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PRADEAU, Jean (ca 1732-1810)
État civil
NOM : PRADEAU     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PRADEAUX
Date(s) : 1732 ca  / 1810-8-16 
Notes biographiques

Jean PRADEAU semble avoir eu un parcours classique : enfant de chœur puis musicien (serpent) auprès du chapitre de la collégiale de Saint-Astier (Dordogne). Mais cet aspect de sa vie est bien peu documentée ; on ne peut pas donner de précisions sur les périodes exactes de ces deux étapes. Sa vie personnelle est un peu mieux cernée : un mariage avec une jeune fille de Saint-Astier (le nom de Durieu est fréquent dans les registres paroissiaux de la ville) mais la date n'a pas été retrouvée car elle doit être dans un "trou" de la documentation (3 registres de la période 1704-1752 ont été détruits pendant la seconde guerre mondiale) ! De ce mariage sont issus huit enfants. Les baptêmes comme les mariages sont l'occasion de resserrer les liens avec les collègues (maître de musique et musiciens). Les quatre mariages d'enfants aident à percevoir une évolution dans la vie de Jean PRADEAU. Les deux unions qui ont lieu avant la Révolution "dure" unissent des familles de même niveau social voire un peu au dessus pour une fille (elle épouse un notaire et huissier royal). Plus tard, PRADEAU ayant perdu son emploi au chapitre doit exercer à plein temps la profession de marchand parfois citée beaucoup plus tôt comme une autre activité, ce qui peut se comprendre pour élever de nombreux enfants ; cette activité devait rester modeste et les mariages ont lieu avec des personnes elles aussi ... plus modestes. On remarquera qu'une fille épouse un divorcé beaucoup plus vieux qu'elle, signe peu-être d'une évolution dans la société, voulue par l'une (?), subie par les autres (?). Les dix années qui suivent ne sont pas documentée mais on sait par l'état-civil que PRADEAU meurt en 1810 à plus de 75 ans.

•  [1732-1733] : Jean PRADEAU est né dans cette période puisqu'il indique avoir 58 ans dans les dossiers 1790-1791. 

• [Vers 1738], Saint-Astier : La collégiale de Saint-Astier le recrute comme enfant de chœur.

• [date à préciser], Saint-Astier : Au chapitre de la collégiale de Saint-Astier, il devient serpent

• [date et lieu à préciser], Saint-Astier : Jean PRADEAU et Anne Durieu(x) se marient.

• 1753-1769, Saint-Astier : Huit enfants naissent de cette union. Parrains et marraines sont pris dans la parenté, peu savent signer. Lors du baptême de 1767, Jean PRADEAU est dit marchand ; il avait probablement une double activité. Lors du baptême du 25 mars 1769, le maître de musique de la collégiale, GIRARD DE SAINT AMAND est présent et signe ; ils se connaissent depuis près de vingt ans.

• 1787 et 1790, Saint-Astier : Deux enfants parvenus à l'âge adulte se marient. Le premier mariage est en octobre 1787, le second en janvier 1790 soit dans des contextes politiques encore calmes. Seule Marie (premier mariage) épouse un homme d'un milieu un peu supérieur (un huissier royal et notaire de Sain-Astier et fils de notaire) en présence de GIRARD DE SAINT AMAND, maître de musique de la collégiale et du père de Jean DOCHE, enfant de chœur ; les liens avec les collègues sont encore très nets.

• 1790, Saint-Astier : Quand chapitre et chœur vont être dissous, Jean PRADEAU est toujours serpent de la collégiale  sous la direction de GIRARD DE SAINT AMAND, il côtoie Pierre DUMAS et Dominique BROC. Son traitement total est de 400 livres (à ses gages de 300 livres par an s'ajoute par ailleurs un casuel de 100 livres). 

• 1791 : Dans la proposition de pension faite par le département le 16 février, il est dit pauvre, âgé de 58 ans et chargé d'une nombreuse famille. Prenant en compte sa période de formation comme enfant de chœur, il a une ancienneté de service de 52 ans. Le directoire du département de la Dordogne propose une pension de 300 livres (identique à celle proposée par le district de Périgueux en janvier). Il la reçoit en plusieurs acomptes.
 
• 1792 : Il reçoit 4 quartiers de 50 livres.

• 1794 et 1801, Saint-Astier : Un troisième enfant se marie fin décembre 1794, après plus d'une année tendue au niveau national, mais atténuée en Dordogne et le dernier en avril 1801, dix-huit mois après les débuts du Consulat et un retour au calme. Si la double activité de PRADEAU est présente jusqu'en 1790, elle semble bien devenir unique après cette date ce qui pourrait produire un certain recul dans la société locale avec, pour ses enfants, des conjoints issus de milieux plus modestes. On peut remarquer aussi que, dans le troisième mariage, Jeanne épouse un divorcé et on peut formuler plusieurs hypothèses de travail : une forme d'adhésion aux idées nouvelles des parents et des enfants (la loi sur le divorce date du 20 septembre 1792) dans un milieu longtemps très lié à l'Église catholique ou bien l'émancipation d'une jeune femme de 28 ans par rapport à son milieu resté plus en retrait. 

• 16 août 1810, Saint-Astier : Jean PRADEAU décède. D'après ce qui est écrit sur le registre, il a 78 ans et serait donc né en 1732 ; l'indication fournie par le département en 1791 est donc exacte.

Si les principales étapes de la vie privée et professionnelle sont connues, il reste des incertitudes quant aux lieux et aux dates. Les recherches seront poursuivies.

Mise à jour :  février 2018
 

Sources
F-Ad24/ 1 L 661 ; F-Ad24/ 5 E 367 4 à 6 ; F-Ad24/ 5 E 367-7, vue 32/50 ; F-Ad24/ 5 E 367/4 ; F-Ad24/ 8 L 10 ; F-An/ DXIX/090/738/03 ; R.Bouet, Le Clergé du Périgord au temps de la Révolution…, 1994

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