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PEYRE, Alexis (1743-1816)
État civil
NOM : PEYRE     Prénom(s) : Alexis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PEIRE
ALEXIS
Date(s) : 1743-5-30  / 1816-7-22 
Notes biographiques

Né à Lodève, Alexis PEYRE reçoit sa formation musicale à la cathédrale de Montpellier où on le retrouve en 1790. Entre-temps, sa voix de haute-contre a résonné à Marseille, Nîmes, Arles, Toulouse, Paris, Saintes, Bordeaux et Tours.

• 30 mai 1743, Lodève [Hérault]: Alexis PEYRE, fils de Jean Peyre et de Marguerite Joulié, voit le jour. Il est baptisé paroisse Saint-Fulcran le 2 juin.

• [1750 ou 1751], Montpellier : À l'âge de sept ans, Alexis PEYRE entre en qualité d'enfant de chœur au service du chapitre cathédral Saint-Pierre de Montpellier, où il demeure pendant huit ans [soit jusque vers 1757].

• [Vers 1757]-janvier 1765, Marseille, Arles, ToulouseMontpellier : Lorsqu'il est en état de devenir musicien professionnel, voulant se perfectionner dans le métier, il décide de parcourir la France. Grâce à une lettre datée du 20 janvier 1765 adressée par FAURE, de Nîmes, au maître de chapelle de la cathédrale de Béziers pour lui recommander la haute-contre PEYRE qui est chez BARDON à Montpellier, on apprend qu'Alexis PEYRE a chanté longtemps au Concert de Marseille, institution prestigieuse, et qu'il est ensuite resté à Arles. PEYRE lui-même dira avoir servi également à Toulouse.

• mai 1762-avril 1763, Nîmes : PEYRE est musicien haute-contre à la cathédrale Notre-Dame, aux appointements de 12 livres par mois.

• Février-juillet 1765, Montpellier : En février 1765, PEYRE est reçu musicien du chapitre cathédral Saint-Pierre de Montpellier aux gages mensuels de 8 livres 6 sous 8 deniers, soit 100 livres annuelles, mais il n'y reste que jusqu'au mois de juillet. Vu son salaire, il était employé seulement pour chanter les dimanches et fêtes.

• 1769-1770, Paris : Alexis PEYRE débute à l'Opéra parmi les rôles comme haute-contre, mais, comme il l'indique en 1774, sa petite taille l'empêche d'y faire carrière et, rétrogradé dans les chœurs pour la saison 1770-1771, il quitte l'institution après juillet 1770 (il est alors signalé dans un spectacle de fragments) pour se mettre au service de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il est alors domicilié rue du Chantre.

• 12 octobre 1770, Paris : Laïc, originaire du diocèse de Lodève [Loteviensis], Alexis PEYRE est reçu parmi les machicots [musiciens] de la cathédrale Notre-Dame.
• 12 avril 1771, Paris : Alexis PEYRE présente sa démission et demande à sortir de la communauté des chantres de Notre-Dame.

• 13 octobre 1772, Saintes [Charente-Maritime] : Alors qu'il réside depuis plus d'un an dans cette ville, où il est musicien à la cathédrale, il épouse Marguerite Marthe Nogaret, la fille de Joseph Martin NOGARET. La cérémonie a lieu en l'église Saint-Maur.

• 27 janvier 1774, Saintes [Charente-Maritime] : Sa fille Jeanne Bertrande Victoire est baptisée dans la cathédrale Saint-Pierre de Saintes. Les parrains sont son beau-père et l'épouse de celui-ci, Bertrande Reix [ou Rey]
Un autre fils du couple Peyre-Nogaret, Pierre, est baptisé dans la cathédrale de Montpellier le 25 février 1779.

• 11 août 1774, Saintes : Alexis PEYRE est toujours haute-contre de la cathédrale, logeant chez la veuve Etourneau, à la porte Saint-Louis. Renouant avec la recommandation faite par FAURE en 1765, il écrit une lettre au maître de musique de la cathédrale de Béziers, pour lui demander une place de haute-contre dans sa cathédrale, tout en faisant valoir ses engagements parisiens antérieurs, tant à Notre-Dame qu'à l'Opéra, où, écrit-il, "ma taille m'a été contraire".

• [Après août 1774]-21 septembre 1775, Bordeaux : Alexis PEYRE est haute-contre pendant deux ans à la cathédrale Saint-André, à la satisfaction du chapitre.

• 8 juillet 1775, Saintes : Alexis DOUARD, sous-chantre et basse contre à la cathédrale Saint-Pierre de Saintes, écrit une lettre à la cathédrale de Bordeaux pour y obtenir une place, indiquant que PEYRE, qui l'a connu à Saintes, pourra renseigner le chapitre sur son savoir-faire et ses qualités vocales.

• 15 novembre, Tours : Haute-contre reçue [quand?] à la collégiale Saint-Martin, Alexis PEYRE restera en place jusqu'au 25 de ce mois et recevra une gratification de 24 livres par "grâce spéciale".

• 6 octobre 1777, Montpellier : Pris par le mal du pays, Alexis PEYRE rentre à Montpellier en espérant trouver une place au chapitre Saint-Pierre de Montpellier. Il y est reçu à nouveau comme musicien journalier pour "chanter à la musique et au chœur" aux appointements de 400 livres par année. Avec cet emploi il a une place aux États du Languedoc pour 100 [?] livres. Il est également reçu au Concert pour 108 livres.

• [Vers 1785], Montpellier : Une cabale le met en difficulté au sein du chapitre. Il craint même de perdre sa place et finalement, pour des raisons qui demeurent inconnues, ses revenus sont réduits à 100 écus (300 livres).

1790, Montpellier : Alexis PEYRE exerce toujours comme musicien à la cathédrale aux appointements de 300 livres annuelles. En mai 1790, il signe la pétition collective des musiciens du chapitre Saint-Pierre de Montpellier à l'assemblée nationale.

• 22 janvier 1791, Montpellier : Il adresse une demande de pension au Comité ecclésiastique. Il réside à Montpellier, rue saint Firmin, avec son épouse et deux enfants et craint de perdre son revenu du Concert "qui est à l'agonie". Il demande qu'on lui accorde 400 livres, correspondant à son salaire d'avant la cabale.
• 26 janvier 1791 : Le directoire du département de l'Hérault lui accorde une pension en rente viagère de 400 livres.
• 8 septembre 1791 : Alexis PEYRE conteste cette décision rendue en avançant le fait qu'il a une famille à charge et qu'avec dix autres musiciens dont le maître de musique, il continue à exercer.
• Octobre 1791 : Il signe avec un bon nombre de ses anciens collègues du chapitre une pétition pour réclamer le paiement des services extraordinaires qu'ils ont prêtés au cours de l'année 1791. Ils reçoivent, par conséquent, une gratification de 48 livres prises sur le budget prévu pour les frais du culte en plus de leur pension. 

• 21 septembre 1792 : Sa pension ayant été réduite de moitié, le directoire du département de l'Hérault la porte à nouveau aux 400 livres annuelles. Il recevra en plus 500 livres pour complément des sommes qu'il a perçues depuis le 1er janvier 1791.
• 26 novembre 1792 : Le directoire du département considère qu'il y a eu erreur à lui attribuer 400 livres de pension alors que dans les derniers rôles du chapitre il n'avait que 300 livres annuelles. Les 200 livres qu'il a retiré de trop pour les années 1791 et 1792 lui seront retenues sur les trois premiers trimestres de 1793.

• 22 juillet 1816, Montpellier : Alexis PEYRE, "ancien musicien", meurt à l'âge de 73 ans, veuf de Marguerite Nogaret, dans la maison Darru, rue Aiguillerie.

Mise à jour : 10 août 2023

Sources
An/ LL 232/33/1  ; Dictionnaire de l'Opéra de Paris sous l'Ancien Régime ; Etat actuel de la Musique du roi, 1770 ; F-Ad17/ BMS Saintes ; F-Ad17/ BMS St-Pierre de Saintes ; F-Ad30/ G 1355 ; F-Ad30/ G 1356 ; F-Ad30/ G 1446 ; F-Ad30/ G 575 ; F-Ad33/ G 1494 ; F-Ad33/ G 307 ; F-Ad33/ G 3340 ; F-Ad34 / L 2748 ; F-Ad34 / État civil en ligne ; F-Ad34/ G 812] ; F-Ad34/ G 816 ; F-Ad34/ L 2743 ; F-Ad37/ G 590 ; F-AdioTours/ registre capitulaire St-Martin n°24 ; F-An/ DXIX/090/742/12,13,81,80,94 ; F-An/ DXIX/090/742/81,13,76 ; F-An/ LL 232/32/3

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