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OCHERON, Jean Louis (1759-1833)
État civil
NOM : OCHERON     Prénom(s) : Jean Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : OCHERA
OCHÉRON
Date(s) : 1759-2-3   / 1833-12-5 
Notes biographiques

Jean Louis OCHERON, originaire de Tréguier, dit avoir été au service de la cathédrale de cette ville depuis son enfance avant son arrivée à la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. En 1791, il signe, avec d'autres membres du bas-choeur, une pétition où ils se disent "Les républicains chantres de la paroisse de Saint-Paul", montrant par là leur adaptation au nouveau régime. Mais la Révolution porte un coup d’arrêt à sa carrière musicale et oblige Jean Louis OCHERON à se reconvertir en tant que couvreur. Toutefois à la fin de sa vie, il reprend un service cantoral au sein de son ancienne cathédrale devenue église paroissiale.

• 3 février 1759, Tréguier [Côtes-d'Armor] : Jean Louis OCHERON naît du mariage d'entre Pierre Ocheron et Marie Josèphe Hubedas qui résident en la paroisse de la Rive. Jean OCHERON est baptisé le lendemain en la cathédrale de Tréguier.

• ?, Tréguier : D'après une pétition collective du bas-chœur de l'ex-cathédrale de Saint-Paul-de-Léon datée de novembre 1790 et une autre de 1791,  Jean OCHERON a été "employé dans la même qualité [celle de chantre] pendant plusieurs années dans l'église cathédrale de Tréguier".

• 18 janvier 1779, Tréguier : Jean OCHERON épouse Marie Josèphe Herlido ou Herlidou originaire comme lui de la paroisse de la Rive mais résidant sur celle de l'Hôpital. Le mariage a lieu en la chapelle du Duc.

• 16 avril 1780, Tréguier [Côtes-d'Armor] : L'acte de baptême de Pierre Marie, premier garçon naît du mariage Ocheron, nous apprend que la famille réside sur la paroisse de la Rive.

• 16 novembre 1781, Tréguier : Lorsque Isaac Marie, second enfant du mariage Ocheron, est baptisé, la famille réside sur le territoire de la paroisse de l'Hôpital.

• 1783-1784, Tréguier : Deux autres enfants voient le jour du mariage OCHERON, les actes indiquent que la famille est établie sur le territoire de la paroisse Saint-Vincent.

• 1784, Saint-Pol-de-Léon [Finistère] : D'après les pétitions de novembre 1790 et de septembre 1792, Jean Louis OCHERON est reçu au bas-chœur de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien en 1784 comme plain-chantiste ou chantre à raison de 450 livres par an.

1790Saint-Pol-de-Léon : Jean Louis OCHERON est toujours chantre de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien à raison de 400 livres de gages annuels.
• 28 novembre 1790, Saint-Pol-de-Léon : Pierre VAN DEN STEENE musicien, Jacques RAOUL chantre, Hervé PIZIVIN clerc tonsuré et musicien, François LE BOULCH musicien, Etienne MARTIN musicien et serpent, Jean Louis OCHERON chantre, Allain LIVOLANT musicien et plain-chantiste et Jean Marie JACQ organiste adressent une pétition collective au directoire du district de Morlaix afin d'obtenir un traitement. Ils y détaillent "les raisons que chacun d'eux peut invoquer en sa faveur". Jean Louis OCHERON, reçu il y six ans en qualité de chantre "après avoir été employé dans la même qualité dans l'église cathédrale de Tréguier", percevait 400 livres d'appointements.
• 11 décembre 1790, Saint-Pol-de-LéonPierre VAN DEN STEENE musicien, Hervé PIZIVIN clerc tonsuré et musicien, Jean Julien LE ROUX maître de musique, Jean Louis OCHERON chantre, Etienne MARTIN musicien serpent, Jacques RAOUL chantre & musicien, Alain LIVOLANT chantre musicien, François LE BOULCH musicien et Jean Marie JAC organiste adressent une pétition collective à la municipalité de Saint-Pol-de-Léon pour obtenir "la totalité de leurs anciens appointements au cas qu'ils reste[raie]nt attachés au service du culte public de l'église paroissiale de Saint-Paul de Léon ; ou dans le cas contraire pour leur faire avoir une gratification proportionnée à la nature des services qu'ils ont rendus".
• 27 décembre 1790, Morlaix : Le directoire du District, statuant sur une pétition collective non datée de Pierre VAN DEN STEENE, Hervé PIZIVIN, Jacques RAOUL, François LE BOULCH, Etienne MARTIN, Allain LIVOLANT, Jean Marie JACQ et Jean OCHERON, est d'avis d'accorder à Jean Louis OCHERON, "vû sa vieillesse", une gratification, payable en deux ans si besoin, de 300 livres

• 3 février 1791, Saint-Pol-de-Léon : Les musiciens et chantres de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien adressent une supplique collective au directoire du département du Finistère dans laquelle ils indiquent que n'ayant été payés depuis octobre 1790, ils vivent à crédit et demandent l'expédition de leur requête [à Paris ?]
• 7 février 1791, Quimper : Le directoire du département ordonne le paiement des mois de novembre et de décembre 1790 aux musiciens et chantres de l'ex-cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
• 19 février 1791, Saint-Pol-de-Léon : Jeanne Perrine, fille de Jean Louis OCHERON, voit le jour. Elle est baptisée le lendemain et a pour parrain Pierre Ignace VAN DEN STEENE, musicien à la cathédrale, qui ne signe l'acte.
• 29 mars 1791, Quimper : Le directoire du département du Finistère accorde une gratification de 240 livres à Jean Louis OCHERON.
• 15 juin 1791, Saint-Pol-de-Léon : Le bas-chœur de l'ancienne cathédrale adresse une supplique collective au comité ecclésiastique. Jean Louis OCHERON y est dit avoir une femme et 7 enfants à charge. Il perçoit annuellement 400 livres comme chantre. Il dit avoir servi, et ce depuis son enfance, à la cathédrale de Tréguier [Côtes-d'Armor] puis en celle de Saint-Pol-de-Léon.
• 1er septembre 1791, Saint-Pol-de-Léon : Julien LE ROUX, Jacques RAOUL, François LE BOULCH, Etienne MARTIN, Jean Louis OCHERON, Allain LIVOLANT, Pierre VAN DEN STEENE et Jean Marie JACQ, musiciens, adressent une nouvelle pétition collective tendant à obtenir le reste de leur salaire pour l'année 1791.
• 9 novembre 1791, Saint-Pol-de-Léon : Les musiciens de l'ex-cathédrale Saint-Paul-Aurélien - Julien LE ROUX, Jacques RAOUL, François LE BOULCH, Etienne MARTIN, Allain LIVOLANT, Pierre VAN DEN STEENE, Jean OCHERON et Jean Marie JACQ -, faisant suite à la loi du 26 août 1791, adressent au directoire du District de Morlaix une pétition collective tendant à obtenir des pensions ou des gratifications.
• 20 décembre 1791, Quimper [Finistère] : Le directoire du département, après l'avis du directoire du District de Morlaix, accorde à chaque musicien et chantre une gratification de 200 livres.
• 20 décembre 1791, Morlaix : Le district de Morlaix verse 160 livres à Jean Louis OCHERON.

• 21 septembre 1792, Saint-Pol-de-Léon : Les musiciens de l'ex-cathédrale Saint-Paul-Aurélien – à savoir Julien LE ROUX, François LE BOULCH, Etienne MARTIN, Jean OCHERON, Allain LIVOLANT et Jean Marie JACQ –,  à la suite de la loi du 1er juillet 1792, adressent une pétition collective aux administrateurs du Directoire du Finistère afin d'obtenir des secours. Ils y détaillent leur carrière. Cette pétition collective est, le même jour, attestée véritable par le maire et les officiers municipaux de Saint-Paul-de-Léon.

• 10 février 1793, Morlaix [Finistère] : Le directoire du district de Morlaix délibérant sur la pétition collective de septembre 1792, donne un avis favorable pour accorder à Jean Louis OCHERON une gratification de 450 livres correspondant à une année de son salaire.
• 23 février 1793, Quimper : Le directoire du département, statuant sur la pétition des musiciens de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, accorde la gratification de 450 livres à Jean Louis OCHERON de laquelle il faut déduire les 200 livres déjà versées en décembre 1792.

• Vers janvier 1793 jusque vers 1799, Saint-Pol-de-Léon : D'après les actes de naissance de ses enfants et d'autres actes où il signe comme témoin, Jean OCHERON exerce le métier de couvreur d'ardoises. Les actes de 1796 et de 1799 indiquent que la famille réside à la Psalette.

• 30 décembre 1793, Saint-Pol-de-Léon : Jean Louis OCHERON, "sergent des canonniers de cette commune", signe comme témoin d'une naissance.

• 2 avril 1794, Saint-Pol-de-Léon : Jean Louis OCHERON signe avec Allain LIVOLANT, Jean Julien LE ROUX et François LE BOULCH une pétition collective demandant au citoyen Miorsec – administrateur au district de Morlaix – le paiement du 1er trimestre de l'année 1794 (ou peut-être de 1793) en faisant valoir "l'exactitude de leur service et de leur civisme pur & et sans tache". Ils terminent leur supplique par ces mots "Les Républicains Chantres de la paroisse de St Paul", démontrant ainsi leur aptitude à s'adapter au nouveau régime politique.

• 20 juillet 1803, Saint-Pol-de-Léon : Jean Louis OCHERON, toujours couvreur, signe comme témoin pour une naissance.

• 28 mai 1807, Saint-Pol-de-Léon : Signant comme témoin lors du mariage d'une de ses filles, Jean Louis OCHERON est toujours qualifié de couvreur.

• 3 mars 1816, Saint-Pol-de-Léon : Jean Louis OCHERON est à nouveau qualifié de couvreur lors du décès de son fils Prigent.

• 19 septembre 1825, Saint-Pol-de-Léon : L'acte de mariage de François Paul, l'un des enfants du couple Ocheron, indique que Jean Louis OCHERON est toujours couvreur.

• 23 août 1826, Saint-Pol-de-Léon : Jean OCHERON, signant comme témoin du décès d'une petite fille, est toujours qualifié de couvreur. L'acte précise qu'il demeure "rue Batz" à Saint-Paul-de-Léon.

• 4 octobre 1831, Saint-Pol-de-Léon : L'acte de mariage de Jeanne Perrine, fille de Jean Louis OCHERON, stipule que ce dernier exerce toujours la profession de couvreur.

• avril-décembre 1833, Saint-Pol-de-Léon : Les comptes de l'église paroissiale Saint-Paul-Aurélien mentionnent un salaire de 68 francs 02 centimes versé pour les mois d'avril à décembre à "OCHERON chantre & à ses héritiers". Nous ignorons encore depuis quand il avait repris sa fonction de chantre.
• 5 décembre 1833, Saint-Pol-de-Léon : Jean Louis OCHERON, "en son vivant couvreur", décède en son domicile de la rue Porsmeur. Il semble que sa carrière cantorale en la cathédrale Saint-Paul-Aurélien soit totalement laissée dans l'ombre.

Mise à jour : 11 avril 2019

Sources
F-Ad22/ BMS St-Sébastien-de-la-Rive de Tréguier ; F-Ad22/ BMS St-Vincent-de-l'Hôpital de Tréguier ; F-Ad29/ 18 L 58 ; F-Ad29/ 18 L 71 ; F-Ad29/ 18 L 98 ; F-Ad29/ 209 V dépôt 12  ; F-Ad29/ 26 L 164 ; F-Ad29/ BMS Saint-Pol-de-Léon ; F-Ad29/ NMD Saint-Pol-de-Léon ; F-An/ DXIX/056/188/07 ; F-An/ DXIX/091/758/01-04 ; M.-Cl. Mussat, "Les citoyens-musiciens…" ; M.-Cl. Mussat, "Un groupe social méconnu…", 1989 ; O. Charles, Les nobles dignités, chanoines et chapitres de Bretagne…, 2002

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