RIEPP constitue une dynastie indirecte de facteurs d'orgues réputés puisque Joseph RABINY est son neveu (par sa mère) et que le gendre de celui-ci, François CALLINET, lui succède ensuite.

• 3 janvier 1779, Dijon : Décédée la veille sur la paroisse Saint-Philibert, Dlle Anne Eve, veuve du sieur Charles Joseph RIEPP, "Md en cette ville", âgée d’environ 61 ans, est inhumée au grand cimetière de la paroisse, en présence de son gendre Barthélemy Trouvé.

Mise à jour : 13 mars 2022

• • • BIBLIOGRAPHIE :

Pierre Marie GUÉRITEY, Karl Joseph Riepp et l'orgue de Dole, Bron, Impr. Ferréol, 1985, 2 vol., 649 pages, planches.
Pierre Marie GUÉRITEY, https://karljosefriepp.blogspot.com/

Une liste des travaux de RIEPP se trouve dans sa notice Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Joseph_Riepp

Sources
Courriel PM Guéritey, février 2022 ; D. Havard de La Montagne, Nécrologie de J.-M. Baffert, 2018 ; D.Dinet, Religion et Société..., 1999 ; F-Ad21/ 1J 3664-2 ; F-Ad21/ BMS Dijon, St-Philibert ; F-Ad21/ BMS St-Michel de Dijon en ligne ; F-Ad21/ G 2551 ; F-Ad21/ G 2552 ; F-Ad21/ G 3601 ; F-Ad21/ G 3658 ; F-Ad21/ G 724 et 725 ; F-Ad39/ BMS Dole ; F-Ad39/ G 254 ; F-Ad71/ BMS Chagny ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, Ste-Madeleine ; F-Base Palissy/ Mobilier ; F-BmDijon/ Ms 1818 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1752-1755 ; G. Clanché, La musique, le chœur, le bas-chœur de la cathédrale de Toul, 1935  ; H. Martinet, Histoire des orgues et de leur facture en Bourgogne du Sud… 1980 ; J. Gardien, L'orgue et les organistes en Bourgogne..., 1943. ; J.-Y. Rublon, courrier 2009 ; J.Gardien, L'orgue et les organistes en Bourgogne…, 1943 ; J.Gardien, L'orgue et les organistes en Bourgogne…, 1943  ; L. Lex, "Claude et Lazare Rameau…", 1905 ; N. Dufourcq, Le livre de l’orgue français, 1971 ; Orgues en Franche-Comté, 2, 1989 ; P. M. Guéritey, "Les orgues et la musique…", 2012 ; P. M. Guéritey, Karl-Josef Riepp..., 1985. ; P. M. Guéritey, Orgues en Bourgogne, 2003. ; P. M. Guéritey, http://karljosefriepp.blogspot.fr/, 2013 ; P.M Guéritey, "Karl Joseph Riepp... Dole", 1985 ; P.M. Guéritey, "La Haute-Saône, Terre d’accueil pour les Callinet…", Salsa, 2019 ; P.M. Guéritey, https://karljosefriepp.blogspot.com/ 2019 ; PM Guéritey, Orgues en Bourgogne, 2003 ; É. Kocevar, "Les servitudes des organistes…", L'Orgue, 1999 ; É. Meunier, "Orgues et organistes des pays de l’Yonne…", 2002.

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