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Pour citer Muséfrem
MÜLLER, François Joseph (1769 av.-1793 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : Joseph Antoine MÜLLER
Date(s) : 1769 av. / 1793-4-19 ap.
Chantre d'origine allemande, François Joseph MÜLLER est installé à Strasbourg [Bas-Rhin] sous le règne de Louis XVI. Son service à la commanderie Saint-Jean de l'ordre de Malte s'interrompt brutalement le 17 mars 1793 lorsqu'une troupe de soldats républicains, courroucée par le maintien d'un office religieux le jour d'une cérémonie officielle en l'honneur de l'armée, s'empare de tout le personnel de l'église et le fait placer en détention.
• [avant 1760] : Joseph Antoine MÜLLER naît à Schliengen [Bade-Wurtemberg, Allemagne] dans le diocèse de Bâle. Il est le fils légitime de Michel Müller et de Catherine Trendl.
• [vers 1779], Strasbourg [Bas-Rhin] : Joseph Antoine MÜLLER devient chantre de l'église de la commanderie et paroisse Saint-Marc-Saint-Jean.
• 6 août 1781, Strasbourg : Joseph Antoine MÜLLER, "chantre de notre église depuis environ deux ans", épouse en la paroisse Saint-Marc-Saint-Jean Marie Anne Odile Neumeÿer, originaire de Heitersheim [Bade-Wurtemberg, Allemagne] dans le diocèse de Constance, fille légitime de Joseph Neumeÿer et d'Anne Marie Schmidt.
• 8 juillet 1785, Strasbourg : Marie Thérèse, née ce jour, fille légitime de François Joseph MÜLLER (on note l'adoption du prénom François, désormais utilisé à la place d'Antoine), "chantre de notre église", et de Marie Odile Neumeyer, est baptisée à Saint-Marc-Saint-Jean.
• 1789, Strasbourg : François Joseph MÜLLER, chantre en l'église Saint-Jean, réside au n° 17, rue de Saint-Jean. Il est locataire de son logement.
• 1790, Strasbourg : François Joseph MÜLLER est toujours chantre en l'église paroissiale et commanderie Saint-Jean et Saint-Marc.
• 17 mars 1793, Strasbourg : Joseph MÜLLER et Antoine BLONDEAU sont arrêtés "au sortir de l'église de St. Jean, où ils venoient d'assister aux vêpres, en leur qualité de chantres, salariés par la ci-devant commanderie de l'ordre de Malthe", par une cinquantaine d'hommes armés. Ils sont conduits avec tous les prêtres de l'ordre, sous les quolibets d'une foule hostile, devant le commissaire Couturier à la maison commune. Le maire provisoire les interroge individuellement, non sans les insulter ("arlequins", "charlatans fanatiques"). Il leur reproche "d'avoir osé chanter vêpres au même instant (de 3 heures après-midi) où l’on célébroit, sur la place d'armes, une solemnité civique pour le recrutement de l'armée républicaine".
• 17 mars-19 avril 1793, Strasbourg : Les deux "malheureux chantres de St. Jean sont détenus au séminaire national, dans une captivité toute semblable à celle des criminels d'état", exposent-ils ; "car ils ne peuvent y communiquer avec qui que ce soit du dehors, qu'en présence d'un garde-surveillant". Privés de ressources, leurs épouses et enfants sombrent peu à peu dans la misère.
• 19 avril 1793, Strasbourg : MÜLLER et BLONDEAU exposent leur triste situation aux administrateurs du Département. Leur principal argument est qu'ils n'ont fait que leur travail : "Les exposans, forts de leur poitrine, font métier de chanter, pour de l'argent, des grand-messes & des vêpres, tout comme un maître-tailleur fait profession de fabriquer des culottes pour qui veut les payer. Ils croyent en conséquence devoir [...] observer qu'ils ne sont pas plus coupables d'avoir concourru à la célébration de l'office du dimanche, 17 mars, que ne le seroit, par exemple, le souffleur d'orgues qui, pour se procurer du pain, auroit donné du vent à l'organiste de la commanderie, dont il est le coadjuteur". Dénonçant une "injuste proscription", ils demandent à retrouver leur liberté, "la plus précieuse propriété de l'homme".
• Les deux chantres paraissent ensuite avoir été transférés à Besançon [Doubs], où ils ont été maintenus en prison pendant plusieurs semaines.
On perd ensuite la trace de ce chantre, qui ne semble pas être resté à Strasbourg.
Mise à jour : 26 juillet 2020