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OUDOT, Jean (1764-1791 ap.)
État civil
NOM : OUDOT     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : HOUDOT
Date(s) : 1764-2-3  / 1791 ap.
Notes biographiques

Fils d'un tissier de toile de l'un des faubourgs d'Autun, Jean OUDOT devient lui aussi tisserand. Mais à partir de 1785 au moins, il est chantre de sa paroisse. Il y exerce plus assidûment durant les toute dernières années de l'Ancien Régime et en particulier durant 1790.

• 3 février 1764, Autun : Né le jour même, Jean OUDOT est baptisé "en l’église de St André". Ses parents, Pierre Oudot, "tysier de toile au faubourg St-André", et Reine Thibault, s'étaient mariés dans la même église le 3 novembre 1762. Son père déclare ne pas savoir signer, de même que son parrain, Jean Thibault, manouvrier. Sa marraine, Marie Jacob, est la seule à signer l'acte de baptême, avec le célébrant.

• 9 avril 1782 : Jean OUDOT – qui a alors 18 ans – est dit "tisserand audit lieu" lorsqu'il est le parrain du fils d'un manouvrier de la paroisse Saint-André. La marraine, tante maternelle de l'enfant, est fileuse de laine et déclare "ne sçavoir signer, ainsi que le père présent". En revanche, le jeune parrain "s’est soussigné" et trace ce qui sera peu après la signature récurrente du futur chantre.

• Printemps 1785, Autun : Au printemps 1785, sans doute à partir de Pâques, Jean OUDOT tout à coup apparaît dans le registre paroissial de Saint-André comme témoin récurrent aux sépultures, fonction qui était précédemment remplie par François et Philibert BOISSEAU. Si le 30 juin Jean OUDOT est dit "tisserand à St-André", le 10 juillet il est clairement dit "chantre et marchand à St-André".
Jusqu'au début de l'automne 1785, il est très régulièrement signataire des actes de sépulture, qu’il soit cité dans l’acte ou non. Lorsqu'il y est mentionné, c'est en général avec les formules "chantre de St-André" ou "chantre audit lieu". Il a peut-être remplacé Philibert BOISSEAU, qui est parti exercer à Saint-Jean-le-Grand.

• Entre la fin de l'automne 1785 et la fin de l'année 1787 : Après que Jean OUDOT ait assidûment rempli la fonction de chantre aux sépultures durant l'été et le début de l'automne 1785, François BOISSEAU est à nouveau en première ligne dans le registre de Saint-André en tant que "chantre de cette paroisse". De temps à autre, mais cela reste très exceptionnel, la signature de Jean OUDOT réapparaît, suggérant qu'il appartient toujours au lutrin paroissial. L'analyse des registres paroissiaux ne permet pas de discerner la répartition exacte des fonctions entre Jean OUDOT et François BOISSEAU durant les années 1785-1787. La source la plus adéquate pour y voir clair serait les comptes de la fabrique...

• 28 janvier et 3 février 1788, Autun : "Léonard POISEAU chantre" assiste à deux sépultures de la paroisse Saint-André et signe le registre. Probablement ce Léonard POISEAU est-il chantre en exercice dans une autre paroisse. Il a dû provisoirement prendre le relais entre François BOISSEAU, qui à partir de la fin de l'année 1787 cesse d'exercer à Saint-André (parce qu'il est devenu chantre à Saint-Pierre, remplaçant René LEGROS), et Jean OUDOT, ce dernier assistant à presque toutes les sépultures de Saint-André à partir de mars 1788.
• 4 juillet 1788 : Jean OUDOT ajoute le mot chantre à sa signature. Il en fera de même très régulièrement ensuite à partir de cette date : "oudot chantre". On peut penser que ce choix, comme sa présence récurrente aux sépultures, correspondent à une montée en grade au sein du lutrin paroissial : le départ de François BOISSEAU vers Saint-Pierre a permis à Jean OUDOT de devenir premier chantre.

• Durant les années 1789 et 1790, Autun : Le registre de la paroisse Saint-André montre "oudot chantre" signant à peu près tous les actes de sépulture. Il est en général qualifié de "chantre de cette paroisse".
• 20 mars 1790 : "oudot chantre" signe le registre de Saint-André aux côtés de Philibert BOISSEAU, chantre de la paroisse de St-Jean-le-Grand. Tous deux ont assisté et chanté à la cérémonie de sépulture de la demoiselle Anne Riambourg, parente du curé de Saint-André.
• 7 septembre 1790 : En l'église Saint-André est célébré le mariage de Jean-Baptiste [sic] OUDOT et de Marie Charlot, fille d'un manouvrier. Le métier du marié n'est pas donné. Mais la graphie de sa signature ("jean oudot") atteste sans ambiguïté qu'il s'agit du chantre de la paroisse. Les métiers évoqués (manouvrier, jardinier, pécheur…), ainsi que l'absence – ou la médiocre qualité – des signatures, tout indique qu'on est ici dans des milieux modestes, où l'alphabétisation est encore fragile. Et où Jean OUDOT fait figure d'exception.
• 17 septembre 1790 : Une sépulture de la paroisse Saint-André se déroule "en présence de Jean OUDOT chantre de cette paroisse, et de François Renault tisserand au faubourg St-André, soussignés". Comme d'habitude, il signe "oudot chantre".

• 4 avril 1791, Autun : La sépulture d'une veuve de 76 ans, "décédée subitement" paroisse Saint-André, se fait en grandes pompes, en présence de quatre chantres. Autour de Jean OUDOT, "chantre de ladite église de saint André", sont réunis et signent tous soigneusement ès qualité : "Boisseau chantre de St jean legrand", "Demangeot chantre" et "Boisseau chantre de St pierre". Quant à Jean OUDOT, il signe "Oudot Chantre de St Andrée" [sic].
• 15 août 1791 : Onze mois après le mariage, un fils Oudot-Charlot naît sur la "paroisse épiscopale Saint-Louis", et est baptisé le même jour. Le père de l'enfant est dit "tisserand au faubourg St-André" et signe de sa main habituelle "jean oudot".

• 25 septembre 1791 : À Saint–Jean-le-Grand, Jean OUDOT assiste et signe à la sépulture de sa mère, Reine Thébault veuve de Pierre Oudot, décédée la veille à l'âge de 53 ans. À ses côtés signe Philibert BOISSEAU, qui est alors le chantre de Saint-Jean-le-Grand.

Sa trace se perd ici. Il ne semble pas être mort à Autun, non plus que son épouse.

Mise à jour : 10 mai 2020

Sources
F-Ad71/ BMS Autun, St-André ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-le-Grand ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Louis

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