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PICHOT, Louis (ca 1752-1813 ap.)
État civil
NOM : PICHOT     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Date(s) : 1752 ca  / 1813 ap.
Notes biographiques

Les débuts de la carrière de Louis PICHOT sont pour l'instant mal connus. Il fait partie de ces haute-contres qui naviguent entre Chartres, Évreux, Rouen, Tours, au gré des conditions salariales qui leurs sont faites … et de leurs rapports souvent difficiles avec les chanoines employeurs. Il finit sa carrière à Notre-Dame de Paris sous l'Empire.

• [1752 ca], où ? : Naissance de Louis PICHOT : en 1791 il dit avoir 39 ans.

• [1771 ca], où ? : Début de "carrière" : en 1791 Louis PICHOT est dit avoir 20 ans de services.

• 19 août (?) 1776 - 27 avril 1778, Chartres : Dans un acte de la période révolutionnaire, le sieur PICHOT dit avoir été reçu en qualité de musicien le 19 août 1776 à la cathédrale de Chartres. Les registres capitulaires sont perdus pour cette année, mais cela correspond à un temps d'épreuve très long : il n'est définitivement reçu qu'à la Toussaint 1777. Il reçoit 14 puis rapidement 15 livres de gages. Les premiers mois semblent difficiles, le jeune homme reçoit régulièrement des "avis" du chapitre. Fin avril 1778, il quitte de lui-même le service de la cathédrale.

• 31 août 1779 - 10 mars 1781, Chartres : Dès la fin octobre 1778, Louis PICHOT écrit au chapitre de la cathédrale de Chartres afin de retrouver sa place, mais celui ci tergiverse. Finalement, Louis PICHOT se présente directement à la cathédrale, est retenu mais pour un nouveau temps d'épreuve très long : 13 mois. En avril 1780, il se fait opérer de la cataracte à Paris. Le chapitre est pourtant à nouveau mécontent de lui : en mars 1781, il est cette fois renvoyé.

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• 20 avril 1781 - après 22 octobre 1781, Évreux : Louis PICHOT, haute contre du diocèse de Chartres, est reçu à la cathédrale pour 10 livres par semaine, puis 12 à partir de la mi-juillet. Sa dernière mention dans les registres date de la fin octobre 1781 : il y demande l'avance d'un rochet et d'un camail.

• juillet-décembre 1781, Rouen : Louis PICHOT, musicien haute contre d’Évreux "ayant été entendu chanter précédemment" est reçu à la cathédrale le 16 juillet pour 650 lt de gages "avec l’espérance d’être augmenté lorsqu’ils se sera perfectionné dans la musique et le chant sur le livre". Mais il hésite : le 15 novembre, puis le 15 décembre, il se présente à nouveau. Cette fois, les chanoines rouennais acceptent de lui accorder 750 lt à condition toujours qu'il se perfectionne.

• 15 décembre 1781-20 mars 1782, Rouen : Louis PICHOT est musicien haute contre à la cathédrale. Le 20 mars il demande un certificat pour se retirer, les chanoines rouennais tentent de le retenir en lui offrant 800 lt de gages annuels. En effet, le 2 mars 1782 le chapitre de la collégiale Saint-Martin l'invite à venir auditionner avec promesse de payer ses frais de voyage.

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• 16 mars 1782, Tours : Nouveau courrier : le procureur général est prié de lui écrire (il est alors précisé que PICHOT est en poste à la cathédrale de Rouen ["ecclesia Rothamagensi"]) afin qu'il vienne auditionner, toujours avec promesse de rembourser ses frais de voyage ; il semble y avoir un délai de trois mois que PICHOT doit encore à son ancienne église.

• 11 avril 1782, Tours: Louis PICHOT arrive à la collégiale Saint-Martin de Tours, les chanoines lui versent 33 livres 12 sols pour partie de ses frais de voyage. Le 14 avril il est reçu musicien haute-contre pour la somme de 900 livres par an ; il perçoit un supplément de 38 livres 10 sols pour ses frais de voyage. Les relations avec les chanoines se dégradent assez vite : le 8 juillet, il comparaît à la barre capitulaire afin d'y être admonesté à la demande du chantre en dignité pour négligence dans le chant et mauvaises mœurs. Ses gages sont baissés à 500 livres par an.

• 1er août 1782, Rouen : Le chapitre de la cathédrale reçoit une lettre de Louis PICHOT "par laquelle il marque le désir qu’il a de revenir". Le maitre de latin est chargé d'écrire à Tours pour lui répondre qu'il peut revenir pour 800 lt de gages comme proposé au moment de son départ.

• 20 août 1782, Tours: Il est muleté de 6 livres 2 sols pour absences depuis le 25 juillet et le 25 août, les chanoines décident de le congédier alors que lui-même a décidé de quitter son service.

• 7 octobre 1782 - 15 novembre 1785, Rouen : M PICHOT musicien haute-contre est de nouveau reçu à la cathédrale, avec 20 lt pour son voyage. Dans les mois qui suivent, il n'apparait que lorsqu'il demande des congés … ou des avances sur gages, recevant alors des "avis". Le 15 novembre il est renvoyé en même temps que Pierre Antoine GERIN pour des abus au collège d'Albane.

• 4 septembre 1784, Chartres : Début septembre 1784, il tente à nouveau sa chance à la cathédrale, chante deux jours mais n'est pas retenu.

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• 6 février 1786 - 1790, Chartres : Louis PICHOT se présente une nouvelle fois à la cathédrale, et est cette fois retenu à l'épreuve pour six mois. Ses gages sont alors élevés à 16 livres par semaine, puis 17 "attendue sa bonne conduite", lorsqu'il est reçu à titre définitif début août 1787. En juillet 1787, il est toujours attesté comme musicien haute contre à la Cathédrale. Le maître de musique est alors Pierre Louis Augustin DESVIGNES.

• 5 juin 1792, Chartres : Louis PICHOT signe l'acte de mariage de Pierre Marie BOUCHER, musicien, en compagnie de Henri Joseph TURBEN, Edme DUPONT, Louis DELAFOY, Lucien GAILLARD, Pierre-Alexandre GOBLIN, Thomas MACE chantres et/ou instrumentistes ; Pierre Louis Augustin DESVIGNES maître de musique ; Denis PROTA organiste ; et peut être Antoine MAHEUX enfant de chœur, tous attachés à la cathédrale.

• 5 juillet 1792, Chartres : Louis PICHOT fait partie des douze chantres et musiciens de la cathédrale qui demandent leur traitement au district du département et sont renvoyés à la fabrique.

• octobre 1792, Chartres : La municipalité de Chartres rend un avis favorable à la demande de Louis PICHOT en faveur d'une pension d'un peu plus  133 livres conformément à l'article 5 de la loi du 1er juillet 1792. Il fournit peu après un certificat d'un ancien officier du chapitre de la cathédrale indiquant qu'il percevait 970 livres par an à raison de 18 livres par semaine plus 34 livres par an. Mais le 20 octobre 1792 le directoire du département d'Eure-et-Loir arrête qu'il recevra une gratification de 1455 livres une fois payée, conformément à l'article 6 de la loi ci-dessus.

• 17 juillet 1793, Chartres : Le citoyen PICHOT, chantre musicien, étant inexacte dans son assistance au chœur et aux inhumations et y assistant en habit laïque, ne sera plus payé qu'en fonction de son assistance aux offices à raison de 40 sous par jour.

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25 décembre 1808 - 1825, Paris : Louis PICHOT est haute-contre à la cathédrale Notre-Dame, lors de diverses cérémonies en actions de grâces pour les victoires de l'Empire, ce qui lui rapporte à chaque fois la somme de 18 francs. Le 19 septembre 1813, il est noté contralto lors de la cérémonie en actions de grâces pour la victoire de Dresde. Il a alors rejoint, avec d'autres anciens musiciens chartrains tels que Jean-Michel DOINEAU, ou encore Jean-François HOYAU, le maître de musique de la cathédrale Notre-Dame qui n'est autre que Pierre Louis Augustin DESVIGNES leur ancien maître de musique à Chartres. En 1825, l'Indicateur de la cour de France, le donne toujours comme haute contre du côté gauche à la cathédrale Notre-Dame.

Mise à jour : 14 juin 2021

Sources
Almanach ecclésiastique de France pour l’an 1807 ; F-Ad27/ G 1913 ; F-Ad28/ 3 E 085/065  ; F-Ad28/ G 331 ; F-Ad28/ G 332 ; F-Ad28/ G 333 ; F-Ad28/ G 334 ; F-Ad28/ G 335 ; F-Ad28/ G 336 ; F-Ad28/ G 337 ; F-Ad28/ G337 ; F-Ad28/ L 427 ; F-Ad28/ L 438 / A2 ; F-Ad28/ L 438 / A2  ; F-Ad28/ L 554 ; F-Ad37/ G 590 ; F-Ad76/ G9858 ; F-Ad76/ G9859 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°29 ; F-An/ F19 7048 ; F-An/ F19 7049 ; F-Pan/ F19 7049 ; F-Pan/ F19/7049 ; F-Sacristie ND Paris/ registres chapitre ; F-Sacristie ND Paris/ registres chapitre  ; Indicateur de la Cour de France ; Sainsot, Chartres pendant la Terreur ..., 1889

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