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MARRIGUES, Jean-Baptiste Nicolas (1757-1834)

MARRIGUES, Jean-Baptiste Nicolas (1757-1834)

État civil
NOM : MARRIGUES     Prénom(s) : Jean-Baptiste Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1757-1   / 1834-3-15 
Notes biographiques

L'enfance et la formation de Jean-Baptiste Nicolas MARRIGUES ont probablement pour cadre Paris, sa ville natale. Sa carrière d'organiste débute réellement lorsqu'il obtient, à 26 ans, la survivance de Nicolas Hubert PAULIN à l'orgue de Saint-Louis de Versailles, dont il est titulaire depuis le décès de PAULIN, en 1785, jusqu'à la fermeture de l'église. Probablement reconverti dans l'enseignement du piano, MARRIGUES retrouve des tribunes au dix-neuvième siècle : à l'orgue neuf de Saint-Thomas-d'Aquin, puis à Saint-Nicolas-des-Champs et à Saint-Gervais. Il s'éteint non loin de cette dernière église en 1834, à 77 ans. On lui doit des pièces pour orgue.

• Janvier 1757 : Jean-Baptiste Nicolas MARRIGUES naît à Paris. Il est le fils de Jean-Baptiste Philippe Marrigues maître en chirurgie, qui devint chirurgien-major dans la Maison du roi et publia divers ouvrages, et de Marie Marguerite Meunier.

• [dates inconnues], Paris : Le jeune Jean-Baptiste Nicolas MARRIGUES aurait été l'élève d'Armand Louis COUPERIN. Il a aussi été influencé par les théories de RAMEAU sur l'harmonie.

• [dates inconnues] : La réparation de l'orgue de la collégiale de Montfort-l'Amaury [Yvelines], où ses parents demeurent, éveille la vocation pour l'orgue du jeune MARRIGUES, qui suit avec assiduité les travaux du facteur.

• 4 avril 1783, Versailles : Jean-Baptiste Nicolas MARRIGUES obtient la survivance de Nicolas Hubert PAULIN à l'orgue de la paroisse Saint-Louis. Installé en cette ville, il fait la connaissance de Julien Amable MATHIEU, avec lequel il étudie la composition. Est-ce à cette époque qu'il s'intéresse au Clavier bien tempéré de Jean Sébastien BACH ?

• 29 août 1785, Versailles : Nicolas Hubert PAULIN meurt, laissant à MARRIGUES la place d'organiste de Saint-Louis. Ce dernier occupe toujours cette place en 1790, aux appointements annuels de 500 livres. Il reste en fonction jusqu'à la fermeture de l'église en 1793.

• 1788, Versailles : MARRIGUES est membre de la loge le Patriotisme, à l'Orient de la Cour.

• 16 novembre 1789, Versailles : Jean-Baptiste Nicolas MARRIGUES épouse Félicité Charlotte Huet, fille d'un musicien des gardes suisses, en l'église Saint-Louis.

• 17 octobre 1790, Versailles : Jean-Baptiste Nicolas MARRIGUES est membre d'un jury pour le recrutement d'un serpent pour l'église Saint-Louis. Selon le recensement de Versailles, il habite au n° 31 de la rue de Paris.

• 1792, Versailles : Le recensement de Versailles signale Jean Nicolas MARRIGUES, musicien, âgé de 35 ans, né à Paris, au n° 11 du boulevard de la Reine. Il a un fils âgé d'un an.

• 1802-1834, Paris : Jean Nicolas MARRIGUES est l'organiste titulaire de l'église Saint-Thomas-d'Aquin, du 18 octobre 1802 jusqu'à sa mort. Le 19 mai 1832, il y improvise durant les funérailles du président du conseil, Casimir Perier.

• 1808-1834, Paris : Jean Nicolas MARRIGUES est l'organiste titulaire de Saint-Nicolas-des-Champs, à la suite de DESPREZ.

• 1816, Paris : MARIGNES [MARRIGUES], organiste de l’église Saint-Thomas-d’Aquin et professeur de piano, est domicilié rue Saint-Martin, en face la fontaine Maubuée.

• 1826-1834, Paris : Jean Nicolas MARRIGUES est l'organiste titulaire de Saint-Gervais après la mort de COUPERIN.

• 1831-1834, Paris : D'après P.-F. Pinaud, Jean Nicolas MARRIGUES succède à Guillaume LASCEUX comme professeur d'orgue à l'Institut des Jeunes Aveugles.

• 15 mars 1834, Paris : Jean Nicolas MARRIGUES, organiste de plusieurs paroisses de la ville, s'éteint à son domicile, rue Geoffroy Lasnier, âgé de 77 ans. L'acte de décès le déclare divorcé de Félicité Charlotte Huet. Il est inhumé le surlendemain au cimetière du Montparnasse.
Doué pour l'improvisation, MARRIGUES a notamment composé des pièces pour orgue et des fugues inspirées de BACH. P. Brunold, qui a pu contempler son portrait, le décrit ainsi : "Une tête en hauteur, un nez très long fortement ombré du bout laissant deviner un priseur éprouvé, une barbe en poil d'âne, des lunettes aux branches énormes, des cheveux rares et courts et terminés par une petite queue".

Mise à jour : 4 novembre 2021

Sources
A. Le Bihan, Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France, 1966 ; Almanach de 25000 adresses de Paris ; Almanach de Versailles, 1773-1789 ; F-Ac Versailles/ 1 F 361 ; F-Ac Versailles/ 1 F 362-364 ; F-Ac Versailles/ EE 7 ; F-Ac Versailles/ H/3/809 ; F-Ad75/ 5 Mi 1/ 1251 ; F-Ad75/ Registres des cimetières parisiens ; F-Ad78/ 1112514 ; F-Ad78/ 67 J 1 ; F-Ad78/ 67 J 20 ; F-BnF/ Fichier Bossu 213 ; Inventaire des orgues des Yvelines, 1988 ; Journal des artistes et des amateurs, ou Revue pittoresque et musicale, 5 août 1832 ; Journal des débats, juillet 1804 ; L’observateur des spectacles, décembre 1802 ; M. F. Malepeyre aîné, Mémorial encyclopédique et progressif des connaissances humaines…, 1834 ; P. Brunold, "Quelques organistes de Notre-Dame et de la Cité", 1930 ; V. Rollin, Rendre les derniers devoirs en musique, 2015

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