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MASSON, Jean, à Angers (1754-1802)
État civil
NOM : MASSON     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Complément de nom : à Angers
Autre(s) forme(s) du nom : LE MASSON
MAÇON
LE MAÇON
Date(s) : 1754-6-10   / 1802-10-1 
Notes biographiques

Jean MASSON est officier de chœur du chapitre Saint-Maurille d'Angers la majeure partie de sa carrière entre 1777 et 1790. Les registres capitulaires sont taiseux à son égard disant implicitement qu’il répond aux attentes du chapitre à savoir « psalmodier en modulation, servir avec assiduité et en silence ». À la différence de nombre de ses confrères il ne semble pas exercer d’autre métier ni entretenir une nombreuse famille. Il est si exemplaire que le Directoire lui accordera après pétition une pension de 300 livres.

• 10 juin 1754, Angers : Jean MASSON, fils de Jean Le Masson et Marie Tetu, est baptisé en l'église paroissiale Saint-Michel du Tertre d'Angers. Le père est "perrieur", soit ouvrier travaillant la pierre ou l'ardoise, le parrain est originaire du Segréen, et la marraine est angevine. Aucun des protagonistes ne signe l'acte de baptême.

• Les dates et lieu de formation au chant liturgique de Jean MASSON restent méconnus. La famille étant implantée sur la paroisse Saint-Michel du Tertre il a pu y être enfant de chœur dès son plus jeune âge. La seule certitude repose sur sa voix associée à une bonne mémoire qui ont dû retenir l'attention car Jean ne sait pas écrire ainsi qu'il le déclare lors de la rédaction des différents actes.

• 31 août 1767, Angers : Le père de Jean décède, laissant Jean, qui a alors 13 ans, orphelin ainsi que treize frères et sœurs nés entre 1745 et 1767. Si certains sont mariés, sept cadets de Jean restent à charge. Jean est-il grand enfant de chœur dans une des paroisses de la ville ? Un chapitre a-t-il pris en charge cette famille somme toute nécessiteuse ? Marie Testu étant inhumée paroisse Saint-Martin en 1784, l'alternative d'une partie de la formation au service de la collégiale éponyme est également envisageable.

• 8 novembre 1777, Angers : Le sieur Jean MASSON, 23 ans, est reçu psalteur (chantre) "aux charges accoutumées" par le chapitre de Saint-Maurille. Ses gages sont de 300 lt par an. Le directoire fixe son entrée au chœur deux ans plus tard, 18 novembre 1779, ce qui indiquerait sa date de titularisation.
Rien n'indique s'il exerce parallèlement une autre activité professionnelle. Durant les années suivantes, les seules indications recensées concernent sa vie familiale.

• 14 avril 1784, Angers : Jean MASSON est présent lors de l'inhumation de sa mère Marie Testu à Saint-Martin. Il est assisté du psalteur et serpent Jean SOULARD de la collégiale Saint-Maurille qui signe à sa place en précisant "ne sait signer".
• 8 juillet 1784 : Jean Maçon [MASSON], 30 ans, épouse Renée-Claudine Montagne en la collégiale Saint-Martin. Jean SOULARD qui demeure sur la paroisse est présent. Jean MASSON ne signe "faute de le savoir". Deux enfants viennent au monde, Renée-Marie baptisée à Saint-Martin le 13 mai 1785, décédée le 21 octobre 1787 ainsi que Jean, né le 3 mars 1795, décédé le 14 novembre 1798.

• 27 novembre 1786, Angers : Jean MASSON assiste au mariage de sa sœur à l'église paroissiale Saint-Michel du Tertre avec Pierre Bourdin, couvreur originaire de Château-du-Loir. Jean MASSON est dit officier du chapitre Saint-Pierre une erreur du scripteur car il s'agit du chapitre Saint-Maurille, situé il est vrai sur la même place que la collégiale Saint-Pierre.

En 1790, l’effectif musical du chapitre Saint-Maurille est constitué de six chantres, à savoir Honoré BELLANGER, François René BRIBARD, Pierre FORESTIER, François GUIMONT, Jean MASSON, Jean SOULARD. SOULARD exerce également comme serpent tandis que BRIBARD est sous-sacriste. Bien que la collégiale Saint-Maurille ait ou ait eu un orgue, le dernier organiste connu est Jean TASSIN qui semble avoir quitté son poste en 1773.

• Après 1790 : Le sieur Jean MASSON exerce la fonction de chantre à la paroisse Saint-Pierre d'Angers. Il n'est pas éligible à recevoir pension. Son dossier connaîtra les ajustements d'usage avant d'être clôturé à son avantage.

• 5 février 1791 : Le directoire du Maine-et-Loire dresse un premier tableau des officiers des établissements du département. Le district d'Angers propose de lui accorder une pension de 100 lt, confirmée par le département. Il est réputé avoir 36 ans et 11 ans de service. "Il est boiteux et marié".
• 19 septembre 1792, Angers : Le Directoire après étude de la pétition des musiciens d'Angers statue en faveur de MASSON chantre du chapitre Saint-Maurille pendant 11 ans. Compte tenu de son activité de chantre en 1791-1792,il  lui octroie une pension viagère de 300 livres "somme égale à celle qu'il recevait dudit chapitre".
• 1792-1793, Angers : MASSON reçoit 200 livres par an comme chantre de la paroisse [constitutionnelle] Saint-Pierre.
• L’effectif musical de la nouvelle paroisse a été constitué autour  de l'organiste Nicolas BAUDOUIN, quatre chantres Honoré BELLANGER, Jean BEURIER, François BRIBARD, Jean MASSON, ainsi que Jean LAMOTTE épistolier-psalteur et René DOHIN sacriste. Les enfants de chœur sont au nombre de trois : Marin JOULAIN modo Urbain, Louis PANNIER modo Chardon, Joseph BOUTRAY.

• Juillet 1793, Angers : MASSON reçoit la somme de 33 livres 6 sols 8 deniers pour la fin de son traitement. Il est théoriquement toujours bénéficiaire de sa pension de 300 livres.

• Les informations entre 1793 et 1802 restent actuellement lacunaires.

• 12 Vendémiaire An XI [4 octobre 1802], Angers : L'acte de décès de Jean Maçon [MASSON] mort le 9 du mois [1er octobre], cordier de 50 ans [48 en réalité] demeurant rue Beaurepaire 3ème arrondissement est rédigé sur la déclaration de son beau-frère le citoyen Pierre Avrillon, journalier, et de Michel Rouault, cultivateur.

Mise à jour : 25 octobre 2021

Sources
F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 981 ; F-Ad49/ 1 L 982 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ BMS Angers ; F-Ad49/ G 1117 ; F-Ad49/ NMD Angers ; F-An/ DXIX/080/612/33-34

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