PROUST (ca 1759-1794 ap.)

Fondée au XI^ème siècle par des moines bénédictins l’abbaye de Saint-Florent sise à Saint Hilaire-Saint Florent, à proximité de Saumur [M&L], connaît son apogée au Moyen Âge. Puis elle devient mauriste pour survivre. Malgré ces vicissitudes elle conservera jusqu'à la fin du XVIII^ème siècle la mainmise sur l'organisation du clergé de la ville et notamment sur l'organisation musicale calquée sur celle de l'abbaye, à savoir la pratique du plain chant autour d'un chantre, d'un sous-chantre et d'un sacriste.

Le Sieur PROUST ex pensionnaire de l'abbaye de Saint-Florent-les-Saumur reste empreint de mystères. Les documents ne citent ni prénom ni date de naissance. Son âge est mentionné une fois dans les tableaux du district en série L : 32 ans en 1791.

Par ailleurs le clergé séculier de Saumur  -les églises Notre-Dame de Nantilly et Saint-Pierre de Saumur- sont sous tutelle de Saint-Florent. En 1790, la mainmise spirituelle de St Florent sur Saumur persiste mais matériellement ne subsistent du vaste domaine abbatial que quelques bâtiments quasi à l'abandon hébergeant une douzaine de pensionnaires dont PROUST.

• Jusqu'en 1790 : Le sieur PROU/ PROUST est serpent au service de l'abbaye bénédictine et mauriste Saint-Florent de Saumur.
• 30 mai 1791, Saumur [M&L] : PROUST, serpent, de l'abbaye de St Florent près Saumur se voit attribuer à titre provisoire une pension de 300 livres annuelles versée par quartiers de 75 livres.
• 4 octobre 1791 : Le secrétaire du district de Saumur, Vilneau,frère du sous-diacre de Saint-Pierre de Saumur, écrit une courte lettre au Procureur Général Sindic du département au sujet de PROU serpent de l'abbaye de Saint-Florent. Il dit avoir envoyé au département le 9 avril précédent  une requête ainsi que l'avis du district. Il suppose diplomatiquement qu'elle s'est égarée puisque aucune suite ne lui a été donnée. Il annonce joindre à nouveau l'avis du district de Saumur et plaide « la malheureuse position de l'exposant qui est pour ainsy dire sans ressource ». Intéressant exemple des soins qu'ont pris parfois les administrateurs locaux pour les musiciens en détresse matérielle.

• 11 avril 1792, Saint-Florent-lès-Saumur : Monsieur PROUST, musicien de Saint-Florent se voit attribuer une pension de 75 livres.
• Nivôse An III (décembre 1794), Saumur : PROUST, qui n'est toujours pas prénommé, continue à percevoir sa pension annuelle par quartier.
Cette date est la dernière mention du serpent PROU et seule indication concernant l'organisation musicale de l'abbaye de Saint-Florent. PROUST est à rapprocher du serpent MOUSSAULT mentionné à  Saint-Florent-le-Vieil, Mont-Glone à la période révolutionnaire.
En 1790, l'abbaye est dans un état vétuste. Elle a perdu son hégémonie permettant à l'évêque d'Angers de restructurer les églises paroissiales de Saumur. C'est à ce moment que des curés sont nommés à Nantilly, mais aussi Saint-Pierre et Saint-Nicolas.

Mise à jour : 28 novembre 2018