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MONCEAU, Pierre Michel (1770-1836)
État civil
NOM : MONCEAU     Prénom(s) : Pierre Michel     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MONTCEAU
Date(s) : 1770-7-23   / 1836-4-5 
Notes biographiques

En 1790, cela faisait douze ans et demi que Pierre-Michel MONCEAU était enfant de chœur à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. Le jeune homme était donc nanti d'un solide bagage musical qui aurait pu lui ouvrir une carrière dans ce domaine, mais le contexte ne s'y prêtait guère. Lorsque les actes d'état civil permettent ultérieurement de le retrouver, il est devenu libraire. Il a toutefois conservé des liens amicaux avec certains musiciens d'Orléans et il semble avoir poursuivi une certaine pratique musicale en venant renforcer le chœur les jours de solennité.

• 23 juillet 1770, Orléans : En l'église Saint-Paterne, est baptisé Pierre-Michel MONCEAU, né le même jour, fils de Pierre-Simon Monceau et de Marie-Anne Bidault. Son parrain se nomme Michel Bidault (sans doute un oncle) et sa marraine Françoise Derouin, femme de Guillaume Monceau (peut-être sa grand-mère paternelle). Aucun métier n'est indiqué, mais tous signent (la marraine maladroitement). Six décennies plus tard, l'acte de décès de Pierre-Michel indique que son père était marchand de bas.

• 20 avril 1777, Orléans : Sa mère Marie-Anne Bidault meurt à l'âge de 34 ans, paroisse de Saint-Pierre-Ensentelée. Son père part pour les isles (ou y était déjà parti ?). Pierre-Michel a alors presque 7 ans.

• [Vers le début de l'année 1778, probablement à Pâques], Orléans : Pierre-Michel MONCEAU est reçu comme enfant de chœur de la cathédrale Sainte-Croix. Les registres capitulaires de cette période ayant été détruits dans l'incendie de 1940, il est impossible de préciser davantage sa date d'entrée à la maîtrise, assez bien approchée cependant grâce à l'indication assez fine de sa durée de service donnée lors de sa sortie (voir ci-dessous au 9 octobre 1790). Depuis deux ans (Pâques 1776), le maître de musique est déjà Charles HÉRISSÉ. C'est lui qui va assurer la totalité de la formation musicale du jeune Monceau. Jusqu'en décembre 1779, il est assisté de son neveu François-Michel LAURET, qui tient auprès de lui un rôle de sous-maître.
• 19 octobre 1778, Saint-Domingue : Le père de Pierre-Michel MONCEAU meurt "au Cap, isle Saint-Domingue", selon ce qu'indiquera ultérieurement l'acte de mariage du jeune homme. C'est donc d'un orphelin complet que le chapitre se retrouve chargé.

• Fin juin 1786, Orléans : MONCEAU, devenu premier enfant de chœur de la cathédrale Sainte-Croix, reçoit 6 livres pour l’année échue à la Saint-Jean 1786 (24 juin, jour du chapitre général) "comme fauteur du bas-chœur" (équivalent de "pointeur" ou "ponctueur", chargé de tenir à jour les feuilles de pointe, c'est-à-dire des présences / absences aux offices).

1790, Orléans : MONCEAU est toujours enfant de chœur de la cathédrale Sainte-Croix. Sous l'autorité du maître Charles HÉRISSÉ, il côtoie 7 autres enfants de chœur, dont on connaît actuellement Jean-Baptiste NIEL, Antoine HOUDEBINE et LANDRÉ. Auxquels il faut ajouter, selon ce qu'écrira le chanoine Victor Pelletier en 1862, LUTTON et VAILLANT, "amateurs qui, dans leur enfance, avaient appartenu à la maîtrise avant la Révolution" [ce n'est pas exact pour VAILLANT, qui est issu de la maîtrise de Saint-Aignan], et qui vinrent prêter leur concours au chœur après le Concordat.
• 9 octobre 1790 : Le chapitre verse 200 livres "au nommé MONCEAU Enfant de chœur de cette Église pour le récompenser, suivant l’usage, de ses bons services pendant douze ans et demi". Ce versement fait partie des dernières décisions prises par le chapitre avant sa dissolution qui intervient le 21 novembre suivant.

On ignore (actuellement) ce que le jeune homme fit exactement alors : passage par l'armée ? second apprentissage ?

• 27 juillet 1807, Orléans : À l'âge de 37 ans, Pierre-Michel MONCEAU se marie. Il épouse la demoiselle Jeanne-Judith Chausson, 39 ans, qui demeure "chez sa mère, rue St Anne". Le marié, quant à lui, habite 34 rue Bannier : ces deux rues, sans être tout à fait voisines, commencent toutes les deux Place du Martroi. Il est qualifié de "commis" (son domaine d'activité n'est pas précisé). Il est accompagné d'un cousin par alliance, et surtout d'Antoine HOUDEBINE, "ami dudit futur" : les deux anciens enfants de chœur sont restés liés à travers les années.

• 16 octobre 1822, Orléans : Pierre-Michel MONCEAU, 52 ans, marchand libraire rue de la Vieille-Poterie, et Jean-Baptiste NIEL, 50 ans, commis négociant, rue d'Escures, "ses amis" déclarent le décès, survenu le jour même, de François-Michel LAURET, "professeur de musique" et maître de musique de la cathédrale. Le défunt est le neveu de Charles HÉRISSÉ, sous l'autorité duquel l'ancien enfant de chœur de la cathédrale avait chanté pendant douze ans et demi, jusqu'en octobre 1790. Jean-Baptiste NIEL, qui avait déjà déclaré en tant qu'ami le décès de Charles Hérissé lui-même, en décembre 1817, était lui-aussi un ancien enfant de chœur de la cathédrale, selon la bibliographie ancienne.
Depuis le Concordat, tous deux venaient "les jours de solennité, apporter leur concours au lutrin de Sainte-Croix", selon le chanoine Billard (1897), répétant presque mot pour mot ce qu'avait déjà publié le chanoine Victor Pelletier en 1862.

• 27 janvier 1834 : Jeanne-Judith Chausson meurt à l'âge de 66 ans, dans son domicile, n°14 rue d'Escures. Son mari, sieur Pierre-Michel MONCEAU, est dit "ancien libraire". Le couple vit à la même adresse qu'un jeune libraire de 32 ans, Louis Pesty, neveu de la défunte, et déclarant du décès. On peut penser que c'était à lui que Monceau avait cédé son fonds de commerce.

• 5 avril 1836, Orléans : À  trois heures du matin, Pierre-Michel MONCEAU s'éteint dans son domicile, maintenant situé au n°16 de la rue du Bourdon blanc. Son décès est déclaré dix heures plus tard par un neveu employé à la Préfecture du Loiret, et un cousin ancien chapelier. Le défunt était "ancien libraire" et veuf de Jeanne-Judith Chausson. Les déclarants précisent que son père était marchand de bas.

Mise à jour : 24 juin 2019

Sources
F-AMOrléans/ 2 E 96 ; F-Ad45/ 2J 1770 ; F-Ad45/ 51 J 5 ; F-Ad45/ BMS St-Paterne d'Orléans ; F-Ad45/ NMD Orléans ; H.Billard, Vieux souvenirs du chapitre cathédral d'Orléans..., 1897 ; V.Pelletier, Essai sur la Maîtrise de la Cathédrale d'Orléans, 1862

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