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POTTIER, Jean Marie Ambroise (1772-1859)
État civil
NOM : POTTIER     Prénom(s) : Jean Marie Ambroise     Sexe : M
Date(s) : 1772-3-26   / 1859-9-11 
Notes biographiques

Doté d'heureuses dispositions pour la musique, formé par les meilleurs maîtres, Jean Marie Ambroise POTTIER, enfant de chœur à Notre-Dame de Paris, aurait pu réaliser une belle carrière de maître de musique si la Révolution n'avait pas mis fin à l'existence des chapitres. Pour gagner sa vie, il dut intégrer l'administration des postes. Sous la Restauration, il renoue avec la musique, d'abord en tant que ténor à la Chapelle du roi, ensuite comme enseignant.

• 26 mars 1772, Belleville [aujourd'hui quartier de Paris] : Naissance de Jean Marie Ambroise POTTIER. Il est fils d’Ambroise François et de Marie Marguerite Bazard sa femme. Il est le frère de François Gabriel, autre enfant de chœur à Notre-Dame.

• Il apprend les éléments de la musique auprès d’un vieux maître, nommé AVRIL.

• 16 avril 1783, Paris : POTTIER est reçu enfant de chœur de la cathédrale Notre-Dame à la place de Claude Marie TOUSSAINT. Il a ainsi pu bénéficier des leçons de deux grands maîtres : l'abbé Jean-Baptiste François GUILLEMINOT-DUGUÉ puis Jean François LESUEUR.

• 27 août 1788, Paris : Jean Marie Ambroise POTTIER, enfant de chœur, est malade.

• 8 septembre 1789, Paris : Le chapitre lui accorde 450 livres de pension pour achever ses études à compter du 1er octobre de l'année prochaine d'après les dispositions de la fondation du chanoine de Mondran. Il est alors second enfant de chœur.

• 6 septembre 1790, Paris : Jean Marie Ambroise POTTIER, second enfant de chœur, obtient la permission de faire chanter en musique le premier psaume des vêpres à la place du cinquième à la fête de la Nativité de la Vierge ; il est autorisé à quitter la maîtrise aussitôt après.

• 20 mars 1792, Paris : Jean Marie Ambroise POTTIER rédige une supplique aux commissaires des biens nationaux du Département afin d'obtenir les extraits des registres capitulaires qui lui permettront d’obtenir la pension promise par les chanoines ; il est alors étudiant en droit. Il effectue cette démarche afin de "toucher cette foible récompense de dix années de services qu'Il a rendu, et qui n'a pas suffi à beaucoup près pour achever ses Etudes, devenues à la charge de son pere par la faute du payement et par l'Insuffisance de lad. somme".

• [vers 1795-1797], Paris : Il suit les cours d'Henri-Montan Berton au Conservatoire de musique. Se remémorant les leçons dispensées par ce maître en 1818, il le qualifiera d'aimable, bon et savant.

• 30 décembre 1797, Paris : Jean Marie Ambroise POTTIER s'unit par contrat de mariage à Louise Pierrette Philippon, fille majeure de Nicolas François Philippon et d’Edmée Gouaille sa femme. Il réside à Paris au n° 122, rue de la Lune, division de Bonne-Nouvelle. Il apporte la somme de 1 200 livres en numéraire donnée en avancement d’hoirie par ses parents et celle de 2 000 livres en effets mobiliers provenant de ses biens et épargnes. La future apporte de son côté 4 200 livres.
• 1er janvier 1798, Paris : Il l'épouse à la mairie du 4e arrondissement.
• Janvier 1812, Paris : Leurs enfants vivants sont Émilie Edmée, 13 ans ; Henri Jean Louis, 11 ans et demi ; François Théophile Ambroise, 10 ans ; Pierre, 6 ans et demi ; Ambroise Octave, 1 an et demi. 

• 22 novembre 1811, Paris : Louise Pierrette Philippon décède des suites d'une maladie dans l'appartement occupé par le couple au n° 5, rue du Sentier.
• 30 janvier 1812, Paris : Un inventaire après décès est dressé à la requête de Jean Marie Ambroise POTTIER, employé aux postes. La famille occupe un appartement aux troisième et quatrième étages de l'édifice. Le montant de la prisée s'élève à 3 448,68 francs. POTTIER s'intéresse toujours de près à la musique : il possède un forte-piano conçu par Érard, un violon, des partitions de musique et un portrait du compositeur Grétry. Il se rend régulièrement au théâtre et à l'opéra, comme le prouve la présence, parmi les bijoux, de deux lorgnettes de spectacle.

• 24 septembre 1814, Paris : Jean Marie Ambroise POTTIER est nommé musicien de la Chapelle du roi (ténor récitant) avec un salaire annuel de 2 000 francs.

• Mars-juin 1815, Paris : Pendant les Cent Jours, il n'est plus employé. Il n'a du reste jamais été musicien de la Chapelle impériale ; la date de réception donnée dans son état de service de 1825 (1er mai 1807), est fausse.

• 22 juillet 1815, Paris : POTTIER reçoit du duc de Rohan un brevet de musicien honoraire, car "l’admission à la chapelle de plusieurs dames et autres personnes attachées au théâtre nécessita un changement d’organisation, et Pottier ne fut pas compris dans cette nouvelle organisation". Il continue cependant à chanter à la Chapelle.

• 22 décembre 1815, Paris : Il adresse une requête à Papillon de La Ferté, intendant des Menus Plaisirs, afin d'obtenir une place de titulaire à la Chapelle lors de la réorganisation qui s'annonce. Il peut se targuer du soutien de Plantade et de Cherubini.

• 1818, Paris : POTTIER fonde une école de musique dans sa maison. Il publie la même année une Lettre à madame *** sur la musique, M. M…….o, et l’enseignement mutuel, chez F. Didot, 24 p., dans laquelle il critique le système d’enseignement de la musique de Massimino, alors en vogue, et fait l’apologie d'une formation à l’ancienne, dans le cadre des psallettes. Dans cet opuscule, il se présente comme musicien du roi, professeur de chant et membre de la Société académique des Enfants d’Apollon.

• Novembre 1825, Paris : Il est toujours ténor à la Chapelle royale, jusqu'au 1er janvier 1829, date à laquelle il est officiellement à la retraite.

• 1833 : Jean Marie Ambroise POTTIER, ex-musicien de la Chapelle, perçoit une pension de 56 francs, mais "n’a touché aucun des deux secours".

• 11 septembre 1859, Paris : Jean Marie Ambroise POTTIER, rentier, veuf de Louise Pierrette Philippon, trépasse à son domicile, n° 104 rue des Dames, dans le quartier des Batignolles-Monceau. Le décès est déclaré par son fils François Théophile Ambroise Pottier, 58 ans, employé, et son gendre Grégoire Grégoire, 64 ans, rentier.

Mise à jour : 18 mars 2016

Sources
César Gardeton, Bibliographie musicale de la France et de l'étranger [...], 1822 ; F-Ad75/ 5Mi1 1571 ; F-An/ LL 232/ 41 ; F-An/ LL 232/ 42 ; F-An/ LL 232/41/2 ; F-An/ LL232/38/2 ; F-An/ MC/ET/XCIII/327 ; F-An/ MC/ET/XXVII/556 ; F-An/ O/3/1613 ; F-An/ O/3/290 ; F-An/ O/3/354 ; F-An/ O/3/375  ; F-An/ S 7551 ; Fétis, Biographie universelle des musiciens ; Lettre à Mme *** sur la musique ; Liste générale des pensionnaires de l’ancienne liste civile ; Revue et Gazette Musicale de Paris

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