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PRIMET, Antoine (1731-1812)
État civil
NOM : PRIMET     Prénom(s) : Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PRIMÉ
Date(s) : 1731-11-2   / 1812-12-1 
Notes biographiques

Mâconnais de naissance, Antoine PRIMET a sans doute été formé à l'orgue à la cathédrale de sa ville natale où il a été enfant de chœur. On le perd de vue ensuite durant une dizaine d'années, avant de le retrouver au service de l'abbaye mauriste Saint-Alyre à Clermont-Ferrand jusqu'en 1790.

• 2 novembre 1731, Mâcon [Saône-et-Loire] : Antoine PRIMET voit le jour paroisse Saint-Étienne. Son père, prénommé Jean-Baptiste, exerce le métier de boulanger, sa mère se nomme Claudine Grivet ou Brivet.

• 15 novembre 1737, Mâcon : Antoine PRIMET est reçu enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale Saint-Vincent. Il remplace un certain DEVALÈRE, retiré par sa mère de la maîtrise pour aller suivre des études à Paris. Le même jour est sélectionné Louis DAVID, lui aussi fils de boulanger, qui n'entre réellement à la maîtrise que le 11 décembre 1737, après le renvoi de Claude-Bernard TOULON, malade. Le maître de musique est alors le prêtre Antoine OLIER, que l'on retrouvera ultérieurement à Clermont-Ferrand.

• 28 novembre 1745, Mâcon : Trois enfants de chœur de la cathédrale Saint-Vincent assistent à l'inhumation "dans le Préal" ou cimetière de la cathédrale, du petit Jean-Baptiste, mort la veille à un an, fils du musicien Pierre RALLET. Ces trois garçons, qui sont sans doute les aînés du groupe des enfants de chœur, se nomment Claude LABOUREAU, Antoine PRIMET et Louis DAVID. Tous trois signent lisiblement, de leur prénom et de leur nom ("antoine primet").

• 9 décembre 1747, Mâcon : Antoine PRIMET et Claude LABOUREAU sont à nouveau "témoins requis et soussignés" lors de la sépulture d'un enfant de deux ans, fils de Philibert Matras, "soubatonnier de cette église". Le jeune homme signe "antoine primé", indice de la plasticité graphique de son patronyme.

• 31 juillet 1748, Mâcon : Le chapitre décide d'allouer 83 livres 18 sols "pour l’habit de PRIMET enfant de chœur". C'est probablement l'indice de sa sortie de la maîtrise de la cathédrale de Mâcon. Le 26 juin précédent, en effet, à l'occasion du chapitre général, les chanoines avaient décidé de "renvoyer au mois d'août" le congé demandé par le sieur PRIMET, enfant de chœur. Quelques semaines plus tard est recruté un nouvel enfant de chœur, Joseph DURAND.

On ignore (actuellement) ce que le jeune homme a fait alors. Sans doute a-t-il dans un premier temps poursuivi des études.

• 25 juin 1751, Mâcon : Une petite rétribution de 48 livres est attribuée par le chapitre de Saint-Vincent au sieur PRIMET "dont le premier payement commencera aujourd’huy". Cela correspond vraisemblablement à un service à temps très partiel, les dimanches, jours de fête et de congé, pendant qu'il poursuit des études. Cela indique, en tout cas, qu'il demeure toujours à Mâcon.

24 janvier 1755, Mâcon : Le chapitre de la cathédrale accorde au sieur PRIMET "75 livres de gages pour jouer du violon". Le jeune homme a donc un talent jusqu'ici insoupçonné et joue du violon à l'église, probablement seulement les dimanches et jours de fête. De quoi vit-il alors ?

• 30 août 1757, Mâcon : Le secrétaire capitulaire de la cathédrale Saint-Vincent enregistre le versement d'une "gratiffication" de 48 livres au sieur PRIMET, "musicien". Aucune explication n'est fournie, mais cette délibération indique qu'à cette date PRIMET vit toujours à Mâcon.

• [Vers 1768], Clermont-Ferrand : Antoine PRIMET devient organiste de l'abbaye Saint-Alyre (dont l'orgue a été construit par Dom Bedos de Celles de 1748 à 1751). On ne sait rien encore de précis sur son parcours depuis sa sortie de la maîtrise de Mâcon.

• [Avant 1771] : Il épouse Antoinette Grivet qui porte le même nom de famille que sa mère, ce qui laisse supposer qu'elle pourrait être originaire de Mâcon également.

• 16 juillet 1771, Clermont-Ferrand : Leur fille Marie-Claudine naît paroisse Saint-Pierre.

• 1772, Clermont-Ferrand : En qualité d'organiste de l'abbaye Saint-Alyre, Antoine PRIMET reçoit des honoraires de 250 livres par an. Son souffleur d'orgue est rémunéré 18 livres, et le facteur d'orgues 60 livres.

• 15 mars 1778, Clermont-Ferrand : Son fils Aymé Jean-Baptiste François naît paroisse du Port mais décède âgé seulement de 15 mois. Il est enterré dans le cimetière de la paroisse Saint-Adjutor.
• 31 octobre 1782, Clermont-Ferrand : Une quittance de paiement nous apprend qu'en plus d'être organiste il est également rétribué pour chanter au service de l'abbaye Saint-Alyre. Il reçoit 150 livres annuellement.

1790, Clermont-Ferrand : PRIMET est depuis 22 ans organiste de l'abbaye mauriste Saint-Alyre. Il gagne désormais 300 livres de gages annuels (soit 50 de plus qu'en 1772) et précise "que pendant tout le temps qu'il y a eu un noviciat dans la maison de Saint-Allyre il retiroit en oultre de sa place 300 livres de cazuel".
• 10 décembre 1790 : Il adresse une supplique aux administrateurs du département du Puy-de-Dôme afin de toucher un secours. Il dit invoquer avec confiance la loi, "le tems de son service, son âge, les infirmités qui en sont une suite inséparable, l'impossibilité de réparer la perte d'une place qui lui assuroit sa subsistance"...

• 1er décembre 1812, Saint-Cyr-au-Mont-d'Or [Rhône] : Antoine PRIMET, "artiste musicien" natif de Mâcon, s'éteint à l'âge de 81 ans.

Mise à jour : 4 mai 2021

Sources
F-Ad63/ 1 H 228 ; F-Ad63/ 2 G 89 ; F-Ad63/ 3 E 500 482 ; F-Ad63/ L 2616 ; F-Ad69/ NMD Saint-Cyr-au-Mont-d'Or ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Vincent ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Étienne ; F-Ad71/ G 216/1 ; F-Ad71/ G 216/2

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